Chaque fin de semaine, la rédaction de Phenixwebtv.com vous propose une sélection des nouveaux clips qui font l’actualité. Entre découvertes, coups de cœur et retours d’artistes confirmés, on vous embarque dans le meilleur de la création musicale en images

Sam QuealyLove Lasso

Sam Quealy aime jouer avec le feu, surtout quand il s’agit d’amour. Son nouveau single « Love Lasso » en est la preuve, une ballade électro fiévreuse où le désir se mêle à la douleur. Sa voix oscille entre douceur et fièvre, comme si chaque mot tirait un peu plus sur la corde de la passion. On y sent le vertige d’un amour qu’on sait dangereux mais qu’on ne peut s’empêcher de poursuivre. Tout est dans l’excès, la tension, le souffle, la sensualité, mais aussi dans une forme d’élégance qui rend cette obsession presque noble. L’artiste transforme ici l’amour destructeur en un rituel hypnotique, où la douleur devient presque un plaisir.

Ce jeu de pouvoir et de séduction, prend tout son sens dans le clip réalisé par Elisa Ribeiro. Sam y incarne une cow-girl moderne, à la fois maîtresse du jeu et captive de son propre sortilège. Entre l’écurie et la route, entre le cheval et la voiture, elle alterne la tendresse et la provocation, jusqu’à se transformer en figure mythique, presque irréelle. La pluie, la danse et la sueur deviennent les témoins d’un amour qui consume tout sur son passage. Une mise en scène à la fois sauvage et poétique, où le désir finit par triompher, quitte à tout brûler.

OdezenneHouston

Odezenne continue de brouiller les pistes avec « Houston », titre tiré de leur dernier album Doula (des couloirs des portières). Fidèles à leur univers inclassable, les Bordelais croisés dernièrement au festival Ouest Park, livrent un morceau à la fois mélancolique et ironique, porté par un flow mi-parlé mi-chanté et une production spatiale où les basses grondent comme un écho lointain. Cet extrait semble raconter le crash intérieur, le moment où la communication se perd entre soi et le monde. C’est à la fois une chute et un envol, une dérive lucide dans la poésie du quotidien.

Le clip, signé Romain Winkler et Alix Caillet, prend la forme d’un délire mystique et burlesque. Trois héroïnes venues d’un autre monde s’entraînent à sauver l’humanité à coups de chorégraphies absurdes et de métaphores cosmiques. Entre Twingo volante, Transformer attendrissant et mouvements dignes d’un rituel intergalactique, l’illustration devient un petit film surréaliste, à la fois parodique et touchant. Derrière l’humour et le chaos visuel, il reste cette idée chère à Odezenne que l’absurde, parfois, est la seule réponse sensée à un monde en perdition.

WyllJe voudrais juste 

Wyll et Faf Larage mettent en lumière la tendresse et la simplicité dans « J’voudrais Juste », un titre où la mélodie douce rencontre un texte qui rappelle l’importance de profiter des petits gestes et de la bienveillance autour de nous. Le morceau incarne cette idée que, même dans un monde parfois dur, les instants de douceur et d’attention peuvent tout changer. La voix posée de Wyll et le rap de Faf Larage se complètent pour créer un équilibre entre sensibilité et force.

Le clip illustre cette idée en capturant des moments d’intimité et de partage. Entre le foyer de vie où les artistes se produisent devant un public attentif, les images de la nature ou des grands halls où Wyll évolue seul, chaque plan crée un contraste entre l’intime et l’immensité. Les regards, les gestes et les instants de présence donnent à voir la sincérité du message. La vidéo se conclut sur cette même chaleur humaine, les artistes saluant chacun des résidents, rappelant que la musique peut créer du lien et des émotions simples mais fortes.

ArøneJour // Nuit 

Arøne explore la tension et le chaos des relations dans « Jour // Nuit », un morceau qui mélange colère, frustration et provocation. Sa voix crue et directe s’appuie sur des rythmes nerveux et des textures électro pour traduire le vertige émotionnel du texte, entre envie de vengeance, indifférence affichée et turbulence intérieure. On sent quelqu’un qui se protège par la provocation, mais qui ne peut pas vraiment s’empêcher d’être marqué par ce qu’on lui fait. Le contraste entre lucidité et désordre rend le morceau tendu et accrocheur, intime et rageur à la fois.

Le clip transforme ce bordel intérieur en fable sociale, dans un open space devenu terrain de conflit. Arøne distribue des photocopies et observe les réactions des collègues, tandis que les regards et les interactions se chargent de tension. Les scènes alternent entre confrontations, gestes provocateurs et moments de danse, traduisant visuellement le mélange d’humiliation, de pouvoir et de désordre que la chanson exprime. L’espace de travail se transforme en théâtre où la colère et le vertige des émotions prennent forme, rendant le chaos presque palpable. La vidéo laisse l’impression d’un procès collectif où la personne visée tient autant le rôle de victime que d’instigatrice.

KomodorSoul Tricker

Komodor n’a jamais eu peur de flirter avec le mystique, mais avec « Soul Tricker », le groupe franchit un nouveau seuil. On entre ici dans une transe où le rock se fait rituel, où chaque riff semble invoquer quelque chose de plus grand, de plus sombre. Le morceau pulse comme une cérémonie vaudou menée à la guitare, entre convulsions psychédéliques et groove incandescent. On retrouve cette énergie brute et hypnotique qui fait la marque de Komodor, un son à la fois libre et fiévreux, chargé de sueur, de poussière et d’électricité.

