Chaque fin de semaine, la rédaction de Phenixwebtv.com vous propose une sélection des nouveaux clips qui font l’actualité. Entre découvertes, coups de cœur et retours d’artistes confirmés, on vous embarque dans le meilleur de la création musicale en images.
Gaëtan Roussel – Je reste là
En attendant la sortie de son prochain album Marjolaine, prévue le 14 novembre, Gaëtan Roussel dévoile « Je reste là ». Une ballade acoustique intime, écrite avec Marso, rencontré aux Francofolies de La Rochelle. Le morceau évoque le vide laissé par ceux qui s’éloignent, mais aussi l’espérance de les voir revenir. Entre mélancolie et lumière, la chanson touche par sa simplicité et sa sincérité.
Pour accompagner la sortie, une lyric video met en scène une rose rouge, ses pétales tournant tour à tour dans un sens puis dans l’autre, pendant que les paroles s’affichent à l’écran. Une mise en images épurée, à l’image du morceau.
Mademoiselle K – G buggé
Pour fêter ses dix ans d’indépendance, Mademoiselle K dévoile « G buggé », une balade rock inédite co-écrite avec David Enfrein (Terrier). Le morceau, à la fois brut et théâtral, mélange guitare saturée, batterie nerveuse et énergie année 90. Une façon de tourner la page de son dernier album tout en annonçant la suite, à l’aube d’une tournée de 25 dates cet automne.
Réalisé par Julien Peultier (Last Train), le clip capte des instants intimes et authentiques : la pluie battante à la campagne, des moments de solitude guitare en main, des dessins griffonnés, puis l’exutoire d’une session studio avec ses amis musiciens. Entre fragilité et explosion, Mademoiselle K se met à nu dans un morceau qui raconte ses transitions, ses arrêts, ses reprises… ses bugs.
Tom Odell – Wonderful Life
Avant de chroniquer son nouvel album la semaine prochaine, on s’attarde sur le clip du morceau-titre « Wonderful Life ». Après le succès viral de Another Love et Black Friday, Tom Odell livre avec ce septième album un regard sur les contradictions de la vie moderne. La chanson commence par des petites scènes du quotidien pour mieux souligner les tensions du monde actuel, tout en répétant ironiquement : « what a wonderful life ».
Le clip, volontairement flou et pixelisé, multiplie les images qui semblent flotter : un feu d’artifice éclate, un couple s’embrasse, un tunnel apparaît, une montre tourne au mur… Chaque scène passe rapidement, donnant l’impression d’un monde fragmenté où le merveilleux et le chaotique coexistent.
Florence and The Machine – Everydody Scream
« Everybody Scream » marque le retour en force de Florence and the Machine et sonne Halloween avant l’heure ! Ce premier extrait du sixième album éponyme du groupe, annoncé pour le 31 octobre, annonce clairement la couleur du projet : rouge, au sens propre comme figuré. Le clip, réalisé par Autumn de Wilde (qui a déjà collaboré sur de nombreux projets), nous plonge dans une atmosphère witchy, mystique et hors du temps. Si la mise en scène cinématographique suffit à nous charmer, c’est l’énergie brute et poignante de Florence Welch qui nous conquit.
Sa robe rouge flamboyante, symbole de colère et de puissance, contraste avec le paysage brumeux et sombre de la campagne britannique. Elle s’impose comme la prêtresse d’un coven de sorcières, quatre femmes à ses côtés : une véritable ode à la sororité, à la rage féminine. Le refrain de Florence sonne presque comme une incantation, envoûtante, amplifiée par des danses frénétiques, presque des transes. Debout sur la table, elle domine, renverse les codes établis. Florence nous invite à hurler, à nous déchaîner, à vivre un moment purement cathartique. Une chose est sûre : c’est ce que nous ferons à son concert à l’AccorArena en 2026 ! Après une annulation de dernière minute à Rock en Seine en 2022, c’est un retour très attendu et surtout réussi : la date a été sold out en à peine quelques heures. Alors, rendez-vous le 22 février pour crier tous ensemble Everybody Scream et en attendant, on profite de cette merveilleuse vidéo !
Cachemire – Mouscash
Dix ans que Cachemire secoue le rock français à coups de riffs acérés et de textes qui piquent là où ça fait mal. Leur nouvel album à paraître le 10 octobre poursuit cette énergie brute, et « Mouscash » en est l’exemple parfait. Derrière ses guitares corrosives, le morceau vise les influenceurs donneurs de leçons, plus préoccupés par leurs followers et leurs revenus faciles que par les discours qu’ils prêchent.
