Chaque fin de semaine, la rédaction de Phenixwebtv.com vous propose de découvrir les nouveaux clips qui font actuellement la Une.
Theodora – Fashion designa
Lors de son passage remarqué à Art Rock, La Boss Lady, Théodora, a lancé un clin d’œil à la foule : « Je viens de sortir un clip, vous l’avez vu ? » Juste après, « Fashion Designa », enflamme la scène. Ce nouveau single, dévoilé le 4 juin, s’impose comme un hymne à l’affirmation de soi, quelque part entre pop synthétique, rap feutré et électro provocante. Théodora s’amuse des codes et s’affiche en pleine puissance : posture assumée, esthétique tranchée, et un son qui frappe là où ça fait du bien
Réalisé par Melchior Leroux, le clip fait exploser les codes visuels. Théodora évolue dans un univers à mi-chemin entre défilé déjanté et cinéma rétro, entre costumes extravagants, chorégraphies millimétrées et plans saccadés.Tout y est pensé comme une extension de son personnage scénique, celui qu’on a vu, en pleine maîtrise, faire lever la foule à Saint-Brieuc.
Feu! Chatertton – Allons voir
Feu! Chatterton signe son grand retour avec « Allons Voir », premier extrait de leur prochain album. Quatre ans se sont écoulés depuis Palais d’argile, et le quintette parisien revient en pleine lumière avec ce titre solaire, tendre et résolument tourné vers l’avenir. À une époque troublée, le groupe choisit l’élan plutôt que l’abattement, l’élévation plutôt que le repli. L’écriture reste poétique, précise, mais gagne ici en dépouillement, comme pour mieux captercette lueur que l’on choisit de suivre, envers et contre tout.
Et quoi de mieux pour illustrer cette volonté de prendre de la hauteur que d’investir le toit de l’Accor Arena ? C’est là, au sommet de la mythique salle parisienne où ils joueront le 11 février 2026, que Feu! Chatterton a enregistré une session live de « Allons Voir », transformant la skyline parisienne en scène ouverte. Une belle manière de rappeler que l’horizon est encore à portée de voix, et que le groupe n’a rien perdu de sa capacité à fédérer les cœurs égarés.
Barbara Carlotti – Roma Amor
Barbara Carlotti revient avec « Roma Amor », déclaration vibrante à la Ville Éternelle. Après avoir chanté sa Corse natale, l’artiste explore ici une autre terre d’inspiration, où amour et lumière s’entrelacent. Entre élégance et mélodie pop enivrante, elle mêle français et italien dans une ode à la beauté et à la possibilité de se réinventer. La chanson, entraînante et habitée, reflète cette pulsation intérieure que Rome lui insuffle, entre tendresse, sensualité et lyrisme lumineux.
Pour donner vie à cette ballade, elle s’installe à la Villa Médicis, sous l’œil du réalisateur Simon Vanrie. Le clip, tourné entre jardins sculptés et architectures grandioses, capte une Rome suspendue, presque magique. On y voit Barbara comme une muse contemporaine, réveillant statues et souvenirs au fil de ses pas. Une invitation à tomber amoureux de Rome, de l’instant, ou simplement d’un éclat de lumière sur la pierre.
Alba – Bakou last Luces del alba
À chaque sortie d’Alba, on répond présent et c’est le cas avec le single « Bajo las luces del alba », un titre solaire aux accents bachata qui mêle habilement français et espagnol. Extrait de son prochain album attendu pour octobre, cette chanson d’amour au rythme chaloupé évoque ce moment suspendu où tout redevient possible, porté par une guitare légère, des percussions chaudes et un refrain entêtant qui fait danser autant qu’il émeut.
Le clip, kaléidoscope de styles et d’identités visuelles, met en scène l’artiste dans une série de tableaux aux couleurs franches et assumées. Assise sur un lit clinquant en total look vert, main plongée dans une baignoire fleurie, perchée sur une chaise de jardin ou encore installée dans une cabine « Barbie », elle navigue entre fantasme pop et hommage à la féminité plurielle. Chaque changement de tenue (du orange aux bottes jaunes, du rose bonbon à la robe noire à pois blancs), marque une variation d’humeur, d’époque, de personnage. Le tout porté par un montage fluide et joueur qui épouse l’énergie du morceau. En réalisant elle-même ce clip, Alba prolonge une vision artistique singulière, entre flamboyance DIY et précision pop.
