Du Cabaret Botanique au Liberté, en passant par la toute nouvelle scène immersive Capéos 360°, on a vécu une édition pleine d’émotions, de surprises et de gros sons. Retour sur un festival qui bat des records, rassemble les genres et fait vibrer toute une métropole.

Le dimanche 6 avril 2025, le rideau est tombé sur la 28ᵉ édition du Festival Mythos à Rennes, marquant une année exceptionnelle avec 44 000 entrées payantes, établissant ainsi un nouveau record d’affluence. Au total, 80 000 festivaliers ont été séduits par une programmation éclectique et des innovations marquantes, notamment l’introduction de la scène immersive Capéos 360°.

Capéos 360° : Une immersion artistique saluée

Inaugurée cette année au Théâtre de Verdure du parc du Thabor, la scène Capéos 360° a offert une expérience sensorielle inédite. Ce chapiteau cathédrale de dix mètres de haut a accueilli des concerts gratuits l’après-midi et des DJ sets en soirée, combinant musique, danse et projections visuelles immersives. Les festivaliers ont particulièrement apprécié cette nouveauté, qui a enrichi l’offre culturelle du festival et favorisé une mixité des publics.  

Temps forts de la semaine

Mercredi 2 avril : Entre douceur et énergie brute

La soirée a débuté sous le chapiteau du Cabaret Botanique avec Louis Chedid, offrant une performance intimiste devant un public attentif. Accompagné de ses quatre musiciens, il a interprété des titres phares tels que « Qu’on s’embrasse » et « Je suis là » créant une atmosphère chaleureuse.

Le ton a radicalement changé avec le duo nantais Ko Ko Mo, composé de Warren Mutton (chant et guitare) et Kevin “K20” Grosmolard (batterie et chœurs). Leur rock hard blues psychédélique a électrisé le chapiteau, préparant le terrain pour Last Train. Ce dernier, défendant son nouvel album 3, a livré une prestation intense, confirmant sa réputation de groupe de scène incontournable.

Jeudi 3 avril : Variété musicale et performances captivantes

La journée a commencé avec Waxx et ses amis à 18h sous le chapiteau, proposant une ambiance conviviale et festive.

En soirée, le trio parisien Juniore a ouvert les festivités au Cabaret Botanique, distillant une pop intemporelle avec des morceaux issus de leur album Trois, Deux, Un (2024). Leur performance a été suivie par Malik Djoudi, tout en sensualité et fragilité, qui a transformé le chapiteau en cocon émotionnel. « Vivant », titre éponyme de son dernier album, envoûte les corps. Entouré de ses musiciens tout de blanc vêtus, il descend dans la fosse, chante au cœur du public, puis revient seul au piano pour un « Je suis là » suspendu dans le silence.

La soirée s’est clôturée avec Yodelice (Maxime Nouchy), qui, après une longue pause, est revenu avec What’s the Cure?, un album mêlant cold wave et rock à guitares, offrant une performance sombre et envoûtante.

Vendredi 4 avril : Entre humour et électro enflammée

À 18h, l’humoriste Guillaume Meurice et l’astrophysicien Éric Lagadec ont présenté « Vers l’infini » au Cabaret Botanique, un spectacle mêlant science et satire, abordant des sujets d’actualité avec une pointe d’irrévérence.

En soirée, au Liberté, la programmation électro-pop a attiré 7 900 spectateurs. Synapson a envoûté le public avec son Blue Jeans Tour. Le duo a brillé dans sa capacité à créer des moments à la fois dansants et introspectifs.

De son côté Julien Granel, qui a insufflé une ambiance feel good avec ses chansons pop lumineuses et un show ultra-coloré et euphorisant. C’est solaire, c’est contagieux. Le public, debout, chante, danse, sourit.

Et enfin, The Avener a fait monter la température encore d’un cran. Le Niçois, désormais vétéran de la scène électro, a balancé son nouveau single en avant-première et bouclé la soirée dans un grand bain de beats élégants et de lumières hypnotiques. Les corps se sont abandonnés jusqu’à la dernière note.

Concerts manqués au Cabaret Botanique

Malheureusement, en raison de notre présence au Liberté, nous n’avons pas pu assister aux concerts de St Graal, Théodora et Yseult qui se déroulaient simultanément au Cabaret Botanique. Ces artistes, chacun avec leur univers distinct, ont contribué à la richesse de la programmation de cette édition. St Graal, avec son énergie skate pop, Théodora, présentant son projet Bad Boy Lovestory, et Yseult, lauréate de la Révélation Féminine aux Victoires de la Musique 2021, ont sans doute offert des performances mémorables.  

Un clap de fin en douceur

La 28ᵉ édition du Festival Mythos a brillamment mêlé tradition et innovation, offrant aux festivaliers une expérience riche et diversifiée. La scène Capéos 360° s’est imposée comme une réussite majeure, témoignant de la volonté du festival de se réinventer et d’explorer de nouvelles formes artistiques. Rendez-vous est déjà pris pour la prochaine édition, avec l’espoir de découvertes et d’émotions tout aussi intenses.