Le vendredi 24 octobre, la Gaîté Lyrique a accueilli une programmation éclectique à tomber pour célébrer les 10 ans du Arte Concert Festival. Au rendez-vous : Kalala, Silly Boy Blue, WU LYF et Mac DeMarco ! De quoi assurer une soirée d’inauguration qu’on est loin d’oublier. Soul, pop, rock, folk… Il y en a eu pour tous les goûts. Retour sur cette série de concerts uniques !
Les Musiciens du Métro s’invitent à la Gaîté Lyrique avec Kalala
Dès l’ouverture des portes, le Foyer Moderne a été submergé par la chaleur et l’énergie brute de Kalala et de ses musiciens, qui ont livré un set acoustique flamboyant entre soul et R’n’B. Accompagnée d’une basse et d’une guitare, la chanteuse Eli nous a séduit avec une voix aussi mielleuse que puissante.

C’était notamment l’occasion pour l’artiste de présenter les titres de son dernier projet Escale R’n’B : “Sommeil”, “Flashe”, “Secret”… Attendez-vous à textes assumés sur des mélodies envoûtantes et groovy ! En live, ça donne une artiste très à l’aise et proche de son public, qui sait capter l’attention. En bref, l’étoffe d’une star qu’on a hâte de voir briller. Kalala travaille actuellement sur un projet (encore) plus intime et solaire, prévu pour le printemps 2026. Pour le soutenir, une campagne Ulule a été mise en place juste ici. (Et oui, soutenir les artistes émergents, c’est au cœur de notre passion !)
Silly Boy Blue transforme la tristesse en poésie
La soirée s’est poursuivie entre les magnifiques murs de la Grande Galerie. C’est dans ce cadre hors du temps que Silly Boy Blue est venue livrer une prestation intime et riche en émotion. Nous avons eu l’honneur d’écouter son nouvel EP goodbye matters sorti le jour-même, et que dire… Les larmes valent plus que mille mots.

Ce projet, très personnel, raconte le deuil, la perte d’un être cher, avec une poésie d’une sincérité bouleversante. Les concerts, c’est aussi ça : partager sa vulnérabilité, créer une connexion émotionnelle. Ce moment suspendu fera inévitablement partie des temps forts de cette dixième édition.

Porté par une scénographie sobre et des jeux de lumières réfléchis, le set a gagné en intensité au fil des titres et des saisons : “summer1”, “autumn”, “winter”, “spring”, “summer2”… Pour conclure, un ancien morceau (désormais culte) de sa discographie : “The Fight”.

Si vous n’êtes pas encore familiers avec Silly Boy Blue, c’est le moment de plonger dans son univers à la fois entraînant et mélancolique, où chaque émotion est traitée avec profondeur.
WU LYF de retour sur la scène parisienne
Changement d’ambiance et de lieu : le festival continue dans la Grande Salle avec les mystérieux WU LYF. Ce passage inédit marque une des rares apparitions sur scène du collectif après leur séparation en 2012. De quoi ravir les fans de rock alternatif, qui ont pu secouer la tête au rythme de riffs et de cris endiablés !

Le show a commencé avec “A New Life is Coming”, récent single qu’ils sont venus défendre pour teaser leur prochain album prévu en 2026, aka “the greatest rock album” nous confie Ellery Roberts, le chanteur principal. C’est pari réussi ! On attend désormais avec impatience de découvrir ce projet symbolique, qui marque le renouveau du collectif.

WU LYF a ensuite parcouru sa discographie avec des morceaux emblématiques, de “Cave Song” à “Heavy Pop”, en passant par “Wuganzi”, “Dirt”, “Concrete Gold” ou encore “L Y F”. Une chose est sûre : malgré des années d’absence, ils n’ont clairement pas perdu leur prestance scénique. Bien au contraire. Entre regards et refrains partagés, Evans a su fédérer le public tout autour de cette scène circulaire plus qu’atypique. Anciens fans comme nouveaux spectateurs : tout le monde s’est laissé embarquer par la vague WU LYF.

L’indie planante et décalée de Mac DeMarco
L’univers explosif de WU LYF a laissé place à l’atmosphère planante de Mac DeMarco, figure indie emblématique. Avec une date sold out à La Salle Pleyel le lendemain, c’était un des passages les plus attendus du Arte Concert Festival. Et ça s’est entendu aux applaudissements qui ont accueilli son arrivée sur scène !
L’artiste canadien a navigué entre ses divers projets et genres musicaux pour nous offrir une setlist complète et satisfaire tous les goûts ! En jonglant avec différents styles comme la folk, le lo-fi et le rock psychédélique (entre autres), il a su rythmer le set pour garder le public en haleine jusqu’au bout. On aura dansé sur “Freaking Out The Neighborhood”, plané pendant “For the First Time” et chanté à tue-tête les paroles de “My Kind of Woman”. C’était aussi l’occasion de découvrir en live son album Guitar, dévoilé cet été.

Mac de Marco a honoré sa réputation de personnage complètement loufoque et décalé. Il nous a entraîné dans son délire, et qu’on le comprenne ou non, son énergie authentique a gagné nos cœur. À travers cet humour, un message essentiel ressort : c’est ok d’être bizarre. Son concert devient alors une invitation à être soi-même et à ne redouter le regard des autres. Ici, la seule chose qui compte : la musique.
Après une reprise de “Had to Fall in Love” par The Moody Blues, le festival s’est terminée sur les notes de synthé envoûtantes de “Chambers of Reflexion”.
