Premier round d’une série de quatre dates complètes, Biga*Ranx a transformé La Cigale en véritable yard reggae ce 27 mars. Entre basses lourdes, décor tropical et communion totale avec le public, il a livré un show enflammé, oscillant entre fête et émotion.
Les massives étaient au rendez-vous, la vibe était haute, et Biga*Ranx a fait skanker La Cigale comme jamais ! Ce jeudi 27 mars 2025, le premier des quatre concerts sold out du vapor dub soldier a transformé la salle parisienne en une véritable yard, où good vibes, basses lourdes et unité étaient les maîtres-mots. Retour sur une session sound system mémorable.
Un sol doit en un client d’œil : La fièvre Big*Ranx
Depuis plus de dix ans, Biga*Ranx trace sa route dans le reggae hexagonal, armé d’un flow brumeux et d’un style unique qui mélange dub, cloud rap et sonorités tropicales. Avec son vapor dub, il a conquis les scènes du monde entier et imposé son patte, entre riddims hypnotiques et lyrics planants. Son retour sur scène, après plusieurs années à distiller ses productions en studio, était attendu comme le messie par ses fans. Et ça ne trompe pas : les billets pour ses trois premières dates sont partis en quelques heures, obligeant l’artiste à ajouter une quatrième date surprise, elle aussi complète en un éclair.
Une scène comme un oasis, une salée en ébullition
Quand les lumières s’éteignent, un décor tropical prend place : palmiers sur scène, feu de bois dans un coin, un banc public au centre, et sur les écrans géants, un coucher de soleil en perpétuelle transformation. Ambiance Jamaïque meets Bangkok, un paysage de rêve qui évoluera tout au long du show. Et puis… big tune en approche !
D’entrée de jeu, la foule s’enflamme aux premières notes de « Montagne ». L’artiste débarque, couronne de fleurs sur la tête, micro filaire en main, et la Cigale vibre en un seul chœur. Il n’est accompagné que d’un batteur et de sa console qu’il manipule lui-même, envoyant les basses et les effets à la volée. Le son est lourd, la salle est moite, et dans la fosse comme sur les balcons, ça skank sans retenue. Les fauteuils sont vite oubliés, tout le monde est debout, prêt à recevoir cette avalanche de good vibes.
Le set enchaîne avec « La Glace », « Beaucoup », puis « 7 Days », son banger avec Atili. Même sans son complice, le morceau passe crème, porté par l’énergie du public qui chante chaque ligne avec ferveur. Quand « Emoji » arrive, Biga*Ranx s’installe sur le dossier du banc, chill, en mode don dada, et balance son flow nonchalant.
Une session en famille, entre célébration et méditation
Mais un reggae dancehall party, c’est aussi un moment de réflexion. Et ce soir, Biga*Ranx n’oublie pas son frère de son, Naâman, disparu trop tôt en février dernier. L’écran géant affiche une phrase poignante : « La vie ne meurt que dans les livres », une citation de Naâman qui résonne comme un mantra. Silence dans la salle, émotion palpable, et puis, comme une vague de lumière, les téléphones s’allument pour « Petite Marie », reprise lumineuse et hommage vibrant. C’est un moment de recueillement, mais surtout un moment de célébration, parce que dans la musique, les âmes continuent de vibrer.
Une clôture magistrale
Après un dernier tour de piste avec « My Face », extrait de son album 1988, Biga*Ranx quitte la scène sous un raz-de-marée d’applaudissements. Mais les massives ne sont pas rassasiés. Quelques secondes plus tard, il revient, seul, pour offrir un dernier run, en mode freestyle. Et pour clore cette soirée en beauté, il balance son tout nouveau single, « Vélib », un hymne entre hommage à Paris et souvenirs d’une romance urbaine. « Apparemment le bonheur est en vacances. » Quelques mots suffisent pour sceller cette soirée magique. Un dernier big up au public, une dernière salve de basses, et La Cigale sort en feu.
Et dire que ce n’était que la première date… Trois autres nuits de fête attendent les massives. Si vous avez votre ticket, préparez-vous. Si vous avez raté ça, priez pour une captation. Une chose est sûre : Biga*Ranx vient d’ouvrir une brèche dans l’espace-temps, et La Cigale n’a pas fini de vibrer sous le groove de son vapor dub ensorcelant. BIG UP !
