Elle aurait pu survoler cette reprise comme tant d’autres l’ont fait avant elle, mais Vanille choisit l’épure pour sa version touchante et lumineuse de « Ce n’est que de l’eau ». Un moment à part, à l’image de l’album Regarde qui arrive bientôt.
Après le succès de « Suivre le soleil », certifié or et devenu en quelques mois un hymne solaire porté par plus de 19 millions d’écoutes dans le monde, Vanille poursuit son chemin avec « Ce n’est que de l’eau », un nouveau titre tout en finesse et en apesanteur, extrait de son prochain album Regarde, attendu pour le 13 juin.
Bossa nova à fleur de peau
La chanson commence à peine qu’on sent déjà l’air chaud. Pas celui qui écrase, mais celui qui apaise, celui de la fin d’après-midi, quand tout ralentit. La voix de Vanille entre comme une vague discrète. Elle ne cherche pas à briller, elle effleure, elle murmure, elle laisse respirer.
« Ce n’est que de l’eau » n’est pas une chanson comme les autres, elle porte en elle toute une mémoire. Celle du Brésil de Jobim et Vinicius de Moraes, revisitée en français il y a des décennies par Pierre Barouh, et maintenant ramenée à la surface avec une délicatesse presque fragile. Pour Vanille, cette chanson est bien plus qu’un hommage. Elle confie : « Ce n’est que de l’eau… mais pour moi, c’est bien plus que ça ! Une chanson qui m’accompagne depuis longtemps — comme un souvenir d’été, une mélodie qui apaise, qui berce, qui reste ». Et c’est exactement ce que l’on ressent.
L’artiste habite la chanson, la laisse exister, sans artifice. On pense au sable, à un amour d’été, à une tristesse douce qui flotte sans s’imposer. C’est beau sans faire de bruit. Juste une émotion qui reste, longtemps. « Suivre le soleil » avait donné envie de danser les bras levés, de célébrer la lumière. Ici, c’est une lumière plus intérieure, plus calme, mais tout aussi sincère. Une autre facette d’une artiste qui n’a pas peur de prendre son temps.
Lien intime avec le Brésil
Le Brésil, pour elle, n’est pas une simple influence : c’est une terre d’origine musicale et de transformation personnelle. « Le Brésil et moi, c’est une histoire d’amour qui dure ! C’est là-bas que j’ai enregistré mon premier album, que j’ai façonné mon univers musical, et aussi que ma vie a pris un tournant inattendu… », écrit-elle avec émotion sur ses réseaux. Dans cette chanson, il y a tout ça : la joie et la mélancolie, la légèreté et la gravité, cette capacité propre à la musique brésilienne de faire danser et pleurer à la fois.
L’album arrive le 13 juin, cinq mois avant la release party prévue à La Boule Noire le 13 novembre. Mais déjà, ce nouveau morceau suffit à nous emporter ailleurs.
