Il avait annoncé La Défense Arena… mais pas de concert. Cyril Mokaiesh revient aujourd’hui avec « Regarder passer les trains« , un hymne pour les outsiders, tourné dans une Défense Arena… vide

Cyril Mokaiesh aime brouiller les pistes. Il avait annoncé un concert à La Défense Arena le 18 septembre… mais non, il n’y jouera pas vraiment. C’était le prélude à la sortie de son nouveau titre « Regarder passer les trains », accompagné d’un clip tourné dans cette même salle, la plus grande d’Europe.

Un coup de poing nécessaire

À l’instant où la musique commence au piano, les accords frappent comme une marche en avant. Puis la phrase tombe, sans détour : « Je fais de mieux en mieux, un métier que j’aime de moins en moins ».

En quelques mots, Cyril Mokaiesh dit l’épuisement d’un métier englouti par les 120.000 titres déversés chaque jour sur les plateformes, dont une part déjà fabriquée par l’intelligence artificielle. Mais plutôt que de céder au cynisme, il retourne la douleur en manifeste : un chant pour les seconds rôles, les outsiders, ceux qui refusent de baisser les bras.

Dans l’Arène vide

Le clip, réalisé par Tamin A. Manganas, prolonge cette intensité : on suit Cyril dans les coulisses d’un concert fantôme. Badge dans la main, bouquet mystérieux dans la loge, marche déterminée vers la scène… jusqu’à ce moment suspendu où il chante seul, face à une salle vide. Son cri « Bonne chance pour la suite » résonne comme une adresse à chacun de nous, entre rage et fragilité, avant qu’il ne s’effondre, épuisé.

Cyril Mokaiesh annonce aussi son prochain album avec ce nouveau single. Une promesse de renaissance, un hymne à la résistance face aux mirages d’un futur dicté par les machines. « Regarder passer les trains » est un miroir tendu à notre époque et une invitation à reprendre la main.