Chaque fin de semaine, la rédaction de Phenixwebtv.com vous propose une sélection des nouveaux clips qui font l’actualité. Entre découvertes, coups de cœur et retours d’artistes confirmés, on vous embarque dans le meilleur de la création musicale en images.
Joceline – Interlude
Ce vendredi, Joceline a dévoilé le clip de « Interlude », un titre instrumental et délicat issu de son dernier album Lights in Darkness. Ce morceau apparaît comme la facette plus sombre du projet, une obscurité nécessaire pour faire ressortir la lumière : « L’ombre ne disparaît jamais vraiment, mais chaque éclat de lumière qu’on choisit éclaire un peu plus notre route. » explique l’artiste. Une approche à la fois poétique et réaliste de cette dualité inévitable, teintée d’espoir malgré tout. Format, colorimétrie, technique… Pas de contrainte créative pour cette vidéo : le fil conducteur, c’est l’émotion.
Le réalisateur David Heitzmann nous fait naviguer entre des tableaux très différents, mais tous reliés par un sentiment de mélancolie, sublimé par la musique. Le clip intrigue au fur et à mesure qu’il gagne en intensité. Il s’ouvre et se clôture sur le plan voiture aux vitres rouges luisantes, plongée dans l’obscurité, avec un zoom progressif qui intrigue et interroge. Le patchwork de plans successifs qui suit reflète la fragmentation, la rupture, la solitude, avec une double lecture. Celle littérale, d’une dispute en voiture entre deux personnes qui s’aiment, et celle d’un.e artiste qui peut se perdre dans sa phase créative. La semaine se conclut ainsi sur une interlude douce-amère, très touchante !
Candeur Cyclone – Obsèques
Candeur Cyclone ont récemment dévoilé leur premier clip officiel pour « obsèques ». Ce single souligne les difficultés liées aux addictions et à la sobriété, un sujet régulièrement abordé par le duo. D’une durée de 9:27 minutes, cette vidéo s’approche davantage d’un court-métrage où l’on suit une journée type de Marius et Mina, entre vie de couple et d’artistes. Elle nous plonge dans leur intimité, rythmée par des crises de paranoïa et d’anxiété, de disputes, de prises de recul, de pardon, de réconciliations… et d’amour. L’honnêteté brute des paroles et du visuel renforcent l’intensité des émotions partagées.
Le clip s’ouvre sur un plan scindé en deux, où l’on assiste simultanément au point de vue de Marius et Mina. La musique s’interrompt ensuite pour laisser place à des scènes portées par des dialogues (ou leur absence). Cette alternance de plans rend le clip dynamique et maintient l’attention jusqu’à la fin. Une fin qui se conclut d’ailleurs sur une note positive malgré un début chaotique : un message d’espoir touchant, partagé par Candeur Cyclone.
Antoine Wend – Rodéo
Antoine Wend poursuit sa métamorphose artistique avec le clip de « Rodéo », un titre qu’on a eu plaisir à vous présenter la semaine dernière. Ce nouveau chapitre s’ouvre comme une mise à nu, au propre comme au figuré, où l’artiste explore les frontières entre fragilité et puissance, devenant alors une métaphore du lâcher-prise, de la lutte pour rester soi au milieu du tumulte, une quête d’équilibre entre maîtrise et abandon.
Le clip, d’une beauté saisissante, met en scène Antoine nu, juché sur un cheval, dans une image à la fois frontale et poétique. Cette vision primitive, presque mythologique, traduit un retour à l’essentiel : un homme face à lui-même, renouant avec sa liberté, son instinct et sa vérité. Le cheval symbolise la confiance, la force indomptée, la sincérité absolue. Face à lui, Karen Chessman, performeuse issue de l’univers du pony play, incarne une autre forme de puissance, celle du désir, du contrôle, du mystère. Leur rencontre visuelle évoque un duel, un dialogue entre domination et abandon, entre la lumière et l’ombre.
