Après les rêves froissés du premier EP, elle revient avec « Se retrouver », un duo tout en finesse avec Acquin. Deux voix, deux vies, un moment qui arrive enfin au bon moment. 

On l’avait quittée sur les braises d’un conte un peu cabossé. Une princesse moderne, pas tout à fait rêvée, qui mélangeait les cordes classiques et les battements électroniques, les mots tendres et la rage douce. Elan revient aujourd’hui avec « Se retrouver », un nouveau morceau tout en retenue, qui annonce un deuxième EP pour 2026, et on sent que quelque chose en elle continue de bouger.

Ce que le temps autorise enfin 

Ici, les cordes ne pleurent plus, elles murmurent. Elles prennent leur temps, elles s’enroulent autour des textures électroniques sans jamais les étouffer. Face à elle, Acquin, voix grave et posée, comme un écho venu du passé. Ensemble, ils racontent ces histoires qu’on vit à côté sans oser les vivre vraiment. Trop tôt, trop tard, jamais au bon moment, jusqu’au jour où c’est maintenant.

Pas de mélodrame, pas d’effet, juste cette sensation que quelque chose, quelque part, a enfin trouvé sa place. Le morceau avance comme une confidence à deux voix, suspendue dans un équilibre fragile entre distance et tendresse retrouvée. C’est beau sans être mièvre et simple sans être évident.

« Se retrouver » touche parce qu’il dit vrai, parce qu’il parle du temps qu’il faut parfois pour se retrouver soi, en même temps que l’autre. Elan reste fidèle à ce qui la rend unique, une émotion toujours sur le fil, jamais forcée, toujours juste.