Le clip signé Mathieu Ezan reprend avec humour les codes des réseaux sociaux. Tourné en format vertical façon smartphone, il transforme les membres du groupe en caricatures d’influenceurs : gourdes écolos, tutos skate, discours politiques de façade ou encore astuces beauté improbables. Cœurs animés, filtres et absurdités en cascade soulignent le ridicule de ces mises en scène, tout en renforçant le propos grinçant du morceau.
Nej – Blessure
Après des collaborations avec Keblack et Alonzo, Nej se dévoile en solo avec « Blessure », un titre intime où vulnérabilité et force se mêlent. La chanson confirme son talent à toucher au plus profond, qu’elle soit en featuring ou seule.
Le clip, créé grâce à l’intelligence artificielle, plonge dans un décor paradisiaque. On y découvre Nej contemplati depuis une petite cabane au bord de mer, avant de la suivre dans différentes situations poétiques qui prolongent l’émotion de la chanson.
Oxmo Puccino (feat. Tuerie) – Magique
Après Plus loin que soi, Oxmo Puccino revient avec Magique, un titre jazzy et nonchalant, ponctué par le refrain de Tuerie. Sur un beat boom‑bap enfumé, trompette et piano s’entrelacent pour créer un jazz rap moderne, quelque part entre Common et Isaiah Rashad.
Le clip, réalisé par Augure, plonge les deux artistes dans un mélange de passé et de présent. Ils revisitent la genèse de leur rencontre, là où la musique a commencé à guider leurs vies, et explorent des lieux et temporalités qui se confondent, comme un voyage à travers leurs souvenirs.
Puggy (feat. Maëlle) – Mirror
Puggy s’offre un retour en clair-obscur, entre éclat lumineux et fragilité intime, avec son nouveau single « Mirror » . Porté par la voix de Maëlle, le single avance sur une pop douce et entraînante qui interroge le reflet de soi et ce décalage entre l’image et le désir d’être. Écrit en partie avec Yseult, le morceau se pose comme une respiration sensible, annonçant un nouvel album qui s’annonce riche et généreux.
Le clip joue la carte de la simplicité et de la proximité. On y suit Puggy dans son quotidien : sessions d’enregistrement, repas entre amis, moments de rires ou de flânerie au bord de l’eau. Une mosaïque de petits instants qui donne une dimension intime à la chanson, rappelant que l’authenticité se cache souvent dans les gestes les plus ordinaires.
Nov – Polaroïd
Avant la sortie de son album éponyme Nov prévue pour le 26 septembre, l’artiste dévoile un nouvel extrait : Polaroïd. Un titre intime, miroir de ses émotions, qu’il accompagne d’un clip fort en symboles.
La vidéo s’ouvre dans un restaurant chinois baigné de lampions rouges. Les images sont troublantes : une table renversée, une silhouette féminine au sol, des clichés de Nov accrochés au mur. Puis, la scène bascule dans un face-à-face tendu entre le chanteur et une jeune femme, au milieu d’un décor qui semble s’écrouler autour d’eux. On le retrouve ensuite affalé, toujours face à elle, son visage bandé, comme figé dans un instant suspendu. Un clip à l’atmosphère cinématographique, où la mise en scène chaotique reflète les déchirures intérieures que Nov met à nu dans sa musique.
Villa Fantôme – Les Paul
Après « Dance Hall Prayer », Villa Fantôme lève le voile sur « Les Paul », nouvel extrait de leur album Seconde Zone à paraître le 10 octobre. Toujours porté par l’énergie de Manu et Pierrot (anciens de La Ruda), le titre fait résonner basse, guitare et trompette dans un ska lumineux, entre groove anglais et histoire en français.
Le clip, réalisé par Josic Jégu, baigne dans une esthétique rose éclatante et montre le groupe comme sur scène, instruments en main, dans une ambiance live, sur ce morceau qui parle d’amitié, de blessures et de guitares comme pansements.
Dinaa – Fée du mal
En moins de deux ans, Dinaa s’est imposée comme une révélation de la scène française, enchaînant plus de 100 concerts et partageant l’affiche avec Angus & Julia Stone, Sofiane Pamart ou encore Bigflo & Oli. Autrice-compositrice-interprète, elle s’affirme avec « Fée du mal », une ballade poignante où guitare et piano accompagnent la nostalgie d’un amour perdu, déjà reprise en chœur par des milliers de spectateurs cet été.
