Du 11 octobre au 22 janvier 2018, Le Grand Palais à Paris en partenariat avec l’Art Institute of Chicago et l’établissement public des Musées d’Orsay et de l’Orangerie, consacre une immense rétrospective à l’œuvre de Paul Gauguin. La scénographie mis en place pour l’occasion nous plonge dans la vie artistique de l’auteur, lui qui avait une façon d’aborder l’art sous différentes facettes.
Trois semaines après la sortie du film « Gauguin – voyage de Tahiti », L’exposition « Gauguin l’alchimiste » qui s’ouvre ce jour au Grand Palais se penche sur les techniques et expérimentations de l’artiste dans divers domaines: peinture, gravure, céramique, sculpture, dessin… fasciné par la matière et toujours en quête de source vive.
L’ensemble des œuvres exposées se composent d’environ 250 pièces venues du monde entier : 35 dessins, 30 céramiques, 30 sculptures, 60 estampes, 15 bois gravés et 55 peintures.
La scénographie nous conduit pas à pas dans la vie de Gauguin, à travers « la fabrique des images » des prémices de sa carrière artistique dans l’atelier du céramiste parisien Ernest Chaplet, en passant par la Bretagne où il s’inspire de Pissarro et Degas, ses maîtres, pour peindre les danseuses.
La ronde des petites Bretonnes, 1888.
« Ce que je désire, c’est un coin de moi-même encore inconnu »
Vient ensuite les voyages de Gauguin dans les îles qu’il imaginait vierges et sauvages, mais pourtant déjà perverties par l’homme occidental comme la Martinique, la Polynésie et Tahiti, où la nature sensuelle lui inspire ses tableaux les plus connus comme Vairumati peint en 1897 sur une toile de jute.
Vairumati, 1897
Cette toile représente une jeune beauté en pagne, tirée d’une légende tahitienne et assise sur un fauteuil sculpté.
Ou encore cette toile de la jeune vahiné qui un soir est pris d’un cauchemar violent pensant voir des morts qui reviennent
L’archipel des Marquises va offrir à Gauguin sa dernière demeure.
Il s’inspire des maisons maories vues au musée d’Auckland (Nouvelle-Zélande) en 1885 pour construire sa « Maison du jouir » deux ans avant sa mort, dont on aperçoit l’inscription sur la partie supérieure de l’entrée de la maison.
Cet hologramme représente la dernière maison de Gauguin
D’autres maximes féminins comme « soyez mystérieuse » ou « soyez amoureuses, vous serez heureuses » entourent cette belle bâtisse qui clôt cette belle exposition.
Une dernière salve de Gauguin, en sortant, nous éclaire un peu plus sur l’état d’esprit de l’artiste au soir de sa vie :
« je me suis reculé bien loin’
Plus loin que les chevaux du Panthéon :
Jusqu’au dada de mon enfance,
Le bon cheval de bois »
Gauguin l’alchimiste au Grand Palais
Du 11/10/17 au 22/01/18
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h à 20h (jusqu’à 22h Le mercredi,vendredi et samedi).
Entrée : 14€/10€
https://youtu.be/LGSxhBk0zkk

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