Après deux années de succès lors des deux précédentes éditions au Trianon, le festival Afropunk Paris s’installe cette année au Parc de la Villette les 15 et 16 juillet pour un week-end de fête où la programmation tourne essentiellement pour ne pas dire uniquement autour des artistes Noirs.

Un choix assumé si l’on en croit les organisateurs, qui cherchent non pas à exclure, mais à voir des noirs, pas uniquement sur scène devant une salle à majorité blanche, mais également dans le public.

Crée outre-Atlantique, dans les années 2000, plus précisément à Brooklyn par une bande de jeunes, Afropunk a pour but de créer une communauté culturelle et diversifiée autour de ceux qui apprécient les cultures noires. En d’autres termes, bannir l’intolérance et briser les stéréotypes.

Pendant deux jours, les festivaliers ont droit à de belle surprise côté


programmation, avec notamment : Macy Gray, Tyler, Faada ou encore Nova Twins, qui se sont chargés d’électriser la scène la nuit tombée pour le plus grand bien des amateurs de Hip-hop, punk, rock…

Les gens viennent de partout : New-York, Londres, Lisbonne, Johannesburg… car Afropunk c’est aussi une grande communauté virtuelle à travers le monde.

L’exubérance de certains raffolent les médias qui se cantonnent uniquement à la partie Fashion du festival, ce qui peut « tordre le message initial » selon les festivaliers.

Car le festival Afropunk est aussi un endroit où se côtoie plusieurs cultures et dialectes sur fond de musique Afro à fond la caisse.

En parcourant le petit village, l’odeur des grillades à bord des Food truck vous attire, on se croirait en plein Bamako ou Abidjan, un weekend de marché.

Toutes les cultures sont représentées pour célébrer la beauté et créativité noire. Un éloge à la différence et une alternative à la résignation.


Les prochains rendez-vous se tiendront à Londres et Johannesburg, mais d’autres indiscrétions parlent de programmer une édition dans un pays d’Afrique de l’ouest d’ici quelques années.

Mais certains craignent que le Festival, qui était au départ gratuit et attirait plus de monde, ne perde de son charme et de son esprit face aux prix des billets qui n’ont rien de « Punk » et la mainmise des sponsors sur le festival.

Rendez-vous l’année prochaine pour savoir savoir si Afropunk, reste fidèle à son identité de départ.

Crédit photo : phenixwebtv, Afropunk, miss Lucho, Assia & Nenotte