Après avoir fait vibrer nos corps avec son single « Danse » en juin dernier, Periods revient avec une claque beaucoup plus intime et viscérale : « Game Over », sorti le 5 septembre.

Periods transforme une épreuve intime en matière sonore brute, avec son nouveau single « Game over ». Le morceau s’ouvre sur un long monologue où elle dit la mort de sa mère, l’anxiété qui s’installe, la culpabilité d’aimer à nouveau. Pendant près de deux minutes, sa voix seule expose la faille avec une sincérité désarmante.

Danser au milieu des larmes

Puis la batterie entre et la tension se mue en rythme. La douleur devient mouvement, l’électro se charge de colère et de rage, mais la voix reste là, implacable, débitant son texte comme une transe. L’amour déçu, la rupture, la rage, tout s’agrège à la pulsation électronique pour créer un morceau qui ne cesse de monter. C’est dansant, mais c’est une danse qui griffe, qui refuse l’oubli.

Un cri contre le monde

Au fil de cette montée, Periods ne parle plus seulement de son deuil ou de son histoire intime. Elle élargit la faille pour viser plus large : la violence d’un monde patriarcal, la mise en concurrence permanente, la peur de la différence. Elle crache une colère contre un système qui protège toujours les mêmes et réduit les autres au silence. Mais au milieu de cette fureur, il reste un désir simple, presque désarmant, celui de continuer à faire de la musique, vivre normalement. « Game Over » est ce cri brut et libérateur qui fait du chaos un hymne à la survie.