Lucie Valentine est de retour, et comme toujours, elle frappe en plein cœur. Avec « Allô Maman », elle chante l’urgence de vivre, la solitude, et ce besoin viscéral d’un refuge quand tout vacille. Un morceau intense, qui annoncé un nouvel EP prévu le 16 mai.  

Chroniquer Lucie-Valentine, c’est un rituel que l’on chérit depuis ses débuts. À chaque sortie, elle nous tend un nouveau fragment d’elle-même, une pièce supplémentaire d’un puzzle sensible et lumineux. Avec « Allô Maman », son dernier single, elle ne déroge pas à cette règle tacite, livrer l’intime avec une justesse qui semble ne jamais faiblir. Comme une conversation qu’elle poursuit avec nous depuis des années.

Les mêmes blessures, un nouvel éclat

On la connaît bien, cette façon qu’a Lucie-Valentine de transformer les failles en refrains, d’habiller la douleur d’arrangements qui n’étouffent jamais l’émotion brute. Son nouveau en est l’illustration parfaite. Sur une production où la pop s’infuse d’électronique, elle raconte l’après-rupture, cette zone floue où l’on vacille entre désespoir et instinct de survie. La voix est posée, fragile mais ferme, et le texte frappe par son immédiateté :

« Maman, prends-moi dans tes bras,
Juste un instant, toi et moi
J’aime entendre le son ta voix
Rappelle-moi que ça ira… 
»

Ces mots, presque volés à une conversation privée, résonnent comme un écho aux angoisses universelles. Ce n’est pas la première fois que l’artiste belge explore le manque et la solitude, mais ici, quelque chose semble encore plus dépouillé, plus direct. Comme si, à force d’écrire, elle s’autorisait à dire l’essentiel sans détour.

L’errance en clair-obscur

Le clip prolonge cette impression de mise à nu. On y suit Lucie, habillée de noir, errant dans un Paris nocturne, probablement Montmartre. Elle court, haletante, comme si elle cherchait à fuir un poids invisible. Des plans la montrent en hauteur, contemplant la ville en contrebas, éclairée mais lointaine. Puis, dans un moment suspendu, elle apparaît immobile, seule dans une baignoire, sa tête émergeant à peine de l’eau. L’image est forte : noyée dans ses pensées, mais encore là, juste à la surface.

Depuis ses débuts, Lucie-Valentine nous a habitués à des morceaux qui touchent juste, sans artifices inutiles. Allô Maman ne fait pas exception, et c’est précisément ce qui nous pousse, encore une fois, à écrire sur elle avec autant de plaisir. Ce titre annonce un nouvel EP prévu pour le 16 mai, et l’on sait déjà qu’il prolongera cette trajectoire sincère, entre mélancolie et résilience.

Lucie-Valentine continue de grandir sous nos yeux. Et, comme à chaque sortie, on est là pour écouter.