The Doug revient avec « Leader Price », un titre coup de poing, entre errance et désillusion. Un avant-goût percutant avant son Olympia le 13 juin.

La dernière fois que l’on a vu The Doug, c’était le 13 septembre dernier sur la scène de la Fête de l’Humanité. Après une année marquée par le succès critique de son premier album et une Cigale complète, il revient aujourd’hui avec « Leader Price », qui précède son concert à l’Olympia le 13 juin. Fidèle à son écriture crue et sans concession, il dresse ici le portrait d’une jeunesse à la dérive, entre désillusions et quête d’évasion.

Dès les premiers vers, le ton est donné : « Les potos sont sous Tercian, sous benz et antidépresseurs ». La dépression et la consommation de substances s’invitent dans le quotidien, presque banalisées. Loin d’un simple récit de délinquance, « Leader Price » capte surtout un sentiment d’errance : ces adolescents qui « restent le soir pour pas rentrer chez soi », ces heures passées à fuir une réalité trop pesante. Le lycée n’est plus un lieu d’apprentissage mais un décor statique où « les saisons passent et les fleurs ont fané », où les rêves finissent au fond d’une corbeille, à l’image des « bouts de gommes usées ».

Le titre du morceau et sa pochette, montrant The Doug sur le parking d’un supermarché « Leader Price » avec un caddie plein de courses et son chien, renforcent cette idée d’une existence au rabais, où l’on se contente de ce qui est accessible, faute de mieux. Le Leader Price devient ainsi le symbole d’une jeunesse désabusée, coincée entre insouciance et fatalisme.