Chaque fin de semaine, la rédaction de Phenixwebtv.com vous propose de découvrir les nouveaux clips qui font actuellement la Une.
The Limiñanas – The Dancer
À la veille de leur Olympia complet ( un concert qui nous a laissés sans voix et sur lequel on reviendra demain dans notre report ), The Limiñanas dévoilaient le clip de « The Dancer », extrait de leur dernier album Faded. Un morceau hypnotique, porté par une réalisation aux accents rétro et psychédéliques, fidèle à l’univers visuel du duo. Couleurs saturées, lumières mouvantes, plans serrés et chorégraphies en clair-obscur composent ce tableau vibrant.
Mais au-delà de l’esthétique, le clip prend une dimension plus intime, il rend hommage à Foulques, proche collaborateur du groupe, dont la silhouette énigmatique a souvent habité leurs vidéos. Ce nouveau single, tout comme l’album, semble marqué par son absence, renforçant l’émotion qui traverse chaque image. Entre hommage et performance, « The Dancer » explore la puissance du souvenir, dans une forme de transe visuelle et sonore.
Emily Loizeau – Éclaire moi
Avant de la retrouver sur la scène du Printemps de Bourges la semaine prochaine, Emily Loizeau lève le voile sur le clip de « Éclaire-moi », un titre lumineux extrait de son dernier album La Souterraine. Une chanson qui incarne un appel vibrant à tenir bon, à garder les yeux grands ouverts même lorsque les jours s’assombrissent.
Réalisé par Romain Winkler, le clip joue avec la pénombre et les éclats, oscillant entre ombres et lumière. On y voit Emily déambuler seule, comme en quête d’un souffle, dans une atmosphère brumeuse et tamisée. Son visage, souvent baigné d’un clair-obscur, renforce la fragilité du morceau et son message de résilience. Entre rêverie introspective et poésie visuelle, cette vidéo sublime la force discrète de ce titre intime.
La Flemme – Sans fond
La Flemme balance un uppercut musical aux discussions superficielles avec « Sans fond ». Deuxième single extrait de leur premier album La Fête, le morceau déploie toute la puissance du groupe marseillais : riffs garage pop cinglants, énergie psyché, ironie mordante. Porté par une mélodie accrocheuse, cet extrait raille avec humour ces échanges vides qui s’éternisent pour ne rien dire.
Le clip réalisé par Jade Garnier met en scène une bande d’amis qui partent en vacances pour fuir le stress du quotidien, dans une ambiance solaire et insouciante. Au fil de leur escapade, ils croisent un garçon, manifestement attiré par une de leur copine. Mais si ce dernier insiste, elle, n’est clairement pas intéressée. Derrière la légèreté apparente du récit, le groupe glisse une critique plus profonde, celle d’un comportement trop souvent banalisé, que vivent de nombreuses femmes, devoir gérer l’insistance d’un prétendant malgré un refus clair. Entre moments de fête, paysages baignés de lumière et regard acéré sur les rapports sociaux, cet extrait parvient à conjuguer fraîcheur pop et propos féministe, sans jamais perdre de vue l’ironie mordante qui fait la patte du groupe.
Bleu Berline – Jeu vidéo
Extrait de son dernier EP Verre d’amour dévoilé le 21 mars, « Jeu vidéo » de Bleu Berline est une plongée acide dans l’ennui des relations superficielles, où la frontière entre le réel et l’écran devient floue. Le morceau, avec des références à des classiques du jeu vidéo comme Pac-Man ou Mario Kart, critique les fuites vers des mondes virtuels pour échapper à une réalité banale et dénuée de sens.
Le clip, réalisé par Juliette Kiekens, nous transporte dans un univers animé où une petite Bleu Berline part en mission dans un monde numérique. Là, elle doit détruire un homme avide de pouvoir, symbolisant la quête sans fin du contrôle et la superficialité de nos relations. Le tout est soutenu par une esthétique visuelle rétro et une aventure ludique qui renforce la critique sous-jacente du morceau. Une critique qui nous rappelle que la frontière entre le réel et le virtuel est parfois plus mince qu’on ne le pense, et que dans cette confusion, il devient facile de perdre de vue ce qui compte vraiment.
Jean – Mouillé
Le dernier single de Jean, « Mouillé » dévoile une facette plus intime et émotionnelle de l’artiste, qui confirme sa place montante dans la scène pop française. Sur des accents soul, le morceau nous plonge dans un instant de fragilité amoureuse, où la rupture laisse place à une tension palpable entre désir et abandon. La production musicale est minimaliste et sensible, soutenue par la voix distinctive de l’artiste, qui parvient à transmettre toute la complexité des émotions liées à cette période incertaine après la fin d’une relation.
