De passage au festival Transe Atlantique, le jeune rappeur québécois Fredz nous a accordé un moment avant son concert. L’occasion d’évoquer son parcours, ses inspirations et son prochain album attendu à l’automne. Rencontre.

Originaire de Montréal, Fredz s’impose comme l’un des visages montants de la pop-rap francophone. À seulement 23 ans, l’artiste autoproduit enchaîne les concerts, les singles sensibles et prépare un nouvel album, comme il nous l’a confié lords de notre rencontre en marge de 4e édition du festival Transe Atlantique.

Fredz sur la scène de Transe Atlantique festival, le jeudi 21 août 2025

Un artiste authentique aux textes personnels et universels

Fredz se décrit comme un musicien « pop-rap », qui mêle flow rap et mélodies organiques. S’il avoue ressentir la pression de son équipe, il insiste sur son authenticité : « Les gens m’aiment pour ça, je préfère rester moi-même, quitte à ce que ça ne plaise pas ».

Son dernier single « Extraordinaire », sorti le 27 juin dernier, parle de la force d’un regard ou d’un geste. Inspiré non pas d’une histoire d’amour, mais du souvenir de sa grand-mère disparue, Fredz confie : « Je voulais écrire une chanson qui donne du bien-être, comme elle savait le faire ». Ses textes, souvent intimes et touchants, oscillent entre autobiographie et partage avec son public : « Je ne peux pas inventer, mais j’écris aussi pour que les gens s’y reconnaissent ».

De l’intimité aux stades

En 2023, il a vécu son plus grand concert devant 80 000 personnes en première partie de Bigflo & Oli, deux artistes qui l’ont soutenu dès 2021 : « C’était un honneur, un moment énorme, même si je me souviens surtout du bonheur en sortant de scène ». Mais Fredz aime aussi les festivals intimistes comme Transe Atlantique : « Là, je peux me livrer plus, être encore plus authentique ».

Un artiste en quête d’équilibre

Scolaire, musicien, producteur, Fredz jongle entre ses multiples casquettes : « Ce n’est pas facile, il faut des activités comme le sport ou la méditation pour rester en bonne santé mentale. Mais je suis bien entouré ». Pas étonnant que le mot qu’il choisit pour résumer son année soit « équilibre ».

Et la suite ?

Son album, attendu en octobre 2025, s’annonce moins rap, plus indie-pop, avec une instrumentation organique. En rêve de collaboration ? Orelsan, qu’il admire particulièrement. Et pour ceux qui ne le connaissent pas encore : « Tu ne peux pas savoir si tu m’aimes sans venir me voir sur scène. Chaque concert est unique ».