Olympe Chabert dévoile Terminus, un morceau écrit dans un bus, sur le fil, comme une réponse à ceux qui demandent : « Mais au fond, qui c’est, Olympe ? »

Un bus, la nuit, une note dans le téléphone, et l’envie urgente de dire. « Terminus » naît là, dans le flou d’un trajet banal et la clarté d’un trop-plein. Olympe Chabert y dépose des pensées brutes, sans chercher l’effet, sans habillage. Ce n’est ni une confession ni un manifeste, mais quelque chose de plus rare, un instant de vérité, arraché au mouvement, balancé sans filet. Les phrases ne cherchent pas à séduire, elles veulent juste exister.

Un terminus qui ouvre

Tout part d’une remarque : « Les gens qui t’écoutent, ils savent pas qui t’es. » Plutôt que d’en faire un storytelling lisse, elle choisit le vertige. « Terminus » questionne : « qui je suis, à quoi je sers, est-ce que ça intéresse quelqu’un ? » En fond, une prod sobre, rugueuse, qui laisse toute la place au doute, à la solitude, à cette phrase qui claque : « Qui ça intéresse ? » Mais c’est justement là que ça touche. Parce qu’en osant la poser, elle tend la main. Et la pochette vient prolonger ce flou plein de sens : Olympe, de profil, presque effacée, entourée d’affiches griffonnées à la main. « Y’a quoi après le terminus ? » Ce n’est pas une accroche, c’est une vraie question. Et ça dit tout : ce morceau n’est pas un point final, c’est un seuil.

Olympe espère que le morceau répondra à la question. Il y répond en se tenant exactement là où c’est fragile, là où ça vacille. Et quand elle conclut : « j’écris encore un texte seule au fond du bus, mais va falloir que je descende, c’est le terminus », on comprend que cette fin n’en est pas une. C’est le début de quelque chose. Peut-être d’un projet, sûrement d’une parole qu’on n’a pas fini d’écouter.