Doppelhandel – Pas travailler
Sorti ce vendredi 6 juin, l’EP État second sonne comme un renouveau pour Doppelhandel, qui y dévoile un son plus libre, plus affirmé. Pour accompagner cette sortie, le duo lève le voile sur le clip de «Pas travailler», un titre solaire et faussement candide qui croise sonorités enfantines, touches de rock italien et influences à la Rita Mitsouko. En français comme en italien, ils chantent le refus tranquille de la productivité à tout prix, dans un morceau qui fait l’éloge des plaisirs simples comme boire, manger, se baigner… et laisser son téléphone sonner.
Le clip, réalisé sous le soleil de Marseille, colle parfaitement à l’esprit de l’EP, décalé, joyeusement mélancolique et débordant d’ironie douce. On y suit le duo, engoncés dans des costumes trop grands, tiraillés entre un bureau absurde et l’appel de la mer. Cravate qui serre, appels incessants, dossiers à n’en plus finir… tout symbolise une vie trop sérieuse qu’ils tentent de fuir, parfois maladroitement. La Méditerranée devient alors horizon de liberté, contrepoint visuel à la routine pesante. Un court moment de vacances, autant qu’un pied de nez à l’agitation moderne.
Maud Evelyne – Les beaux jours
Maud Evelyne poursuit son chemin singulier dans une pop alternative tout en clair-obscur avec « Les beaux jours », extrait de son premier EP Si j’étais un homme paru en avril dernier. Sur une mélodie doucement lancinante, elle déroule une écriture épurée, presque chuchotée, qui capte les petites failles du quotidien et les silences entre les mots. Le morceau évoque ces moments suspendus, entre nostalgie diffuse et attente floue, dans une atmosphère où la mélancolie n’est jamais pesante mais toujours lumineuse.
Pour accompagner ce titre, Maud s’est plongée dans les archives du cinéma expérimental, en s’appropriant des images issues du film Omega de Donald Fox (1970), tombé dans le domaine public. Ce choix visuel donne au clip une texture granuleuse et hypnotique, en parfaite résonance avec la douceur en demi-teinte de la chanson. Les superpositions, les ralentis et les jeux d’opacité forment un écrin onirique à la hauteur de ce titre introspectif, qui semble suspendre le temps pour mieux laisser place aux sensations.
Lisandro Cuxi – Sereia
Lisandro Cuxi lève le voile sur le clip de « Sereia », l’un des morceaux phares de son premier album CUXI BOY, paru en février dernier. Porté par 14 titres et plusieurs collaborations de choix (Franglish, Joé Dwèt Filé, Merveille, Monsieur Nov), cet album dresse un panorama sensible de l’amour sous toutes ses formes. Entre sensualité et vulnérabilité, « Sereia », qui signifie sirène en portugais, incarne un virage plus intime dans la trajectoire de l’artiste, à la croisée du RnB et des sonorités Afrobeats. Quelques jours avant son Casino de Paris à guichets fermés, Lisandro en offre aujourd’hui une relecture visuelle puissante.
Le clip met en scène un désir obsédant, celui d’une présence insaisissable qui hante l’artiste. D’abord entouré d’amis dans une soirée, Lisandro semble absent, happé par la pensée d’une femme. Lorsqu’il l’aperçoit enfin, son regard la suit jusqu’à une pièce plus intime, où la lumière se fait rare, tamisée. Là, elle danse pour lui, silhouette sensuelle, visage à peine révélé, corps habité par une tension à la fois douce et magnétique. À travers cette mise en scène, « Sereia » devient un conte moderne sur le trouble amoureux, là où fantasme et réalité se confondent dans une esthétique nocturne, moite et magnétique.
Cutting Corners – Library girl
Cutting Corners continue de faire honneur à sa réputation de duo explosif. Leur nouveau single « Library Girl » va droit au but : une minute trente, aucun détour, juste le strict minimum. Et c’est justement là que le morceau tape juste. À travers un riff bien tranché et un chant aussi direct qu’attachant, Tommy et Ricardo racontent une histoire de crush inattendu, quelque part dans une bibliothèque paumée du Wyoming. Ce morceau court mais nerveux s’écoute comme on avale un shot d’adrénaline : vite, fort, sans prévenir. C’est du garage rock comme ils savent le faire, avec ce goût assumé pour la simplicité et l’efficacité.
Le clip, signé Myriem Bayad, joue habilement sur les contrastes. On y découvre les fameuses « Library Girls », d’abord plongées dans un décor sage et silencieux de bibliothèque, avant que la nuit ne prenne le relais, plus électrique, entre paillettes, soirées et sueur de concerts. Le groupe montre une facette plus fantasmée, presque caricaturale, de ce lieu de rencontre improbable. Visuellement, ça claque autant que leur esthétique rose bonbon désormais culte. Le résultat donne un clip à la fois fun, barré, et fidèle à l’esprit sans filtre de Cutting Corners. Une tranche de vie rock’n’roll dans un décor studieux, façon comédie romantique un peu tordue, mais très attachante.