Le clip, tourné à Londres sur la mythique place de Piccadilly Circus, suit une jeune femme qui erre dans la foule, portée par sa douleur mais aussi par une envie de se relever. Peu à peu, les passants se rassemblent autour d’elle, dansant et partageant son chant, comme une métaphore de la force collective qui transforme la peine en lumière.
Nous étions une armée – heureux comme un roi
Le duo Nous étions une armée formé par Léo Nivot et Rémi Le Taillandier, s’apprête à sortir son premier album Mais le ciel est sublime le 24 octobre prochain. Avec ce projet, ils transforment la douleur en énergie vitale, mêlant chanson, rock et post-punk dans une langue incantatoire et habitée. Leur musique s’inspire autant de la littérature et de la philosophie que de l’héritage du post-rock, pour célébrer la résistance, la résilience et l’amour sous toutes ses formes.
Premier extrait de l’album, « Heureux comme un roi » se découvre dans un clip signé Léo Nivot, tourné à la Scène nationale de Mâcon. L’esthétique rend hommage à Mulholland Drive de David Lynch, avec une voix tantôt parlée, chantée ou criée, qui incarne toute la singularité du groupe.
Terrain Vague – Droops
Le duo franco-australien Terrain Vague poursuit son voyage musical avec « Drops », nouveau single qui annonce un album prévu pour l’automne. Entre pop psychédélique, chanson française déstructurée et inspirations seventies, le morceau tisse des grooves feutrés, des textures analogiques et une atmosphère cinématographique. On pense à Stereolab, Khruangbin ou encore Haruomi Hosono, tant l’équilibre entre douceur et expérimentation est subtil.
Le clip, signé Valentin Gout Kinzbrunner, capture le groupe en pleine résidence avec son line-up complet. Présenté sous une esthétique DIY, il joue sur un système de cadres : à l’intérieur d’un petit carré défilent les images de leurs sessions, elles-mêmes incrustées dans un autre carré où défile la nature. Un effet de mise en abyme qui accompagne la dimension sensorielle et flottante du morceau.
Oberbaum – La balle
Après « Solitude », Oberbaum dévoile « La balle », deuxième extrait de son album I Should Be Softer, sorti le 5 septembre sur le label Cleo Records, et produit par Katie Von Schleicher (Frankie Cosmos, Sam Evian).
Le clip, réalisé par Alexandre De Bueger, met la balle au centre de l’action. Il commence par un plan sur une balle de rugby posée au sol, qu’un pied propulse en l’air avant qu’un joueur ne la rattrape. La scène bascule ensuite sur un match de rugby où la balle devient le véritable personnage principal, symbole des choix et des tensions qui traversent la chanson.
Sébastien Delage – Sport
Extrait de son troisième album Turbosterone, « Sport », explore avec intensité les trois visages de l’homophobie systémique, celle du père, des camarades, puis de la communauté elle-même. Sous ses airs de post-rock, le morceau se teinte de claviers analogiques et de réminiscences trip-hop année 90, tandis qu’un saxophone solitaire perce le mix comme un cri de spleen.
Le clip, pensé comme un plan-séquence, met en scène le danseur Younès Guilmot, juché sur de hauts talons. Dans une chorégraphie physique, entre puissance et vulnérabilité, il déconstruit les codes du genre et du striptease, en écho à la mise à nu émotionnelle du morceau.
Gatien – Tonton raciste
Dernier single avant la sortie de son nouvel EP le mois prochain, « Tonton raciste » occupe une place centrale dans le projet de Gatien. « C’est autour de ce morceau que j’ai eu envie de construire le disque. Il raconte ce malaise qu’on ressent quand son oncle déballe ses idées racistes, et qu’on n’a juste pas envie d’entrer dans la conversation », explique l’artiste.
Le clip illustre cette gêne en la tournant en dérision. On y voit d’abord un homme en train de feuilleter le magazine d’extrême droite Franc Tireur. La suite révèle que ce personnage n’est autre que Gatien grimé, incarnant tour à tour différentes facettes de cet oncle caricatural. On le retrouve même dans une piscine, toujours sous des visages transformés. Une manière satirique de désamorcer la lourdeur du sujet et de mettre à nu l’absurdité des discours qu’il dénonce.