Réalisé par Jo Maur, le clip s’inspire clairement de l’atmosphère mélancolique et introspective de Paris Texas. À travers des scènes qui montrent l’artiste face à des affiches de son ex, Jane, et à l’attente dans une queue, on ressent la solitude et le désir non assouvi. L’utilisation du téléphone à cadran, symbole de communication figée et distante, accentue cette idée de déconnexion et d’impossibilité de tourner la page. Le parallèle avec le film se renforce par l’atmosphère tendue et le jeu de regards, notamment lors de la scène où Jane apparaît dans un salon, à distance, renforçant cette tension de non-réunion. Tout comme la chanson, il semble capturer ce moment suspendu entre la rupture et la persistance du désir, créant ainsi une expérience visuelle immersive et pleine d’émotion.
Darwin Expérience – Automatic Doors
Le groupe parisien Darwin Expérience nous présente « Automatic Doors », un single rock électronique sans compromis, marquant le retour du groupe avec un son hybride qui mêle French Touch et Brit Pop. En 2m56s, le morceau nous plonge dans l’univers d’un enfant mégalo rêvant de sauver le monde. La voix autotunée se heurte aux synthétiseurs vintage et aux guitares électriques réinventées, créant une atmosphère énergique et futuriste.
Réalisé par Martin Schrepel, le clip s’inscrit dans une esthétique futuriste et dynamique, parfaitement en phase avec le son du morceau. Le personnage central, une sorte de jeune enfant en quête de grandeur, se déplace dans des environnements virtuels et dystopiques, renforçant l’idée d’un rêve mégalo. Le groupe annonce un nouvel EP pour l’automne et une date à La Maroquinerie le 19 novembre.
Nous étions une armée – Ne pas regarder en bas
Ne pas regarder en bas, le nouveau single de Nous étions une armée, poursuit l’exploration du groupe dans un univers musical unique, à la croisée des chemins entre post-rock, électro et chanson française radicale. À travers des paroles poignantes sur le vertige existentiel et la lutte intérieure, le morceau invite à affronter ses peurs sans se laisser submerger par elles. Le duo réussit à capturer cette tension entre l’envie de sombrer et la force de résister, tout en transformant cette lutte en une forme de catharsis collective. Les refrains, presque incantatoires, viennent renforcer l’aspect thérapeutique du morceau.
Le visualiser, réalisé avec le même esprit d’indépendance et de complicité que la production musicale du groupe, reflète cette quête de réconciliation avec soi-même et ce refus de se laisser définir par les circonstances ou par un destin figé. Minimaliste et hypnotique, il fait défiler un ciel bleu sur lequel les paroles s’inscrivent, comme un souffle de résistance face au chaos intérieur.
Lemon Rose – Bring your bone
Le quatuor bordelais Lemon rose revient avec « Bring Your Bone », premier extrait de leur deuxième EP Best Friend, attendu pour le 6 juin. Fidèles à leur esthétique modern-vintage, ils livrent une pop-rock nerveuse et accrocheuse, rendant hommage à nos compagnons à quatre pattes
Réalisé par Ulysse Dufour, membre du groupe, le clip compile des images d’archives de nos compagnons à quatre pattes dans des situations tour à tour drôles, tendres ou absurdes, clin d’œil parfait à l’énergie espiègle du morceau. Un single qui donne la patte et le sourire.
Julo Bocher – Quand la ville dort
Julo Bocher revisite avec sensibilité le classique de Niagara « Quand la ville dort », offrant une version épurée et nocturne qui s’inscrit parfaitement dans l’univers de son premier album Popsychomane, attendu le 7 juin prochain. Avec sa voix familière, déjà entendue à la télé et à la radio, l’artiste se révèle pleinement ici. À travers ce projet, il flirte habilement avec l’héritage des années 80, époque qui a marqué son imaginaire musical.
Sa reprise de « Quand la ville dort » de Niagara est un parfait exemple de cette dualité : il rend hommage à l’intensité du morceau tout en y infusant sa propre sensibilité. Le résultat est une balade urbaine, où l’ombre de la nuit et l’énergie de la pop des années 80 se mélangent, pour offrir une vision à la fois nostalgique et moderne des nuits effervescentes et des amours adolescentes. Une ode aux instants suspendus où tout semble possible, comme le laisse deviner l’esthétique sobre et intimiste dé l’illustration ci-dessous.