Patrick Watson – Peter and the Wolf
« Peter and the Wolf » marque le retour envoûtant de Patrick Watson, qui réinvente le célèbre conte dans une version ténébreuse et cinématographique. Ce premier extrait de son prochain album Uh Oh, attendu le 26 septembre, s’entoure d’une ambiance Southern Gothic : un monde peuplé de loups tapis dans l’ombre, de phares trouant la nuit, et de battements de cœur lourds comme des secrets. La voix d’Anachnid, magnétique et incantatoire, plane sur le morceau comme un esprit insaisissable, ajoutant une dimension presque mystique à cette rêverie hantée.
Réalisé par Sam Woy, le clip épouse ce trouble et cette étrangeté. Il prend racine à Montréal où des projections sur les arbres transforment la ville en décor spectral. Cette virée visuelle, entre hallucination et fugue intérieure, donne au morceau un écrin déroutant . On suit une voiture dans une errance visuelle aux frontières du réel, comme si l’histoire se déroulait entre deux mondes. Un conte moderne, mélancolique et obsédant.
Pléthore – Digital Dream
Nouveau jalon dans le parcours de Pléthore, avec « Digital dream », troisième single d’un premier album attendu pour janvier 2026. Le morceau interroge notre relation au monde hyperconnecté, ce besoin d’évasion par l’écran, par l’image, par le fantasme d’un ailleurs numérique. Sur fond de textures sonores en clair-obscur, la chanson évoque ces fuites vers l’irréel, qui séduisent autant qu’elles dérobent au réel sa beauté brute. Entre lucidité et vertige, l’artiste esquisse un questionnement sur le regard, sa fragilité face à l’illusion.
Le clip réalisé par Louis Faloci et Alexis Leclercq donne corps à cette tension. On y suit Félix Kysyl (remarqué au cinéma pour Miséricorde) dans un road trip suspendu, à bord d’une Ford Rekord de 1971. Tout semble avancer, mais rien ne bouge vraiment. Deux mondes coexistent, deux temporalités s’entrelacent sans jamais trancher entre rêve ou réalité. Le décor devient écran, le voyage devient état intérieur. Ce clip brouille les repères et confronte le spectateur à l’inconfort d’un monde instable, en perpétuelle mutation.
Invigo – I just wanna dance
Dernier volet visuel de l’album Solua, « I just wanna dance » accompagne la sortie du projet d’Invigo dans une ambiance pleine de lumière et de dérision. Track house électro au groove instantané, le morceau pousse à lâcher prise dès les premières secondes. Loin des récits introspectifs ou des déclarations graves, Solua choisit ici la légèreté comme terrain de jeu, avec une énergie qui donne envie de danser seul·e dans son salon, au bord d’une piscine ou sous les néons d’un club imaginaire.
Le clip, lui, embrasse sans retenue son esthétique rétro-fantaisiste. Tourné devant le célèbre MAC de Niterói, bâtiment-soucoupe signé Niemeyer, on y suit un personnage en kimono qui s’abandonne à la danse. Papiers peints psyché, fruits filmés comme des sculptures pop, filtres à l’ancienne et split screens effrénés, tout ici crie liberté, jeu et plaisir visuel. C’est un dernier clin d’œil coloré à l’univers de Solua, qui clôt l’album comme il faut. Et si vous voulez prolonger le plaisir, rendez-vous ce mercredi 11 juin au Pop Up du Label pour un concert en bonne et due forme.
Roma Luca – Comme un naufrage
Roma Luca, anciennement moitié du duo Ottis Cœur, poursuit désormais son chemin en solo avec l’EP Invisible Figure, sorti fin mars. Ce projet dévoile une facette plus intime et mélancolique, où le rock s’accompagne d’une écriture plus poétique et sensible. Le titre phare « Comme un naufrage » illustre parfaitement cette atmosphère, mêlant des sonorités froides à des paroles qui évoquent des moments fragiles, notamment dans le domaine sentimental.
Dans le clip, Roma Luca apparaît en blanc, presque fantomatique, dans un décor qui vacille entre réalisme et rêve éveillé. On y perçoit la solitude, la perte de repères, mais aussi une forme de douceur mélancolique. Cette esthétique épurée, presque lunaire, colle parfaitement à la fragilité du morceau. Un projet solo affirmé, qui donne à entendre une voix singulière, sensible et toujours traversée d’électricité.
