Un voyage musical en Espagne, un retour aux origines, entre chaleur, poussière et folk envoûtante. Dernier extrait avant l’album Wildflowers, « Los Monegros » titre en espagnol dévoile une nouvelle facette du duo Grand Camino.

Le désert n’a rien d’un mirage pour Grand Camino. Après la dérive aérienne de « Floating Around », le duo abandonne la brume pour la chaleur écrasante de « Los Monegros », dernier single avant la sortie de Wildflowers. Ici, tout semble résonner comme un retour aux racines : celles d’Esther, qui retrouve l’Espagne de son enfance, et celles du groupe, qui délaisse les nappes oniriques pour une folk plus brute, plus ancrée, où la guitare acoustique fend le silence comme un éclat de lumière sur le sable.

Retour aux sources brûlant et habité

Là où « Floating Around » invitait à une errance rêveuse, « Los Monegros » creuse un sillon plus rugueux, plus terrien. Les percussions remplacent la batterie, dessinant un rythme primal, presque tribal, tandis que le chant en espagnol renforce cette sensation d’un retour à l’essentiel. Impossible de ne pas penser à Devendra Banhart ou Nick Drake, mais aussi à l’ombre des westerns modernes que Spindrift affectionne tant.

Le clip, capté par Kevin Froly, ne cherche pas l’esthétique carte postale. On y suit le duo dans ce décor aride, un 4×4 soulevant la poussière, des pas s’enfonçant dans la roche brûlante, une traversée de villages et sentiers secrets du désert, sous un soleil de plomb, Une fuite ou une quête ? Peut-être les deux à la fois. Grand Camino fait de « Los Monegros » un territoire musical et visuel où le passé et le présent se chevauchent, où chaque note soulève un grain de mémoire. Une immersion visuelle qui accompagne parfaitement la chaleur intense et la profondeur de ce morceau.

À travers « Los Monegros », Grand Camino cristallise son esprit nomade et introspectif, offrant un dernier aperçu de Wildflowers avant sa sortie le 11 avril. Et pour ceux qui souhaitent voir ce voyage prendre vie, rendez-vous le 17 avril à L’Autre Canal de Nancy. D’ici là, il suffit de fermer les yeux et d’écouter. Le désert fait le reste.