Trois semaines après avoir déclaré sa flamme à « l’hiver » dans son dernier single, Terrier sort de son hibernation pour nous confier quelques mots autour de son actualité dans une période trouble pour l’industrie musicale.

Sa jolie déclaration d’amour à « L’hiver », dans une station de ski déserte en suisse le mois dernier, n’est pas passée inaperçu. Le vendéen Terrier, continu de tracer son petit bout de chemin depuis qu’il s’est lancé dans une aventure solo en 2020 avec ses précédents singles « Tourniquet » et « Traversée Punk ».

(C): Valerian

Doté d’une voix grave, d’un bob dont il ne se sépare jamais et d’une guitare électrique, il s’inspire des souvenirs de son enfance pour composer ses titres à la poésie directe et percutante. Son univers est un mélange de chanson urbaine, rock et slam-post/punk, comme en témoigne ses chansons.

C’est d’ailleurs grâce à son premier clip « Tourniquet » que nous sommes tombés sous le charme de cet amoureux de foot, qui a réussi à se procurer un maillot de Zidane du mondial 98. Du haut de ses 26 ans, Terrier est déjà à la tête de son propre label et prépare actuellement la sortie d’un projet sept titres pour le mois de mai prochain. Il fait également partie de la sélection du Chantier des Francos cette année, après avoir écumé plusieurs tremplins parmi lesquels les Bars en Transe, Inouïs du Printemps de Bourges, Prix Chorus…

Bref un jeune artiste qui suscite la curiosité, et qu’on vous invite à découvrir au travers de l’interview qu’il a bien voulu nous accorder au lendemain de la sortie de son nouveau titre « L’hiver ». Entretien

La période actuelle est propice à l’hibernation, et il paraît que c’est ta saison préférée pour faire référence à ton dernier single « l’hiver ». C’était important pour toi de déclarer ta flamme à cette saison de l’année tant redoutée par beaucoup ?

Oui comme tu dis dans la question, c’est une période d’hibernation et j’aime bien ce type de mood. Même si en ce moment c’est particulier, l’hiver reste la période où l’on reste chez soi au chaud en regardant par la fenêtre le temps pourri.. et j’aime bien cette sensation de frisson et de chaleur intérieur à la fois. C’est aussi une période où je ressens énormément de sensations, tout est un peu plus sensible, ce qui est devenu inspirant pour écrire cette chanson.

On découvre également une autre facette de ton univers avec ce nouveau single moins rock que sur les précédents. Faut-il aussi s’attendre à des surprises avec les autres titres de l’EP ?

C’est un titre plus calme, plus contemplatif, et c’était important pour moi de retranscrire l’énergie et le mood que je ressens pendant cette saison. J’essaye de faire correspondre chaque texte/thème à la musique, aux images que j’ai en tête. C’était pour moi évident de faire quelque chose d’intime et doux pour cette chanson. Mes prochains titres sont différents, il y aura un peu de tout, mais à chaque fois ce seront des titres qui correspondront à ces images que j’ai en tête à travers l’écriture.. par exemple le prochain titre sera un clin d’oeil à ma bande de pote d’enfance, dans une énergie presque opposée à celle de l’hiver.  

Qu’est-ce qui t’a poussé à opter pour la couleur dans ton dernier clip, alors que tu as habitué à une esthétique plutôt noire et blanc par le passé ?

J’aime beaucoup illustré le souvenir et la melancolie, la nostalgie en noir et blanc dans les clips. Là ce sont des sensations que je vis toujours au présent, et que je vivrais très certainement dans les hiver prochains. J’avais donc envie de symboliser cette différence par la couleur.

Apparemment ton premier morceau « Tourniquet »,qui parle d’un amour impossible et « Traversée punk » qui revient sur ton road trip au pays de Sa Majesté en 2019, ne seront pas présents sur l’EP. Pourquoi ?

J’ai changé pas mal de choses dans mon processus de production en studio depuis les sorties de mes deux premiers singles. C’est une autre couleur de son, un autre univers et j’avais envie de séparer les prochains des deux premiers. Je pense que je les utiliserai pour l’album, en réenregistrant certaines choses, mais c’est encore en réflexion. 

Il paraît que tu as composé tes premiers titres dans un parking souterrain, d’où ton nom de scène TERRIER ?

Exactement, j’étais à Montreuil dans un parking souterrain aménagé en studio. J’ai écris une chanson qui s’appelle « Le Terrier », en rapport à ce lieu, et c’est à ce moment que je me suis donné l’idée du pseudo TERRIER pour ce projet. 

La dernière fois que nous t’avons aperçu sur scène, c’était dans l’auditorium de la Seine Musicale pour le Prix Chorus, l’une de tes dernières scènes avant le reconfinement on présume ?

Oui, il me semble que c’est mon avant dernier concert de 2020, j’ai eu un petit concert le 19 octobre à La Rochelle pour le Chantier des Francos.. c’était juste avant le deuxième confinement..

Terrier - Prix Chorus 2020
Prix Chorus 2020

Après plusieurs tremplins l’année dernière, tu fais partie de la sélection du Chantier des Francos cette année. Plus rien ne semble freiner ta progression, c’est quoi la suite ? 

Ahaha j’ai la chance d’être énormément soutenu par le milieu pro de la musique, c’est un vrai soutien formidable, surtout en ces temps de merde… Mais la suite, et ce qui me fait kiffer, c’est le public… trouver mon public, jouer dans des salles pleines, être écouté par des milliers de personnes. Je crois que ça reste la chose que je désire le plus.

C’est toujours le même schéma… on fait ses armes au sein d’un groupe jusqu’à ce qu’on ressente le besoin d’une création artistique personnelle. C’était aussi ton cas ?

Oui c’est mon cas, j’ai eu mon premier groupe à l’âge de 14 ans, et j’en ai eu six différents depuis.. et puis j’avais envie de faire mon chemin, de foncer dans ce que j’aime à 200%, ce pourquoi j’ai monté TERRIER ensuite. 

Tu as monté ton propre label dans une période un peu compliquée pour la musique, tu en tires une fierté ? 

Je flippe surtout eheh mais je suis très content d’avoir mon indépendance artistique, c’est plus qu’une fierté, je pense que c’est ce que demandait mon projet pour l’avenir. Après c’est casse gueule mais j’aime bien prendre des risques donc ça me va très bien. 

Tu ne te sépares jamais de ton bob ?

Des fois mon chat me le pique, il dort dessus et j’ose pas le bouger… Du coup j’opte pour la casquette qui est tout aussi confortable !

Entre ta Vendée natale et le 93 ton cœur balance toujours ?

Mon cœur est clairement encore en Vendée, j’adore Paris et la banlieue mais je ne suis pas quelqu’un de la ville comme on dit, alors je profite des choses que j’aime (les concerts, les bars, le cinéma..; Donc rien en ce moment eheh) et je laisse le reste aux vrais parisiens.

Terrier - Prix Chorus 2020
Prix Chorus 2020

Tu garderas la même configuration sur scène pour tes prochains concerts avec uniquement Gaspard à la batterie ?

Yes complètement, pour l’instant j’adore cette formule à deux, on s’entend super bien sur la route et j’adore ses influences.. Je suis hyper content de cette formule, donc pour l’instant on reste comme ça.

Plus d’infos

L’hiver, le nouveau single de Terrier est disponible sur toutes les plateformes.

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