Fogg, trio rock électro reptilien, dévoile son tout premier EP Horn. En 6 titres et 24 minutes, le groupe nous plonge dans un univers sonore intense, entre tensions électriques et atmosphères hypnotiques. Une immersion totale envoûtante ! 

Une pulsation sourde, des fréquences brouillées, puis une montée en tension. Horn, premier EP de Fogg, ne prévient pas avant de frapper. Il s’insinue, oscille entre ombre et lumière, et déploie un univers où le rock et l’électro s’enlacent dans un ballet électrique et hypnotique. Six titres, 24 minutes et une immersion totale dans un univers où le rock et l’électro s’entrelacent comme des lianes électriques, dans une tension tantôt hypnotique, tantôt viscérale.

Tout commence avec « High Frequencies », quelque chose grésille, un orage qui se prépare. Puis la batterie éclate, et la voix vient se poser en funambule, grimpant lentement vers une intensité qui prend aux tripes. Pas le temps de se relever que « Horn », le morceau-totem, nous happe dans son tourbillon, entre riffs tranchants et nappes inquiétantes.

Chaque titre est un territoire à explorer. « Artificial Heart » s’appuie sur une guitare frontale, tandis que « Two Worlds » ralentit la cadence, offrant un moment suspendu, porté par une voix qui effleure. « Interlude » dérègle l’écoute avec ses bribes sonores, ses voix perdues comme captées sur une fréquence fantôme. Et puis, « Liezone ». Le dernier assaut. Une course folle entre batterie et guitares, avant que les mots ne disparaissent, laissant place à une montée instrumentale intense, libératrice.

Quand l’EP s’achève, le silence paraît suspect. On remet Horn au début, pour comprendre ce qui nous a traversé. On n’a pas encore toutes les réponses, mais une chose est sûre, Fogg vient d’ouvrir une porte, et on n’a pas envie de la refermer.