Plus d’un mois après la sortie de son premier album Aria, Yoann Casanova continue d’entretenir sa flamme en nous proposant une version acoustique de l’extrait « Hors la loi ». Le finaliste de la saison 7 de The Voice et désormais maître de son avenir, déborde d’idées, affirme son identité corse et jalouse son indépendance. Rencontre !
Les fidèles téléspectateurs de The Voice sur TF1 ont suivi le parcours digne d’un conte de fée du jeune auteur compositeur et interprète Yoann Casanova, depuis sa révélation au grand public dans la saison 5 du télé-crochet jusqu’à la finale de la saison 7. Une expérience qui s’est fait en deux temps pour le jeune artiste originaire de Bastia en Corse, qui la première fois, n’avait pas franchi l’étape des auditions à l’aveugle. Une révélation et une belle exposition qui lui a permis de faire ses armes devant un public expérimenté dont une bande d’inconditionnels qui attendait avec impatience la sortie de son premier projet Aria, le 9 octobre dernier.
Un premier album symbole de liberté pour cet amoureux de la nature qui a besoin d’être connecté à elle pour composer « Aria, c’est l’élément de l’air, je construis mon album autour de cet élément qui parle à tout le monde. C’est un projet authentique parce que l’air représente un nouveau souffle et chacun de mes albums portera le nom d’un élément. » déclare l’artiste qui ne se départît pas de son sourire radieux tout au long de la rencontre.
La Corse en bandoulière
L’ex pompier, qui a du abandonner son métier pour se consacrer pleinement à la musique, est passé par la Music Academy International de Nancy, où il a étudié durant deux ans. Cependant, à contrario, rien ne prédestinait Yoann à embrasser une carrière de musicien, lui qui n’a pas grandi dans une atmosphère artistique qui aurai pu lui insuffler une passion précoce pour la musique. « Mon père écoutait beaucoup de musique, c’est là que j’ai commencé à chantonner dans la voiture, ce n’était pas la période où on est éduqué en disant que la musique c’est un travail, à contrario de la période actuelle. »
En parallèle de ses activités de pompier volontaire et d’ambulancier de sécurité, lui qui a la Corse chevillée au corps, monte avec des copains le groupe Cirnese qui sortira trois albums. C’est avec cette bande qu’il fera ses premiers armes dans un univers pop rock en Corse. « Je suis très attaché à ma culture, à ma famille. J’aime ma langue corse, elle a eu une importance au début de ma carrière. C’est important pour moi de dire que je viens de l’île de beauté, même si de loin on peut avoir une image biaisée de la réalité. C’est ma base, mon socle. J’adore paris, mais je ne me vois pas y vivre… »
Au cœur de l’océan
Yoann n’est pas du genre à privilégier la machine au détriment du côté émotif que procure le travail artistique, « J’ai toujours su écrire les chansons, mais pour moi c’était plus un échappatoire. Je n’avais pas encore la maturité nécessaire que j’ai aujourd’hui. ». Il nous le prouve en ouverture de cette aventure solo avec le tendre « À ton futur », à travers lequel il s’adresse à sa descendance. Ou encore avec « Nirvana », son l’hymne d’au revoir à un amour toxique. Une aventure complètement « Wonderful » dans laquelle il a embarqué Denitsa Ikonomova pour une danse avec les stars entraînante sur cette ballade amoureuse qui invite à s’accrocher à ses rêves. « On s’est rencontrée sur une tournée, on s’est tout de suite lié d’amitié. C’est ma copine qui a eu l’idée, elle m’a dit de proposer à Denitsa et elle a acceptée. »
Si la majorité des titres de ce premier opus sont bien de Yoann, il n’est que l’interprète de « Babbò », l’une des pièces maîtresse. Un titre qui revêt une importance particulière et pour laquelle il a fait appel à la plume du talentueux Mark Weld (Hoshi, Jenifer…) pour l’écrire et le composer en hommage à son héros de grand-père qui lui a légué la douceur en héritage. « c’est bête mais je ne me sentais pas capable d’écrire sur ce sujet parce que à l’époque mon grand-père était malade, Mark l’a très bien fait, il a su retranscrire mes pensées et j’ai pu la lui chanter avant son départ. »
Ouverture sur le monde
« Il faut de tout pour faire un monde » scande le refrain d’un « Monde flou » à travers lequel Yoann se fait l’avocat de la diversité. Lui qui nous avait déjà offert une ode à ce qui nous unit avec sa chanson chantée moitié en Corse et moitié en français « Tutti », lors de la finale nationale Eurovision France : c’est vous qui décidez.

« Pour moi l’important c’est d’être heureux, quand je vois ce qui se passe dans le monde que ce soit l’homophobie, le racisme… personnellement je n’ai jamais été touché par ça, mais ça me touche de voir les gens qui soufrent de ça et pour moi c’est hyper important de mettre un mot là dessus. Quand je vois quelqu’un dans la rue qui est heureux, je suis heureux pour lui peu importe ce qu’il représente ou ce qu’il est. Je pense que si tout le monde était heureux, il n’y aurait pas ce genre de propos. Pour moi ces gens-là ont la phobie de l’être humain. La France elle est belle, parce qu’elle est diversifiée. Je ne suis pas dans le politiquement correct, mais dans l’humain, c’est le plus important. »
Une ouverture sur le monde qui s’inscrit dans l’ambiance générale de Aria, dont les titres font la part belle autant au français, qu’à l’anglais en passant par le Corse. Une diversité acoustique qui fait du bien aux oreilles, à l’image de la version acoustique de « Hors la loi », dévoilée ce 24 novembre. fin novembre. « C’est pas vraiment un clip mais une vidéo dans laquelle je chante simplement. Je vais regarder comment ça évolue et puis je verrai si j’ai le budget pour un nouveau clip ou une version Deluxe de l’album, on verra. »
Independent boy
L’ex pompier qui n’a pas peur de l’épreuve du feu, s’est lancé en indépendant, « Dans un label tu attends toujours que quelqu’un débloque la situation derrière. Là je me vois avancer et ça me plaît. C’est vrai que ce n’est pas évident parce que tu n’as plus que la casquette d’artiste, tu dois en enfiler plusieurs. C’est la triste réalité mais je me projette, ce n’est qu’un début et je sais que plus tard les choses évolueront. »
Après avoir assuré les premières parties de Kendji Girac et de Slimane et Vitaa, Yaonn est enfin prêt à défendre ses titres sur scène comme il l’a fait le 24 octobre dernier à Charles Rocchi – Biguglia en Corse, « c’était mon concert de présentation, j’étais très content de jouer chez moi auprès des miens et que les gens se déplacent pour moi. Pour les artiste en développement c’est toujours une expérience de chanter devant du monde en première partie pour plus de visibilité. Actuellement je suis en train de voir pour une date parisienne, c’est dans les cordes. »

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