Le Cabaret Vert a signé une dix-huitième édition particulièrement réussie autour de la Meuse, avec des évolutions par rapport aux années passées pour se mettre au même niveau que les plus gros festivals européens tout en conservant sa volonté d’être le plus écologique possible. Pendant quatre jours, 107 000 festivaliers se sont réunis autour de la musique pour cet événement annuel. Après deux premiers jours de festivités, un week-end pluvieux mais heureux a débuté au Cabaret Vert avec plus de 100 artistes venus du rap français au métal en passant par la pop. Le festival a coché toutes les cases et a notamment été complet le dimanche 18 août, journée de clôture.
Le festival indépendant, parfaitement rodé, ne s’est cependant pas reposé uniquement sur sa programmation musicale pour faire venir son public et a proposé un large choix d’activités à faire sur place : expositions, food trucks, ateliers de dessins, jeux et même mariages… Une véritable expérience hors du temps dans un festival qui continue d’innover pour le plus grand plaisir du public. Retour sur un week-end au coeur des Ardennes.
Le samedi, les rockeurs britanniques The Libertines se sont produits sur Zanzibar et ont tout-de-suite donné le ton en entrant sur scène avec le titre “Run Run Run” issu de leur dernier album “All Quiet On The Easter Esplanade”. Le groupe a satisfait toutes les générations en interprétant des chansons de leurs anciens albums comme le titre culte “Don’t Look Back into the Sun” tout en assurant la promotion de leurs derniers titres comme “Night Of The Hunter”.
Plus tard dans la soirée, les disc-jockeys Justice ont enflammé l’espace et ont fait danser des milliers de festivaliers avec leurs morceaux intemporels. Un show prodigieux d’une heure quinze qui a mélangé les titres phares “Neverender” ou “Mannequin Love” avec un jeu de lumière éclatant.




Du côté de la scène Razorback, la pluie a permis aux festivaliers adeptes de rock de faire leurs plus belles glissades et danses dans la boue et d’exprimer leur soutien au groupe canadien Metz qui a d’ailleurs été particulièrement acclamé pendant l’après-midi.
Plus tard dans la soirée, High Vis s’est produit à son tour et a livré une performance complètement folle avec des membres du groupe survoltés et un public déchaîné qui n’a pas eu peur de faire des pogos dans la boue. Le groupe de rock anglais était survolté et s’est immédiatement positionné comme l’un des temps forts du week-end.


Enfin, la journée s’est achevée dans une ambiance électrique avec le DJ masqué Vladimir Cauchemar qui a rassemblé et fait danser des milliers de festivaliers devant la scène des Illuminations. L’artiste a fait le show pendant une heure avec des morceaux d’une rare intensité et une énergie qui n’a pas faibli jusqu’à ce qu’il sorte de scène.


Dimanche 18, le festival affichait complet pour sa journée de clôture et le soleil refaisait son apparition, comme pour réconforter les festivaliers fatigués. Dès l’ouverture des portes à 15h30, une ambiance différente de la veille s’est installée avec les premières courses en direction de la scène Zanzibar. Parmi les sprinters, beaucoup de fans de la pop-star Louis Tomlinson mais aussi de Shaka Ponk et de Korn. En quelques minutes, les premiers rangs se sont formés pour rester identiques jusqu’à 20h10, heure à laquelle les fans de Louis Tomlinson ont laissé leur place à ceux de Shaka Ponk.
Avant les têtes d’affiche, le duo féminin Nova Twins s’est produit en fin d’après-midi et a conquis son public avec un show mêlant rap, punk et pop-rock. Les artistes ont fait l’unanimité avec leur présence scénique électrique et leur talent brut qui a impressionné tous les festivaliers, y compris ceux qui découvraient les deux chanteuses et musiciennes pour la première fois. Le duo s’est fait remarquer et a régulièrement été cité comme coup de coeur de cette édition par les festivaliers.
Un peu après 19h00, c’est l’ancien membre du boysband One Direction Louis Tomlinson qui a fait une entrée fracassante et très attendue avec son titre « The Greatest« . Il a signé une performance délicate d’une heure avec des titres issus de ses deux albums « Walls » et « Faith in The Future« . L’artiste a ensuite fait monter les décibels avec des reprises de son ancien groupe comme “Drag Me Down” ainsi que sa célèbre reprise du titre “7” de Catfish and the Bottlemen. Le chanteur, actuellement en tournée des festivals, a assuré un show tout en simplicité avec son groupe de musiciens et a ravi son public une fois encore. Il a terminé en beauté, dans les bras des fans des premiers rangs pendant « Silver Tongues« .


Lorsque la nuit est tombée, le groupe de métal français Mass Hysteria s’est produit sur la scène des illuminations pour ses fans. Les festivaliers ont ensuite commencé à s’agglutiner devant Zanzibar et il était difficile de circuler quand enfin, les légendaires Shaka Ponk ont fait leur entrée. Le groupe a montré son génie créatif avec une scénographie incroyable et des titres qui ont fait hurler les 32 000 festivaliers dans la nuit. Comme à leur habitude, les artistes ont profité de leur passage sur scène pour adresser les causes qui leur tiennent à coeur : soutien à la Palestine, défense des droits LGBTQIA+, pétition pour la libération de Paul Watson. Le groupe n’a pas failli à sa réputation et a proposé certaines reprises comme la mythique « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana ainsi que des compositions originales plus récentes et déjà surtout toutes les lèvres comme le titre culte “I’m Picky”.


En fin de soirée, le groupe féminin britannique Hotwax s’est produit à Razorback, créant la surprise mais conquérant facilement son public avec son énergie folle et ses titres punk assumés. Enfin, c’est Korn qui a signé la fin du festival avec leur unique date en France. Le groupe s’est produit à Zanzibar jusqu’à 00h40 et n’a pas manqué d’impressionner avec sa technique vocale et ses riffs endiablés.


Au terme de quatre jours de festivités, le Cabaret Vert a fermé ses portes en attendant la prochaine édition du 14 au 17 août 2025. Les festivaliers eux, ont déjà hâte de revenir et espèrent encore davantage de diversité musicale et de nouveauté pour la dix-neuvième édition.
