Chaque fin de semaine, la rédaction de Phenixwebtv.com vous propose de découvrir les nouveaux clips qui font actuellement la Une.
Tom Odell – Don’t let me go
Après l’immense succès de Black Friday en 2024, Tom Odell dévoile « Don’t Let Me Go », un titre qui prolonge l’univers intime de l’album tout en lui apportant une touche plus collective. Portée par une rythmique en valse et des guitares légères, cette ballade explore l’amour au quotidien, celui qui résiste même à la fin du monde. Unne chanson au charme rétro, qui évoque les ballades romantiques des années 60.
À l’image du morceau, la vidéo réalisée par Alex Leggatt prolonge l’atmosphère organique et chaleureuse de la chanson. Elle met en scène le chanteur en plein enregistrement live, avec des instruments légèrement réverbérés, renforçant cette idée d’authenticité, comme si le chanteur nous conviait dans une pièce baignée de lumière douce pour une déclaration d’amour sincère. Déjà sur les routes avec Billie Eilish pour quelques dates européennes de sa tournée événement Hit Me Hard and Soft, Tom Odell est annoncé en concert à Paris, le 3 juillet aux Bouffes du Nord.
Suzane – Je t’accuse
Suzane dévoile «Je t’accuse », un titre coup de poing dans lequel elle révèle pour la première fois avoir été victime de violences sexuelles. Dans un texte frontal et viscéral, elle dénonce l’horreur des violences sexistes, affirmant sa voix parmi celles qui refusent de se taire. Extrait d’un quatrième album attendu cet automne, ce morceau est une prise de parole intime et politique, qui dénonce l’inaction de la justice.
Réalisé par Andréa Bescond, le clip met en scène en gros plan des visages de victimes et de militants sur fond noir, rendant chaque témoignage implacable. Muriel Robin, Catherine Ringer, Charlotte Arnould, Lyes Louffok ou encore le collectif Notre Ohrage s’y relaient. Tous les droits d’auteur sont reversés à la Fondation des Femmes, confirmant la volonté de Suzane de faire de cette chanson un acte de résistance et de solidarité.
Astéréotypie – Cheese bad girl
« Cheese Bad Girl », extrait de l’album Patami d’Astéréotypie, est un tourbillon sonore où se mêlent des riffs incisifs, des beats électro-punk et une voix qui refuse de se laisser dominer. Claire Ottaway, avec sa spontanéité, livre un texte acerbe, aussi drôle qu’irrévérencieux, en résonance avec son désir de s’affirmer dans un monde où les stéréotypes sont omniprésents. Le morceau devient un manifeste féministe, un cri de liberté où l’ironie et la tendresse se côtoient, transformant les frustrations en hymne de résistance. Son rythme percutant, entre révolte et danse, nous entraîne dans un univers où l’on assume pleinement qui l’on est, tout en prenant plaisir à tourner en dérision les attentes sociales.
Dans une touche surréaliste, le clip amplifie l’univers décalé du groupe, mêlant steampunk et humour vachard. La caméra nous plonge dans une quête absurde et poétique où un fromage punk, qui tague Paris, devient l’objet de la chasse d’une souris affolée. La scène se transforme en une course poursuite frénétique dans les rues, où l’intelligence et la subtilité se retournent contre les poursuivants. La conclusion à La Maroquinerie, au cœur d’un concert effervescent, ajoute une touche d’ironie et d’excitation à cet univers hors norme, où la musique, tout comme l’image, se fait provocatrice et libre.
Guiz – Carnaval
Guiz signe une ballade reggae douce et émotive avec « Mon petit monde », un retour aux racines qui mêle les influences de Tryo avec une touche personnelle et sincère. À travers des accords de guitare épurés et une voix emplie de tendresse, Guiz nous raconte l’amour indéfectible d’un père pour son enfant, tout en exprimant les peurs et les angoisses qui accompagnent cette relation. Un morceau intimiste, qui sonne comme un chant de transmission où la force de l’amour familial devient un phare pour surmonter les épreuves de la vie.
