Jeudi dernier, on a assisté à un concert sold out pour célébrer la sortie de leur nouvel album Blue Jeans et leurs 15 ans de carrière. Une soirée électrique, pleine d’énergie, de belles ondes et de partage à l’image du duo. 

Il y a quelques mois déjà, nous avions eu le privilège de découvrir Blue Jeans en avant-première, dans un cadre feutré au Listerner à Paris. Entre vinyles, denim et verres partagés, Synapson nous dévoilait alors un album solaire, fédérateur, taillé dans la même matière que leurs valeurs de sincérité, simplicité et d’ouverture. Ce jeudi 16 octobre, l’ambiance était toute autre : direction l’Olympia pour fêter à la fois la sortie de ce disque et les 15 ans de carrière du duo.

De Pigalle à l’Olympia, une soirée sous le signe de la course et du groove

La soirée commence à La Cigale, dans le cadre du MaMA Festival, pour applaudir les lauréats des Inouïs du Printemps de Bourges. À peine le temps d’apprécier les prestations d’Exotica Lunatica et de Pierre et la Rose que l’on file déjà vers l’Olympia. En façade, les lettres rouges annoncent la couleur : Synapson – complet. L’impatience monte. Quand on parvient à se glisser dans une fosse déjà surchauffée, le show a commencé. On a manqué la première partie assurée par Bomel, qui a accompagné le duo sur la majeure partie du Blue Jeans Tour, mais on le retrouvera plus tard sur scène, parmi la belle ribambelle d’invités.

Synapson à l’Olympia, le 16 octobre 2025. 📸: @st_xl1

Un show en denim et lumière

Sous les lumières chaudes de l’Olympia, Synapson se présente en toute simplicité, mais avec un style parfaitement maîtrisé. Alexandre, derrière ses claviers, arbore une veste sombre et un look sobre, presque minimaliste, tandis que Paul, casquette vissée sur la tête, t-shirt blanc rentré dans un jean bleu et foulard noué autour du cou, incarne l’esprit Blue Jeans jusque dans la tenue. Derrière eux, la scénographie impressionne. Un globe lumineux monumental domine la scène, clin d’œil à leur logo, mais surtout symbole de cette ouverture sur le monde qui caractérise leur univers. Les faisceaux de lumière épousent les rythmes, les pulsations électro répondent aux reflets métalliques, créant un véritable voyage visuel. À chaque titre, les projections et les jeux de lumière redessinent l’espace, tour à tour club, océan ou ciel étoilé. 

On a le temps de vivre la fin de « Colors », avec la présence de Nic Hanson, invité régulier du duo et voix familière du nouvel album, qui fait monter la température. « Bonsoir l’Olympia ! Quel plaisir de vous retrouver dans cette salle mythique pour vous présenter notre nouvel album Blue Jeans. Ce soir, on fête aussi nos 15 ans… et le concert est complet ! » lance Alexandre. La salle explose, et l’ambiance ne redescendra plus.

Synapson et leurs invités sur la scène de l’Olympia, le 16 octobre 2025. 📸: @st_xl1

Une fête musicale collective

À quatre sur scène, Synapson déploie toute la richesse de son univers. « Love on Me », puis « Tiger Teeth » enflamment la salle. Alexandre saute, fédère, divise le public en deux avant de le réunir dans une marée humaine euphorique. Les classiques s’enchaînent : « Djon Maya Maï », repris en chœur par toute la salle, puis « Manitoumani », où les percussions de Paul et les envolées de claviers transportent l’Olympia dans une transe quasi africaine. Clou rejoint la scène pour une version délicate de « Nuit Blanche », soutenue par un solo de sax éblouissant. Thais Lona, présente sur la tournée, livre un moment suspendu avec « Breathe ». Tessa B illumine « Cosy », pendant que Tim Dup et lass apportent leur touche poétique sur « Toujours ». Chaque invité incarne un chapitre de l’histoire du duo, une rencontre, une affinité musicale.

Synapson et leurs invités sur la scène de l’Olympia, le 16 octobre 2025. 📸: @st_xl1

Émotion, gratitude et fête totale

Vers la fin du set, Paul, prend la parole, visiblement ému. Il évoque sa mère disparue, remercie ceux qui ont accompagné leur parcours, avant de serrer Alexandre dans ses bras sous une ovation nourrie. Un gâteau blanc à deux étages surgit, et la salle entière entonne un « Joyeux anniversaire » géant.

Paul & Alexandre (Synapson), sur la scène de l’Olympia, le 16 octobre 2025. 📸: @st_xl1

Mais Synapson ne s’arrête pas là : « Guess What », avec Nic Hanson, puis « All in You » avec Anna Kova, relancent la fête. Sur « Going Back to My Roots », la scène se transforme en dancefloor collectif, invités, musiciens, public, tous unis sous une pluie de lumière. Le final est magistral : « Together ». La boule à facettes descend lentement du plafond, illuminant une salle en transe. Tous les artistes montent sur scène pour un dernier salut. L’Olympia danse, chante, vibre jusqu’à la dernière note.

Synapson et leurs invités sur la scène de l’Olympia, le 16 octobre 2025. 📸: @st_xl1

Deuxième Olympia complet pour Synapson, et sans doute le plus marquant. De l’écoute intimiste du Blue Jeans à la soirée flamboyante de l’Olympia, le fil conducteur est évident, Synapson fabrique des moments de vie. Leur univers, à l’image du jean qu’ils portent sur scène, se veut universel, confortable et indémodable. Et en quittant la salle, les jambes lourdes mais le sourire grand, on se dit qu’en 15 ans, le duo n’a rien perdu : ni la classe, ni la chaleur, ni la flamme.