Après un concert exceptionnel à l’Olympia en 2022 célébrant son album Solar Power, Lorde s’apprête à refaire vibrer le public parisien ce mardi 10 novembre, au Zénith de la Villette. Cette fois-ci, elle viendra défendre Virgin, un projet plus introspectif et intime (clairement un no skip selon nous !) 

Le succès de sa tournée nord-américaine n’a pas manqué de susciter les réactions sur les réseaux sociaux, grâce à des vidéos de lives iconiques où l’émotion se fait sentir même à travers l’écran. La cerise sur le gâteau ? Une sélection d’artistes emblématiques de la scène alternative, indie et expérimentale, pour assurer sa première partie : Blood Orange, The Japanese House, Nilüfer Yanya, Chanel Beads, Empress Of, Oklou et Jim-E Stack. Résultat : l’excitation est à son comble pour son passage en Europe, qui démarre au Luxembourg la semaine prochaine, avant de se poursuivre à Paris. Une chose est sûre… Nous sommes plus que prêts à accueillir l’Ultrasound Tour, pour une soirée qui s’annonce inoubliable.

En attendant de chanter en chœur aux côtés de l’artiste néo-zélandaise, revenons sur son dernier album, un véritable bijou à (re)découvrir, encore et encore.

Virgin, entre franchise et vulnérabilité assumées

Avec les singles “What Was That” et “Man of the Year”, on s’attendait déjà à un album intense et brut… Mais on avait sous-estimé à quel point. En à peine 35 minutes, Lorde explore des thématiques fortes comme la recherche d’identité, les relations, les doutes, l’image de soi, le conformisme… Bref, un panel complet des émotions et des contradictions qui nous construisent en tant que personne. Les lyrics, à la fois intimes et universels, permettant à quiconque de s’y retrouver : c’est là que réside la force du projet.

Sous le prisme de son propre vécu, Lorde s’exprime par exemple sur son trouble alimentaire dans « Broken Glass », un sujet qu’elle avait déjà évoqué dans le remix de « Girl, so confusing » de Charli XCX, ou encore l’expérience angoissante d’un test de grossesse dans « Cleablue ».

On quitte donc la parenthèse solaire et évasive de Solar Power (2021) pour revenir à un univers plus ancré dans la réalité et authentique, dans la lignée de Melodrama (2017). La tracklist de Virgin témoigne d’une évolution poignante de l’artiste, qui s’affirme telle qu’elle est, sans artifice. C’est un portrait brut et sincère, où les imperfections ne sont pas masquées et, au contraire, participent à la beauté de cette mise à nue personnelle et artistique. Si la simple écoute de l’album nous donnes des frissons, on peine à imaginer la puissance de sa prestation au Zénith, entre nostalgie et nouveauté.