Mercredi dernier, le Prix Joséphine célébrait sa quatrième édition à l’Olympia. Pour la première fois, la cérémonie était ouverte au public, offrant une soirée placée sous le signe de la découverte et de la création musicale, en partenariat avec FIP et RiffX.

Cette cérémonie, animée par Flore Benguigui (autrice-compositrice-interprète, productrice, et créatrice du podcast Cherchez la Femme), a présenté les dix talents finalistes de cette édition. Pour chaque passage : entre deux et trois titres, puis une courte interview.

L’occasion de découvrir et apprécier le paysage musical français dans toute sa splendeur et son éclectisme. Au programme : Gabi Hartmann, Blasé, Laura Cahen, Marie Davidson, Oklou, Wallace Cleaver, Arthur Fu Bandini, Ino Casablanca, Theodora et Miki.

Retour sur les sets des 10 nominés du Prix Joséphine

Gabi hartmann

La cérémonie a commencé avec Gabi Hartman, qui a navigué entre jazz, soul, chanson française et musiques du monde. L’artiste est venue défendre son album La Femme aux Yeux de Sel, qu’elle décrit comme un un voyage initiatique, un parcours où l’on grandit au fil des chansons qui renferment chacune une histoire. L’énergie chaleureuse de son set a parfaitement su capter l’attention du public.

Blasé

C’est ensuite au tour de Blasé de prendre la scène dans une ambiance plus dansante, notamment avec « Ice Comfortable » issu de BLABLABLA. Cherchant une liberté totale, tant dans la création que l’écriture, l’artiste franco-américain s’amuse à mélanger les genres musicaux. Cette approche détendue et décomplexée de la musique était plus que rafraîchissante !

Laura Cahen

Le charme de Laura Cahen nous a ensuite emportés dans un élan de douceur et poésie, autour de son projet De l’autre côté en interprétant trois titres. Laura est ensuite revenue sur cet album qui reflète à la fois ses émotions personnelles et la réalité de notre époque, selon elle indissociables en tant qu’artiste. Techniquement, elle a tenu à ce que chaque instrument présent sur l’album soit organique, ce qu’on a pu ressentir en live.

Marie Davidson  

Sans transition, Marie Davidson nous a fait danser avec un set énergique, entre techno et électro. Sa club music festive se mêle à des textes sérieux et sensibles pour les artistes (notamment féminines) : imposer ses limites, la surexposition aux médias, la parentalité… Une inspiration qu’elle puise dans divers essais et lectures contemporaines. On retrouve ce contraste marquant dans son projet City of Clowns. 

Oklou

Oklou nous entraîne ensuite dans son univers hyperpop et éthérée avec “blade bird” et “plague dogue”. Une prestation émouvante, presque hypnotisante, grâce à des mélodies à la fois épurées et complexes. Elle décrit d’ailleurs son album Choke Enough comme un laboratoire d’expérimentation, où des structures non conventionnelles se conjuguent avec une approche poétique et sans limite, des nouvelles technologiques. 

Wallace Cleaver

Sous l’applaudissement du public, Wallace Cleaver arrive sur scène avec le titre “Merci”, premier titre de son album éponyme. Sa prestation dynamique et sincère a prouvé la connexion qu’il sait entretenir avec son audience. Il termine le set avec un message d’espoir touchant, encourageant la poursuite de ses rêves. 

Arthur Fu Bandini

Vient le tour d’Arthur Fu Bandini. Pour lui, il n’y a pas de règles dans la création musicale : entre electro, pop, rock, et prose, il aura fait vibrer l’Olympia. L’artiste porte une importance capitale au texte, comme on a pu le ressentir lors de son interprétation de “Gober”, titre issu de son projet Ça n’a jamais été mieux avant (vol.1).

Ino Casablanca

Ino Casablanca nous a également offert une prestation où le texte est central, reflétant sa réflexion et la recherche de son identité en tant qu’artiste. Son projet TAMARA joue ainsi entre des productions rythmiques et des paroles honnêtes, brutes. Le titre “NOUVO GROOVE” nous aura particulièrement fait bouger de la tête.

Theodora

Un moment très attendu de la soirée : le concert de Theodora ! Accompagnée de ses danseuses, nous avons pu assister à un show mémorable où elle a préformé trois titres viraux : “DO U WANNA”, “FASHION DESIGNA ?” et “ILS ME RIENT TOUS AU NEZ”. La Boss Lady a conclu son set avec un message fort portant sur l’émancipation des femmes, et l’importance de parler des sujets politiques quand on a une plateforme pour le faire.

Miki ferme le bal avec son énergie pétillante et sans artifice qui nous a séduit. Son projet Graou traduit sa vision d’une musique qu’elle souhaite garder naturelle, simple et directe. Sa setlist comprenait des titres comme “Particules”, mettant en avant sa polyvalence, entre pop, rap et électro. De quoi terminer cette série de concerts magiques en beauté !

Une victoire 100% féminine avec Oklou et Theodora 

C’est avec émotion que la soirée se clôture sur l’annonce des gagnantes : 

  • Theodora remporte le Prix 18-20 ans pour son album BAD BOY LOVESTORY discerné par un jury parmi le jeune public.
  • Oklou remporte le Prix Joséphine pour son projet Choke Enough, discerné par un jury d’artistes composé notamment de Laurent Garnier, Lou and The Yakuza ou encore Lewis OfMan.

Une belle façon de mettre à l’honneur la création musicale féminine, et surtout de nous enthousiasmer pour leurs dates en 2026 ! En attendant, on vous invite vivement à (re)découvrir les albums qui ont été défendus tout au long de la soirée.