Mina nous a conquis avec « Contretemps », un titre électro-pop intime et sincère, sublimé par un clip qui explore le dialogue entre ombre et lumière.
Quand le mail de Mina est arrivé à la rédaction, on a tout de suite été happés par son univers. Celui d’une artiste qui façonne son propre univers, quelque part entre la fragilité d’une confession et la précision d’une production électro-pop millimétrée. Autrice, compositrice, productrice et interprète, elle avance seule, mais jamais vide. Chez elle, tout commence par une émotion brute qu’elle transforme en son, en mot, en image. À l’image de son nouveau single « Contretemps », qui prolonge cette quête d’authenticité introspective et universelle.
La beauté du désordre intérieur
Le morceau parle d’un désordre intérieur, de ces moments où tout se bouscule sans qu’on puisse suivre le rythme. Sa voix, délicate mais pleine de nuances, s’accroche aux pulsations électroniques comme on s’accroche à soi-même. Il y a quelque chose d’à la fois mélancolique et apaisé dans cette façon de dire la solitude, pas comme une fin, mais comme un passage, une traversée. On y sent la sincérité d’une artiste qui refuse le faux-semblant, et qui assume de montrer ses failles.
Dans le clip réalisé par l’artiste et Emmy Bacabara, ce chaos prend corps. On y voit Mina, vêtue de blanc, entourée d’ombres noires qui tentent de la happer. Les mains qui se posent sur sa peau, la danse qui oscille entre résistance et abandon, et tout traduit cette lutte silencieuse entre ce qu’on cache et ce qu’on ose révéler. Les jeux de contraste, les gestes précis, les regards dirigés vers la caméra… tout respire la maîtrise d’une artiste qui sait exactement ce qu’elle veut dire, sans avoir besoin d’en faire trop. « Contretemps », est un cri calme, une libération en clair-obscur.
