Alors que Fragments prépare la sortie de l’album Delta City, son premier extrait, « Directive 4 », nous plonge dans une réinterprétation sonore à la fois glaçante et vibrante du chef-d’œuvre de Paul Verhoeven.

Depuis ses débuts, le groupe Fragments a prouvé qu’il était un alchimiste du son, mêlant musique et cinéma pour offrir des expériences uniques. Après avoir fait ses preuves avec Songs for Marge, leur hommage à Fargo, le groupe repousse les limites de l’exercice avec un ciné-concert monumental autour de l’univers dystopique de RoboCop. Premier extrait de leur album hommage Delta City, « Directive 4 » en est la parfaite introduction.

Fragments ressuscite l’âme de RoboCop

Dès les premières notes, le morceau nous happe dans une atmosphère lourde et tendue, comme un compte à rebours angoissant avant le déclenchement du chaos. La montée en tension se fait progressive, ce qui n’est pas sans rappeler l’implacabilité du robot policier de Verhoeven. Les instruments s’immiscent lentement dans cette rythmique qui se fait de plus en plus lourde, assumant une cadence presque martiale qui évoque aussi bien les pas métalliques de RoboCop que le poids de son fardeau. La mélodie semble en équilibre, oscillant entre désespoir et détermination, comme si elle incarnait l’âme d’un homme enfermé dans un corps d’acier.

Ce premier extrait, hypnotique et puissant, sonne comme une promesse : celle d’une immersion musicale dans la dystopie de RoboCop et une redécouverte de ses thèmes sous un nouvel éclairage. Fragments nous rappelle que même dans un monde dominé par l’acier et le béton, il y a toujours un fragment d’humanité à préserver.