Au Petit Bain lundi soir, Caroline a transformé la scène en terrain d’exploration sonore, dévoilant les nuances de leur nouvel album Caroline 2, paru le 30 mai.

Lundi soir, le public du Petit Bain a embarqué pour une exploration sonore inédite. C’est dans ce cadre à la fois intimiste et puissant que le groupe Caroline est venu présenter son nouvel album Caroline 2, dévoilé le 30 mai dernier. En ouverture, la musicienne parisienne Nina Garcia. Une chose est sûre, c’est le genre de concert qu’on n’oublie pas, avec des sonorités expérimentales et audacieuses qu’on savoure encore plus les yeux fermés. Une seule règle : se laisser porter par la musique.

La transe électrique de Nina Garcia

L’énergie brute d’une guitare électrique. La tension entre la musicienne et son instrument. C’est une première partie sans chant, mais avec un jeu de guitare énergique, presque hypnotique… Et ça fait du bien !  Ce son, peu conventionnel, résonne parfaitement avec cette soirée qui place les instruments au premier plan. Alors, on adhère ou pas, mais l’intensité et la singularité de Nina Garcia méritent d’être saluées. Avec un set plus que surprenant, où l’on a ressenti toute la vulnérabilité de l’artiste face à sa guitare, elle a brillamment défendu son projet Bye bye Bird.

Nina Garcia en première partie de Caroline au Petit Bain le 15 septembre 2025.

Caroline et l’art de la symbiose

Le solo de Nina Garcia a laissé place aux huit membres de Caroline, qui ont prolongé cette exploration sonore. Violon, violoncelle, trombone, guitares, basse, batterie… La présence d’autant d’instruments sur scène a décuplé l’intensité du concert. Généralement, nous avons l’habitude de voir les lead singers sur le devant ou au centre de la scène. Ici, le collectif a pourtant choisi un placement en cercle, sans mise en avant d’un membre en particulier. Une scénographie qui accorde donc aux instruments autant d’importance qu’à la voix. Au centre, trône l’ampli : une belle manière d’appuyer visuellement cette harmonie et cette égalité entre chacun.

Ce set mélodique et frissonnant s’ouvre avec « song 2 » puis « When I get home »,illustrant le point fort du concert : une atmosphère à la fois éthérée et brute, d’une symbiose saisissante. Caroline a surtout joué des titres de leur dernier album, dont le très attendu « Tell Me I Never Knew That », en featuring avec Caroline Polachek (malheureusement absente ce soir-là, on aurait adoré la surprise !) Cette performance, mêlant des influences post-rock et folk expérimentale, se conclut de façon grandiose avec « total euphoria ».

Après un passage applaudi au Royaume-Uni cet été, le groupe londonien a ainsi su séduire Paris, qui marque la cinquième date (qui plus est sold-out !) de leur tournée européenne. Ce concert nous aura réappris à apprécier pleinement le potentiel des instruments, souvent relégués au second plan comme un simple accompagnement du chant. Merci Caroline !