À l’occasion du festival Ouest Park, nous avons rencontré Irène Drésel pour parler de la fin de sa tournée Rose Fluo, de son concert au Zénith de Paris et de ses projets à venir.
Voici ce qu’on disait de son passage au festival Ouest Park le 18 octobre dernier : C’est à Irène Drésel que revient l’honneur de conclure la dernière soirée sur la scène du grand chapiteau. Deux danseurs en aube blanche et capuche encadrent la scène pendant qu’elle se place derrière ses platines, accompagnée de Sizo Del Givry à la batterie. Une heure d’électro dance démarre, rythmée et envoûtante. Comme elle nous l’avait confié en début de soirée, elle n’interprète pas son titre « Cascade » : pas question de chanter, son objectif est de faire danser le public. Vêtue d’une robe blanche, derrière sa console en forme de piano à queue et ornée de fleurs comme à son habitude, elle captive. Son complice, également en blanc, se fond dans les lumières qui virent parfois au vert intense. La fosse est en transe, et on n’admet pas que la fin approche déjà.
Lire aussi : Ouest Park 2025 : deux jours hors du temps au Fort de Tourneville
Q : Tu es de programmée à Ouest Park. Est-ce ta première fois au Havre ?
Irène Drésel : Non, c’est notre troisième passage au Havre. Je crois que la première fois au Ouest Park, c’était en 2017. La dernière date, il y a deux ans, c’était plutôt au Tetris.
La tournée Rose Fluo touche bientôt à sa fin. Comment vis-tu cette période de transition ?
En ce moment, je me concentre surtout sur le Zénith. Pour le reste, je ne sais pas encore exactement ce que je vais faire après. Je vis un peu à la semaine ou au mois. J’ai trois albums derrière moi, donc je devrais faire un quatrième, mais sous quelle forme ? Je n’en sais rien pour le moment.
Vous préparez le Zénith, le 21 novembre. Comment imagines-tu cette date ?
Ce sera un gros show de presque deux heures. Je vais jouer à la fois le set de la tournée, mais aussi certains morceaux importants de ces dernières années. Ce concert sera le point final de Rose Fluo, une synthèse de ce que j’ai fait de plus beau.
Et la scénographie ?
Oui, on a conçu quelque chose de spécial pour le Zénith. J’ai dessiné les décors et travaillé avec une société spécialisée. Nous avons collaboré main dans la main : je garde le contrôle sur l’esthétique, mais ils apportent leur expertise pour améliorer l’ensemble. Les costumes aussi seront un mélange de créations personnelles et de propositions de stylistes ou de marques. Et il y aura même des changements de tenues pendant le spectacle.
Une artiste t’accompagnera sur scène ?
Oui, mais je ne peux pas encore en dire plus.
Durant cette tournée, y a-t-il eu un concert qui t’a particulièrement marquée ?
Beaucoup de moments ont été forts. Je me souviens d’un concert à Neuchâtel en Suisse, et surtout des Nuits Sonores cette année. Nous jouions juste avant Jeff Mills, à 20h30, en extérieur, et il y avait des orages. Les éclairs derrière moi étaient magiques, même si je ne les voyais pas pendant que je jouais.
Ton dernier single, Cascade, sorti le 19 septembre, semble différent de ton univers précédent. Est-ce un prémice d’un nouvel album ?
Non, c’est un projet isolé. J’avais besoin de créer ce morceau après avoir fait du tri cet été et être retombée sur Les Fées de Charles Perrault, mon conte préféré enfant. L’histoire m’a inspiré Cascade, où une jeune fille reçoit un don et laisse sortir des perles, des diamants et des roses en parlant. Ça m’a permis de reconnecter avec mon univers onirique et théâtral, et de réaliser le clip entièrement en dessin animé, renouant avec mon côté plasticienne.
Le morceau mêle français et anglais, narration et chant. Et pour la scène ?
Pour l’instant, ce morceau n’est pas inclus dans le live du festival, mais je compte peut-être sortir une version techno minimale sans paroles avant le Zénith.
Et après Rose Fluo, quel sera ton prochain projet ?
Je ne sais pas encore. Mes trois premiers albums se répondaient, mais pour le quatrième, je dois prendre du recul après dix ans de tournées ininterrompues. Je sais que je ferai un nouvel album, mais je n’ai pas encore d’idée précise de sa forme. Par contre, avec Sizo, mon percussionniste, nous avons travaillé sur la bande originale du film Mille à mort de Guillaume Nicloux, qui sort début 2026. C’est une heure et demie de musique continue, un vrai projet énorme qui sortira bientôt.
Comment se passe le travail avec Sizo sur scène et en studio ?
Nous sommes en couple, et il est très libre dans ses propositions percussives. La plupart du temps, ses idées sont géniales. Sur scène, si quelque chose ne me plaît pas, il s’adapte immédiatement.
Comment envisages-tu le festival ce soir ?
Ce sera le set habituel de la tournée Rose Fluo. Nous n’avons pas le temps d’inclure Cascade, mais je vais profiter de l’occasion pour revoir la prestation d’Odezen, qui joue juste avant nous.
Quel morceau représente ton humeur actuelle ?
J’aime beaucoup Mush.
Un dernier mot avant le Zénith ?
Le Zénith sera stressant, mais c’est aussi excitant. Ce sera une belle synthèse de mon univers, et j’ai hâte de partager ce point final de Rose Fluo avec le public.
Plus d’infos
En concert au zénith de paris le 21 novembre 2025.
Billetterie ici
