Alex Montembault signe une chanson bouleversante de justesse avec « Chez moi », qui parle des silences en famille, de ce qu’on ne dit pas mais qu’on ressent fort. Une voix douce, des mots justes, et une live session chargée de sens. 

Alex Montembault revient avec « Chez moi », un titre pop-folk tout en pudeur, qui s’inscrit dans la lignée de ses compositions sensibles. Après avoir marqué les esprits dans Starmania, l’artiste dévoile une nouvelle facette plus intime, enracinée dans une histoire familiale tissée de silences, de regards et de musique.  Il y parle de sa maison, de ceux qui l’ont habitée, de cette manière discrète et maladroite qu’on a parfois d’aimer en silence. Rien de démonstratif ici, juste des images simples, presque suspendues, qui résonnent en chacun.

Le son des silences

La chanson s’installe doucement, sur une guitare délicate, quelques boucles discrètes, et cette voix, posée comme on poserait une main sur une épaule. Alex choisit l’économie, le peu, et ça suffit. On pense à ces familles où l’on ne parle pas beaucoup, mais où tout passe dans un regard ou dans le silence d’un dîner.

Et c’est exactement ce que montre la live session. Pendant qu’il chante, les autres vivent. On dresse la table, on s’installe, on s’échange les plats, on mange sans faire attention à lui. Comme si la musique faisait partie des murs. On est chez lui, chez eux, chez nous peut-être. Et à la fin, il boit un verre d’eau, sans un mot. Un geste anodin, qui clôt ce moment suspendu avec une pudeur désarmante. On sort de là un peu ému, comme après un repas en famille où rien n’a été dit, mais où tout a été ressenti.