Le clip, réalisé en animation par Samuel Chico, plonge le spectateur dans un univers visuel tout en douceur, où chaque scène illustre parfaitement la narration de la chanson. À travers des dessins sensibles, il raconte l’histoire d’un père qui guide son enfant tout au long des étapes de la vie. L’animation met en lumière les moments clés, les émotions de l’enfance, de l’adolescence et de la parentalité, tout en capturant l’essence de l’amour et des inquiétudes parentales. Le visuel, doux et poétique, accompagne parfaitement le ton de la chanson, en montrant ce lien indestructible entre le père et son fils, un fil invisible qui se tisse au fil du temps, avec des couleurs apaisantes et des mouvements fluides qui traduisent l’intemporalité de cet amour familial.
Ben Le Jeune – It’s easy to get lost
Ben Le Jeune nous présente « Formentera », une chanson empreinte de mélancolie et de poésie, qui mêle les sonorités délicates de la folk et de la pop pour créer une atmosphère envoûtante. Ce titre phare de son premier album solo, A Stranger To Your City, plonge l’auditeur dans un voyage introspectif, où la quête de soi et les réflexions personnelles se mêlent à l’influence profonde d’un lieu mythique. Inspiré par l’île de Formentera, la chanson devient ainsi un hymne à l’évasion et à l’introspection, un appel à se reconnecter avec les lieux et les moments qui nous transforment profondément.
Le clip quant à lui est un véritable miroir visuel de la chanson, renforçant son caractère contemplatif et spirituel. Filmé sur l’île qui a tant marqué l’artiste, la vidéo dévoile des paysages saisissants, entre plages solitaires, rivages rocheux et champs fleuris, qui se fondent dans l’atmosphère onirique de la chanson. Ben, échoué sur la plage, semble redécouvrir ce lieu emblématique qui lui a tant donné. La question de savoir si Ben quitte réellement Formentera ou s’il en est devenu une partie intégrante reste suspendue, ce qui confère à la vidéo une dimension mystérieuse et pleine de symbolisme.
Dalaïdrama – Neat
Rencontré au Printemps de Bourges, Dalaïdrama nous a immédiatement conquis par son approche originale de la musique et de la société. Leur nouveau single, « Neat », en est un parfait exemple, une minute de rock brut qui interroge sans détour les dérives du monde moderne. À travers ce morceau explosif, le groupe remet en question la quête incessante du succès et l’illusion du progrès dans un monde obsédé par les chiffres et l’apparence. La guitare percutante et la batterie énergique accompagnent un chant engagé, rempli de sarcasme, qui délivre un message fort sur les relations humaines aujourd’hui.
Le clip quant à lui est une satire visuelle percutante qui renforce le propos de la chanson. Le chanteur, d’abord assis sur un banc public en lisant un journal, symbolise la vacuité de l’information, comme un spectateur du chaos. Le passage sur le plateau de télévision, avec des débats qui dégénèrent en bagarre, critique l’hypocrisie des discussions publiques. L’arrivée de l’enfant, qui vole et perturbe les autres personnages, incarne une sorte de vérité brute et débridée qui se heurte à l’ordre établi. Le tout est marqué par une violence visuelle absurde qui questionne la place des relations humaines dans un monde où tout semble régi par le pouvoir, l’argent et le chaos.
Audran Cattin – Blondie
« Blondie » arrive en fin de parcours sur l’album d’Audran Cattin, comme une sorte de point culminant d’une quête amoureuse et personnelle. Intime et sincère, ce titre raconte l’idéal de l’amour à travers la rencontre avec Blondie, l’être idéal avec qui tout semble possible. Porté par une mélodie douce, il incarne cette recherche universelle du bonheur, ce fameux Soleil Blanc qui guide nos vies et parfois nous brûle. Bien que personnel, il se fait accessible et résonne dans un imaginaire collectif, celui de l’espoir et de la quête d’un amour pur.
Réalisée par Clara Ibañez, la vidéo s’approprie l’esthétique minimaliste des dessins animés pour mettre en image cette quête de lumière et de paix intérieure. Inspirée de la série « Samuel » d’Émilie Tronche, l’animation joue sur les ombres et les contrastes pour créer une atmosphère onirique et sensuelle. On suit une protagoniste dans une quête symbolique, à travers un paysage de lumière et d’ombre, une métaphore parfaite de cette recherche du bonheur et de l’amour.
Melanie Isaac – Elle cherche le a
Quelques mois après la sortie de son album En attendant Nico, Mélanie Isaac continue de nous embarquer dans son univers avec « Elle cherche le a ». Sur un motif de piano entêtant, sa voix glisse entre désillusions modernes et quête de sens. Entre ironie douce et mélancolie discrète, elle signe une chanson aussi intime que lucide, fidèle à l’esprit dépouillé et sensible de ce disque marquant.
