Depuis janvier 2024, il pilote la communication médias du festival. On a discuté avec lui de son arrivée, de son quotidien rythmé, et de ce que ça représente de faire vivre un événement de cette ampleur. 

Après plus de dix ans en tant qu’attaché de presse dans le secteur culturel, Bastien rejoint l’équipe du Paléo Festival en janvier 2024. Spécialiste de la communication événementielle, il a travaillé aussi bien dans la musique que dans le cinéma, avec une appétence particulière pour les festivals. À Paléo, il coordonne les relations médias, supervise les contenus presse et orchestre, avec une équipe de bénévoles, toute la logistique d’interviews et de diffusion des informations. Un rôle de l’ombre, mais central.

Bastien en poste !

En poste depuis janvier 2024, Bastien est le nouveau responsable du service de presse du Paléo Festival. S’il ne connaissait l’événement que de nom (ou en tant que festivalier), son parcours l’a naturellement conduit jusqu’à Nyon. Attaché de presse depuis une dizaine d’années, avec une solide expérience dans les festivals de musique et de cinéma, il gravitait déjà dans le réseau de la communication culturelle. Mais intégrer l’équipe du Paléo, c’était une autre affaire. « Paléo, c’est une machine un peu particulière », confie-t-il. « Il y a un fonctionnement très spécifique, un modèle associatif qui prend du temps à comprendre. »

Dès ses premières semaines, sa priorité a été de s’intégrer dans cette structure complexe, faite de rouages précis et d’échéances fixées des mois à l’avance. Une immersion rapide mais essentielle, pour s’ajuster à une temporalité qui ne laisse que peu de place à l’improvisation.

Une fonction transversale et stratégique

Son rôle en tant que responsable du service de presse est multiple. Il est à la fois garant de la circulation de l’information, coordinateur des contenus, et interface clé entre les équipes de communication et les médias. « Ce qui est intéressant dans ce poste, c’est qu’on est vraiment au cœur de la diffusion des messages. On travaille autant sur le fond (comment présenter un projet, mettre en valeur telle nouveauté, que sur des aspects très concrets comme l’organisation d’interviews ou la gestion des conférences de presse. »

À ses côtés, une stagiaire et une cinquantaine de bénévoles durant le festival, qui participent activement à cette mécanique de précision. Ensemble, ils font en sorte que les informations circulent de manière fluide et que l’institution reste intelligible et attractive pour les journalistes.

Un travail séquencé tout au long de l’année

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le service presse travaille sur le festival toute l’année. Mais le rythme est très séquentiel. « De janvier à mars, c’est la course. Il faut écrire une centaine de textes, gérer les confirmations qui arrivent au compte-goutte. Et dès la programmation annoncée, on passe en mode opérationnel. »

Cela implique la gestion logistique d’un événement complexe : des accréditations et interviews, une plateforme d’interviews et droits en refonte, un service presse à coordonner. Une fois l’été passé, l’équipe se penche sur les projets de l’automne, imaginant de nouveaux dispositifs, de nouveaux formats.

Des réactions parfois imprévisibles

La sortie de la programmation reste toujours un moment fort. « Une fois l’annonce faite, elle vit d’elle-même. Notre rôle, c’est de fournir un communiqué clair, lisible, qui permet aux journalistes de se faire leur propre opinion. »

Bastien insiste : il ne s’agit pas de téléguider les réactions. Et il y a souvent des surprises : certaines critiques anticipées ne viennent pas, tandis que d’autres surgissent sans qu’on les ait vues venir. C’est tout l’intérêt de la rencontre entre un programme et les médias.

La réalité du terrain

Au-delà de la stratégie, il y a la réalité du terrain. La gestion des demandes d’interviews, souvent en flux tendu, demande une capacité d’adaptation constante. « On sait rarement à l’avance si on aura la possibilité d’organiser des interviews avec un artiste. Et parfois, on n’a les confirmations que le jour même. Alors on arbitre, on regroupe les médias, on compose. »

Quand un média annule une rencontre, c’est parfois frustrant : une autre personne aurait pu bénéficier de ce créneau. Mais Bastien relativise : il y a toujours des imprévus, et l’essentiel reste d’être professionnel et adaptable.

Un moment marquant

S’il devait retenir un moment fort de sa première édition, ce serait le dimanche soir, à la fin du festival. « On avait tout rangé, on buvait un verre avec les bénévoles. Il y avait une énergie incroyable. J’ai eu le sentiment qu’on avait réussi à faire quelque chose ensemble, de professionnel, dans un cadre pas toujours simple. »

Cette cinquantaine de bénévoles, pour beaucoup fidèles d’année en année, forment une équipe précieuse. Leur expérience, leur autonomie, leur connaissance des processus internes sont des ressources inestimables. « Certaines équipes savent exactement ce qu’elles ont à faire, même sans que je dise quoi que ce soit. Il faut prendre soin de ça. Moi, je ne suis pas là pour tout chambouler, mais pour entretenir ce qui marche déjà. »

Trois mots pour le Paléo

S’il devait résumer le Paléo en trois mots ? Après une longue hésitation, il répond :  « Fédérateur. Associatif. Et le troisième est à méditer… » Un clin d’œil au débat interne récent autour de cette même question, preuve que la communication, au Paléo, est toujours un sujet vivant.