Jyeuhair – Ah Bon
Jyeuhair signe un retour percutant avec « Ah bon », près d’un an après son dernier titre solo. Révélé au grand public par son passage remarqué dans le documentaire Netflix consacré à Nouvelle École, l’artiste revient ici avec une énergie nouvelle et un message fort : celui de l’unité et de la résilience. Mêlant habilement les rythmes chaloupés du kompa à son univers urbain singulier, il crée un morceau vibrant et fédérateur, à la croisée de la fête et de la révolte. Derrière le groove irrésistible, ce nouveau titre affirme une vision, celle de transformer le chaos en mouvement, la colère en art, et la confusion du monde en pulsation commune.
Le clip, à la fois spectaculaire et symbolique, traduit cette idée avec une puissance visuelle rare. On y suit Jyeuhair arpentant une ville en proie à l’insurrection, entre barricades et foules en ébullition. Plutôt que de céder à la violence, il choisit la danse et le chant comme réponse au désordre, comme s’il transformait la révolte en chorégraphie collective. La seconde partie du clip bascule dans un registre plus onirique où l’artiste devient professeur de danse pour des seniors, moment suspendu où le chaos semble s’effacer. Mais la réalité finit par le rattraper, le ramenant dans la tourmente urbaine. Cette alternance entre tension et apaisement reflète la dualité du morceau, celle d’un artiste qui veut remettre du sens, du rythme et de la joie dans un monde en déséquilibre.
Roulez Jeunesse – M’envoler avec toi
Roulez Jeunesse poursuit sa route avec « M’envoler avec toi », un titre solaire qui mêle sincérité et légèreté, porté par la complicité évidente du duo aixois formé par Jordan et Kyllan. Dans cette chanson, les deux musiciens célèbrent un amour qui résiste au temps, un lien qui s’élève au-dessus du quotidien pour ne garder que la beauté du partage. Leur écriture, à la fois simple et lumineuse, évoque la confiance, la fidélité et le besoin d’évasion à deux, tandis que la mélodie pop-folk, rythmée et apaisante, agit comme un souffle d’air pur.
Le clip, tourné en pleine nature, prolonge ce sentiment de liberté et de sérénité. On y découvre Jordan et Kyllan vêtus de blanc, perchés sur un rocher en pleine forêt, l’un à la guitare, l’autre au chant, comme deux âmes accordées. La caméra capte la complicité du duo dans une lumière dorée, entre instants suspendus et sourires discrets. Les plans alternent entre moments de calme et d’intensité, jusqu’à ce que le soleil, à l’horizon, vienne clore la vidéo dans une teinte crépusculaire ou naissante. Une mise en scène épurée et poétique, qui reflète parfaitement l’essence du morceau : la beauté de s’envoler à deux, simplement.
Jeffers Waldo – Le bar sous la mer
Jeffers Waldo amorce un virage passionnant avec « Le bar sous la mer », premier extrait d’un album attendu pour 2026. Ce nouveau titre signeun retour à des sonorités plus organiques, baignées d’influences 70’s, où la chanson française se mêle à un rock psychédélique sensuel et flottant. Enregistré en live avec son groupe, le morceau respire la chaleur du Sud et la liberté de la mer, porté par une écriture imagée et un groove hypnotique qui évoque autant la rêverie que la transe.
Le clip, tourné en Super 8 entre les calanques de Marseille et l’atelier de la sculptrice surréaliste Marina Dellamore, prolonge cette immersion sensorielle. Entre ciel et mer, au fil de plans tantôt oniriques, tantôt étrangement réels, Jeffers Waldo nous invite dans un univers aquatique où se croisent des créatures et des visions sorties d’un rêve. Les images, granuleuses et vibrantes, oscillent entre Peau d’Âne et Le Grand Bleu, rendant hommage au surréalisme méditerranéen et à la poésie du livre de Stefano Benni dont la chanson s’inspire. L’ensemble compose un voyage visuel et sonore en apnée, entre réalité et mirage, où la musique devient un courant qui emporte tout sur son passage.