Réalisé par Maël G. Lagadec, le clip en noir et blanc accompagne parfaitement cette errance intérieure. Mélanie y apparaît presque comme une silhouette parmi d’autres, cherchant sa place dans un monde où tout semble flou. Sobriété des images, montage resserré, le visuel colle au plus près de l’émotion brute du morceau, sans fard ni surjeu.
Elia Rose – Alone Tonight
Elia Rose signe un véritable appel à la fête avec « Alone Tonight », extrait de son nouvel album No Maybe Coco. Sur des sonorités pop mêlées à une chaleur reggaeton irrésistible, elle joue avec l’idée du flirt et de l’abandon léger, tout en gardant cette sincérité qui traverse tout son disque. Un titre fait pour allumer les soirées, faire monter la température et rappeler que la nuit appartient à ceux qui osent
Dans une explosion de lumière et de liberté, le clip réalisé par Ludwig Pinchart sublime cette exploration des émotions et histoires personnelles. Trente danseuses en bord de mer, un ciel en feu, des corps en mouvement, tout respire la sensualité joyeuse et l’envie de vibrer. En quelques images, Elia Rose réussit à capturer ce moment suspendu où l’on oublie tout, sauf l’envie de vivre pleinement.
Deuxstep – Percer un jour
Chez Deuxstep, l’humour est un refuge, la musique un cri doux-amer. Leur nouveau titre « Percer un jour » (extrait du projet amorcé avec « Tout est fait pour ») continue d’explorer cette ligne ténue entre la lucidité cruelle et l’élan vital. Entre jazz disloqué et éclats noise, le duo scande à l’envi « c’est perdu » comme un mantra absurde et beau. C’est pourtant bien vivant, bien vibrant, tout sauf résigné. Dans ce morceau inclassable et habité, le groupe embrasse l’échec comme on étreint la seule chose qui reste, la nécessité de créer, coûte que coûte.
La vidéo commence comme une confidence murmurée « c’est perdu », en lettres minuscules. On plonge alors dans les coulisses du clip précédent, entre errances dans le métro, soupe avalée à la va-vite et éclats de vie saisis entre deux prises. Un making of bricolé, tendre et sarcastique, qui fait de chaque geste banal une petite métaphore de la lutte artistique. Derrière les rires étouffés, les chevaux en bord de champ et les cocktails entre amis, on sent la gravité sourde, mais jamais écrasante. La bande réussie à rendre l’absurde terriblement humain, et c’est ce qui donne au clip toute sa puissance douce-amère.
Normcore – Never
Après trois ans de silence, Normcore fait un retour inattendu avec « Never », premier extrait de leur futur album XO prévu pour octobre. Fidèle à leur style, le groupe mélange pop fougueuse et guitares affutées, avec des influences évidentes de Dinosaur Jr. et Weezer. Cet extrait qui sonne comme un cri libérateur, rapide, électrique et accrocheur, annonce un album plus mûr, sans perdre cette énergie brute qui les caractérise.
Réalisé dans un esprit suedé par Alexandra Camu, le clip est un joyeux bazar visuel. On y croise un promeneur en slip, une joueuse de saxophone déchaînée, des assiettes qui volent, et des bouquets brisés dans une prairie éclatante de couleurs saturées. Entre hommage maladroit à The Pharcyde et clins d’œil à Oasis, Normcore signe un retour plein d’autodérision et de fraîcheur, qui donne furieusement envie de découvrir la suite.
Reb – Partie
Extrait de son nouvel EP Partie, le titre éponyme plonge l’auditeur dans une balade pop douce et introspective, où Reb explore les tourments d’un départ nécessaire. La chanson balance entre mélancolie et espoir, avec une production épurée qui met en avant la voix émotive de l’artiste. Les paroles parlent d’une rupture, non seulement physique mais aussi émotionnelle, où la joie et la nostalgie se mêlent.
Le clip illustre parfaitement l’univers mélancolique du morceau, en suivant Reb dans un quotidien qui semble la lier à un passé qu’elle cherche à fuir. Une pièce fermée, énigmatique et évitée, incarne cette hésitation à affronter l’inconnu. Mais quand elle y entre finalement, elle découvre un calme nouveau, comme une réconciliation avec soi-même. Une belle transposition visuelle du processus de transformation personnelle.
