Troisième jour en immersion au Mainsquare Festival 2024 ! Retour sur un festival bien rodé vu de l’intérieur. Jour 3 : samedi 6 juillet avec The Snuts, Romain Watson, Zara Larsson, Deluxe, Eddy de Pretto, Sam Smith


Il est 15h lorsque nous arrivons à la citadelle grâce aux navettes mises gratuitement à disposition par la ville d’Arras. Rapidement, nous nous rendons compte de la différence d’ambiance avec la journée de jeudi : il y a plus de monde, les gens semblent plus impatients, l’ambiance est électrique et on ressent l’étrange impression qu’on va avoir droit un spectacle grandiose et voir une autre facette du festival…

La journée commence en beauté puisque c’est le groupe de rock britannique The Snuts qui inaugure la Main Stage à l’occasion de leur premier concert en France. Le public ne tarde pas à s’agglutiner devant la scène pour profiter de la musique pendant presque une heure. Quelques fans sont présents mais pour la plupart des festivaliers, le groupe est une découverte qui fait l’unanimité. Les jeunes artistes, en pleine tournée des festivals, assurent notamment la promotion de leur dernier album : « Millenials« . Ils ravissent le public et contribuent à nous mettre immédiatement dans une ambiance plus festive.

Après un début d’après-midi rock, nous nous dirigeons vers le Bastion, la scène régionale, où se déroule le premier concert chansigné de l’histoire du Mainsquare. Il nous est offert par Romain Watson, le gagnant du concours de la révélation de la chanson française du concours France Bleu Nord 2023. Sur scène, le groupe est accompagné de deux interprètes qui « chansignent » tout le concert ; une initiative largement saluée par le public. Plusieurs festivaliers expriment d’ailleurs le souhait de voir se démocratiser cette pratique.

Après le concert, nous profitons de la météo clémente pour visiter le site du festival plus en détails en allant notamment à la rencontre des festivaliers. Beaucoup de visiteurs viennent voir un artiste en particulier mais passent la journée à profiter du lieu, des concerts et des animations sur place. Nous discutons avec plaisir avec le public du Mainsquare en écoutant des concerts, en allant au stand de Merchandising acheter un T-shirt ou encore autour d’un verre. Les festivaliers sont là pour se détendre mais aussi faire la fête et profiter de l’ambiance, tout en se prêtant au jeu des paillettes et parfois même des costumes colorés.

Nous sommes rapidement attirés par la musique de la Main Stage : s’y produit Zara Larsson, la chanteuse suédoise qu’on ne présente plus. Pendant une heure, l’artiste va proposer un véritable show à l’américaine : danseuses, choeurs, lumières et décors. Le public reprend les plus grands hits de la chanteuse, se montrant particulièrement enthousiaste et bruyant sur des titres tels que « Symphony ». Zara Larsson quant à elle, est proche de ses fans, adressant de multiples « je t’aime » et « merci », reconnaissant des visages familiers au premier rang et interagissant avec la foule. Lorsque la fin du concert approche, la chanteuse fait monter le volume sonore en reprenant le tube de ABBA « Gimme! Gimme! Gimme! » en choeur avec tout le public qui est particulièrement à la fête. Finalement, la chanteuse conclue avec son tube « Lush Life » qui assure l’ambiance jusqu’au fond de la citadelle.

Après avoir tous bougés en rythme avec Zara Larsson, nous assistons à la fin du concert de Pierre de Maere à la Green Room. C’est la première fois que nous découvrons vraiment l’ambiance qui accompagne cet endroit : le public y est très enthousiaste et plusieurs artistes n’hésitent pas à se rapprocher, se promenant entre les festivaliers. C’est notamment le cas de Pierre de Maere, que nous voyons se frayer un chemin dans la masse des festivaliers lorsque nous arrivons sur place. Le jeune artiste belge termine un show énergique et quitte la scène sous les acclamations du public.

Nous flânons un peu pour découvrir les stands autour de la Green Room. Nombre de festivaliers sont rassemblés autour du stand Chuppa-Chups, qui propose une animation avec une « pince humaine » pour tenter de remporter des lots.

Encore un peu plus loin, nous repérons un stand de tatouages permanents avec des flashs non uniques, un stand pour se faire coiffer, un autre pour des tatouages temporaires cette fois… De quoi largement s’occuper si on veut faire autre chose qu’un concert… ce qui n’est pas vraiment notre cas ! Nous retournons donc en direction de la Main Stage pour assister à la prestation du groupe DELUXE. Il s’agit d’une découverte pour nous mais le groupe originaire du sud de la France sait comment faire participer son public et nous sommes bientôt tous happés dans l’ambiance du concert. On saluera particulièrement les performances des musiciens, véritables virtuoses qui offrent un show au son des cuivres.

