Laura Ferré, jeune artiste montante française a sorti vendredi 12 septembre son nouvel EP : « Poupée Soldat ». Six titres engagés sur des sujets d’actualités sur lesquels la jeune artiste apporte son point de vue et sa fraicheur grâce à son écriture poétique. Véritable phénomène montant des réseaux, elle se livre et s’affirme en musique dans ses nouveaux titres.

Jeune phénomène pop, Laura Ferré s’est faite connaître sur réseaux sociaux sous le pseudonyme @LauraChanson avant de prendre son envol et de se lancer sous un nouveau pseudo en hommage à son arrière grand-mère. Elle s’est notamment fait connaître sur Tik Tok avec une reprise de « La Maritza » de Sylvie Vartan.

Soldat Laura

Dans une volonté de s’affirmer, Laura Ferré a sorti vendredi son nouvel EP Poupée soldat, composé de six titres pop et mélodiques. Les morceaux sont liés entre eux par la délicatesse du piano et à travers la voix fragile et délicate de l’artiste ainsi que par les thèmes abordés : rupture, doute, anxiété mais aussi stéréotypes de genres et réflexion sur la société moderne. La jeune chanteuse s’empare de thèmes actuels et les met en musique. Dans le titre « Poupée Soldat« , la première ligne annonce la couleur « on élève des petites filles comme on élève des poupées » et conclut « j’comprends pourquoi je rentre pas dans vos cases. J’veux pas qu’on m’appelle ni poupée ni soldat« . Avec ce titre en particulier, l’artiste s’empare d’un thème d’actualité : les stéréotypes de genres et la construction sociale bâtie autour de l’homme fort, « soldat » dans laquelle la femme n’est que figurante silencieuse.

Depuis quelques années, plusieurs chansons embrassent ce sujet et le mettent en avant : les femmes se rebellent, dénoncent, accusent, prennent la parole et osent s’affirmer. En chanson ici, Laura défend la femme mais aussi l’homme forcé de se conformer à ses propres stéréotypes, une nouveauté bienvenue et assez innovante. « Poupée Soldat » dénonce mais est aussi un message pour les générations nouvelles avec l’espérance d’un changement et la volonté de s’affranchir des codes sociaux et cases. Ce premier titre annonce la suite et la direction dans laquelle s’inscrit la suite des morceaux.

Entre remise en cause et doutes

Dans « Syndrome de l’Impostrice« , elle utilise des paroles fortes « si j’faisais bien les choses, j’mériterai ma place » ou encore « quand je me regarde, j’vois toujours un problème » et se dévoile, vulnérable, à son public. Elle dévoile ses doutes, sa peur de ne pas mériter cette place. La mélodie, entrainante à souhait comme dans l’ensemble de l’EP, vient sublimer le morceau avec notamment une introduction lente et mélancolique grâce au piano-voix.

Dans tout l’EP, les auditeurs assistent à la remise en question de Laura. Celle-ci se livre, dévoile ses doutes, ses peurs et ses questions sur la vie. Elle partage ses pensées intimes en piano-voix, aborde les thèmes actuels en rythme et met aussi en avant la culture musicale française avec sa reprise de « La Maritza » de Sylvie Vartan, un pari audacieux dans un EP aussi personnel et certainement une volonté de remettre au goût du jour un morceau culte. Un défi réussi si on en croit les plus de 500 000 reprises Tik Tok de son titre.

L’EP se termine avec « L’amour court à tort« , un titre plutôt intense avec un tempo plus rapide qui surprend particulièrement pour un dernier titre. Ce morceau met en avant une relation amoureuse compliquée, complexe et toxique ainsi que la difficulté de quitter un partenaire abusif et termine sur un témoignage poignant qui raconte l’histoire de Lucie, victime de féminicide. A nouveau, Laura Ferré prend la parole sur un sujet d’actualité et le dénonce en chanson.

Dans l’ensemble « Poupée Soldat » est un EP cohérent, pop et mélodique dont les thèmes abordés sont modernes et trouvent bien leur place fin 2025. Laura Ferré trouve un peu plus sa place dans le paysage musical français et ose s’affirmer davantage avec des thèmes frais et agréables à mettre en lumière. L’EP laisse néanmoins penser que la jeune artiste a encore des choses à dire, des messages à transmettre et pourrait encore se permettre de prendre un peu plus de place, se permettre de « déranger » un peu plus…

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