L’exposition « Bruxelles : Terre d’accueil ? » tient aussi à présenter des destins individuels, méconnus du grand public, mais qui méritent tout autant d’être mis en avant, comme celui de Paul Panda Farnana.

Né en 1888 à Nzemba au Congo et arrivé en Belgique à l’âge de sept ans à la suite d’une adoption par une famille Bruxelloise bien en vue dans la capitale.

Il sera le Premier Congolais et surtout le premier Noir à obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur.

C’est une chose absolument impossible pour les Congolais restés dans la colonie à l’époque. Lors de la Première Guerre Mondiale, il va s’engager comme volontaire aux côtés de l’armée Belge. Il combattra à Namur avec l’armée et sera fait prisonnier. Il passera toute la guerre en Allemagne dans un camp de prisonniers à Namur avec ses camarades prisonniers.

Libéré en 1919 après la première guerre mondiale, il s’installera à Bruxelles et deviendra l’une des premières voix à plaider pour l’égalité des droits entre Belges et Congolais au Congo Belge.

A ce titre, il est étroitement surveillé dans ses activités à Bruxelles par la police des étrangers, qui le considère

comme un militant Panafricain, d’après les archives.

Il continuera son combat auprès de différentes organisations militants pour l’éducation et l’arrêt du travail forcé.

Il rentrera au Congo dans son Village natale en 1929 pour se consacrer au développement de son pays natal et à l’instruction de son peuple.

Il sera empoisonné un an plus tard le 12 mai 1930 dans des circonstances qui n’ont jamais été élucidées.

« Bruxelles : Terre d’accueil? »

Au Musée Juif de Bruxelles

Jusqu’au 18/03/18

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