Nous avons ensuite prévu d’aller assister au concert d’Eddy de Pretto et nous retournons donc immédiatement vers la Green Room. Sur place, le public est majoritairement composé de fans du chanteur qui n’hésitent pas à donner de la voix ; néanmoins, un public plus large s’étend et semble remplir l’espace. Pendant 1h, l’interprète de « Kid » assure un show dynamique avec une belle mise en scène grâce aux écrans derrière lui. Il reprend ses tubes intemporels comme « Fête de Trop » mais aussi son nouveau single « Urgences 911« . L’artiste incite son public à bouger en rythme et les gens se prêtent au jeu : des mains se lèvent et s’agitent au rythme de « Grave« . Les festivaliers dansent et Eddy de Pretto signe son concert tout en beauté et énergie.

Alors que ce dernier sort de scène, nous sommes gagnés par une impatience visible. La prochaine tête d’affiche de la Main Stage n’est autre que l’artiste aux multiples Grammys et à la renommée internationale : Sam Smith. Des milliers de personnes sont d’ailleurs deja entassées devant la scène, remplissant pratiquement entièrement l’espace. L’ambiance est chargée de tension, électrique. Les fans sont surexcités, tout le monde a hâte de découvrir ce qu’a préparé le chanteur anglais. A 21h20, c’est enfin l’heure pour le show que tout le monde attendait. Les danseurs entrent en scène, fumigènes à la main. La mise en scène est impeccable et orchestrée à la perfection ; le show est prêt à commencer. Enfin, sous une pluie de hurlements, Sam Smith entre en scène paré de son premier costume noir, lunettes de soleil et chapeau sur la tête. L’artiste conquit immédiatement l’ensemble du public en interprétant les célèbres titres « Too Good At Goodbyes » et « I’m Not The Only One« , emprunts de nostalgie. Les titres s’enchainent, les tubes aussi et les changements de costumes impressionnants de Sam Smith sont salués par le public. Ainsi, pour « Lay Me Down« , l’artiste revet une longue robe noire et l’émotion atteint son paroxysme alors que celui-ci se livre à nous sans pudeur. Nous sommes d’ailleurs plusieurs à avoir les yeux encore humides lorsque l’ambiance bascule brutalement avec le titre « Gimme« , issu du dernier album « Gloria » du chanteur. Les danseurs assurent un rythme entraînant et twerquent alors que Sam Smith revient sur scène, vêtu cette fois d’un simple ensemble noir. A partir de ce moment là, la nostalgie s’envole, le public joue le jeu et siffle ou crie pour accompagner les performances, les mains se lèvent et les corps dansent. L’artiste revient notamment interpréter « I’m Not Here to Make Friends » dans un manteau arc-en-ciel colossal. Les cris redoublent alors que le show se poursuit sans interruption, basculant dans une ambiance plus électro avec « Desire« . Enfin, après une heure de spectacle qui nous laisse sans voix (au sens propre comme au sens figuré), Sam Smith, seul sur scène dans un manteau noir, livre sa version de « Gloria« , plongeant le public dans l’anticipation car il reste un tube, et non des moindres, que le public attend.

Nous y sommes : le clou du spectacle. Sur la scène, Sam Smith voit son costume lui être retiré, un véritable tableau a lieu sous nos yeux alors que l’artiste boit un cocktail, paré d’une robe du soir et enfin, les premières notes d' »Unholy » retentissent. La performance qui suit est grandiose, à défaut d’un mot plus fort et le public devient encore plus électrique, sautant et hurlant la chanson à pleins poumons. Toute la foule chante de concert le célèbre refrain controversé. Le spectacle est total : lumières, chorégraphies, public… nous en prenons littéralement plein les yeux et les oreilles.

Lorsque le morceau touche à sa fin, il faut un moment à la foule pour cesser d’applaudir et de hurler afin de reprendre contact avec la réalité. Les yeux des festivaliers brillent encore, seuls témoins du show incroyable qui vient de se produire au sein de la citadelle.

Nous suivons le mouvement de foule pour rentrer directement à l’espace vip, rendus muets par le spectacle que vient de proposer Sam Smith. Alors qu’il avait affaire à un public de festivaliers, l’artiste a littéralement envouté la foule et proposé un spectacle d’anthologie qui a rassemblé tout le public autour des chansons et de messages d’amour et de tolérance.

Après une telle performance, il nous est objectivement difficile de penser à autre chose mais nous retournons néanmoins à la Main Stage une heure plus tard pour découvrir le groupe éléctro Justice. Nous y trouvons un nouveau public, une nouvelle foule de festivaliers qui conclue cette journée en musique. Après un moment sur place à profiter de l’ambiance, nous sortons de la citadelle en passant devant la Main Stage déserte, épuisés mais pressés de revenir pour le dernier jour.

la Main Stage vide après le concert de Justice.

Cette troisième journée de festival était bien différente de la première : l’énergie propre au week-end est singulière. Les festivaliers ont davantage envie de faire la fête et nous avons nous-même passé plus de temps devant les concerts qu’à explorer le site du festival.


La playlist de la journée est ici :