Le clip, lui, bascule dans le cauchemar. Tout y respire la folie et la fascination morbide, on y retrouve des têtes coupées qui chantent, un œil géant qui observe, un homme au visage blanchi perdu dans un délire sanglant. Gaby Le Bigot transforme la chanson en fièvre visuelle, oscillant entre performance hallucinée et film d’horreur rétro. Derrière le chaos, on devine une allégorie, celle d’un esprit possédé par sa propre création, d’un artiste dévoré par le feu qu’il manipule. C’est dérangeant, excessif, presque grotesque… mais impossible à détourner du regard.

DitterCringe is the New Sexy

« Cringe is the New Sexy », est un titre décalé et assumé qui donne le ton du nouvel EP de Ditter, un jeune trio pop-punk à suivre de très près ! Le projet commence fort grâce au premier morceau éponyme. Entre franchise et cynisme, il nous rappelle de se défaire de l’importance qu’on accorde aux regard des autres, et de la peur d’être jugé cringe (gênant)… Puisque “no one cares and no one stares”. On dit adieu aux attitudes de people pleaser, d’overthinkers, de control freaks. Derrière ces paroles crues et sarcastiques, le groupe nous partage un véritable conseil : il faut privilégier son bonheur et sa liberté. 

Pour illustrer cette idée, le clip célèbre le ridicule avec ingéniosité. Il crée un parallèle absurde en alternant des gros plans grotesques de chaque membre, amplifiés par un ralenti exagéré, puis des plans larges de la même scène observée de loin. Tout se déroule à l’extérieur d’une maison d’un quartier résidentiel, donc à la vue de tous… Avec un tel décor, la vidéo appuie brillamment la volonté anticonformiste du morceau. On sent d’ailleurs que le groupe s’amuse sincèrement lors du tournage, et cette authenticité permet une meilleure adhésion à leur message. Ditter nous offrent ainsi un clip simple, vivant et drôle, emprunt de l’audace qui les caractérise. Et bonne nouvelle : le trio a annoncé une date à la Maroquinerie le 13 mars 2026.  

Milky ChanceCamouflage 

Extrait de leur dernier album Trip Tape III, disponible depuis septembre 2025, Milky Chance signe avec « Camouflage » un morceau plein de légèreté et de lucidité à la fois. Derrière le vernis pop ensoleillé, le duo allemand parle de ce moment suspendu après une rupture, quand on prétend aller bien avant de vraiment le ressentir. Entre ironie douce et mélancolie feutrée, la chanson avance comme un pas de côté, danser pour ne pas trop penser, sourire pour ne pas sombrer. Le refrain, aussi accrocheur que sincère, résume tout, se cacher derrière un « heartbreak camouflage » pour mieux se reconstruire.

Le clip, tourné en Espagne, transforme cette idée en échappée lumineuse. On y suit une fuite en avant rythmée par le soleil, les routes et les paysages baignés de liberté. On y voit le duo chanter devant une barre d’immeuble, rouler à vélo, se goinfrer de glaces, faire les courses ou encore s’enterrer dans le sable. Pas de drame ni de nostalgie pesante, juste ce moment fragile où le corps bouge plus vite que le cœur, où la douleur se dissout peu à peu dans la chaleur du jour.

Claire DaysTransparent 

Claire Days signe avec Transparent un moment de pure émotion. Tirée de son album I Remember Something, la chanson prend ici une nouvelle dimension grâce à cette version enregistrée en live à l’Opéra Underground de Lyon. Sa voix douce et sincère, accompagnée du quatuor à cordes, donne au morceau une profondeur particulière. Tout semble se poser avec délicatesse, entre la guitare, les cordes, et les silences. On ressent une grande sincérité, comme si Claire se livrait sans filtre, dans un instant suspendu

Filmée à l’Opéra Underground de Lyon, la vidéo réalisée par Mathurin Prunayre, capture la grâce simple de cette performance. Claire, guitare en main, se tient au centre de la scène, entourée de ses musiciens et du quatuor. Les regards se croisent, les respirations s’accordent, et l’on a presque l’impression d’être dans la salle, témoin d’une parenthèse intime. Les images traduisent parfaitement ce que la chanson dégage, une émotion vraie, discrète mais bouleversante.

Arthur Fu BandiniÇa va ça va

Arthur Fu Bandini se faufile entre urgence et mélancolie dans « Ça va ça va », un morceau où la ville devient autant un terrain de jeu qu’un miroir de l’âme. Ses mots parfois légers, parfois acérés, visent juste, entre images poétiques et fulgurances électriques. La rythmique respire, s’étire et reprend, comme pour accompagner un cœur qui hésite entre douceur et révolte. L’artiste y trace un chemin singulier, oscillant entre tendresse et lucidité critique, en s’affranchissant de ses influences tout en leur rendant hommage.

Le clip installe Arthur dans un paysage urbain en chantier, où l’espace est autant fragmenté que ses pensées. Il court au ralenti, traverse des chantiers et des rues à moitié achevées, comme à la recherche d’un état intérieur plus vrai que les réponses automatiques aux questions banales. Quelques plans de la ville laissent percevoir une poésie inattendue dans la construction et le désordre, et le tout suggère que même au milieu du chaos, il y a un souffle, un mouvement, une énergie qui tient debout.

Sébastien DelageCœur Parking

Sous ses airs de balade nocturne, « Cœur Parking » le nouveau single de Sébastien Delage, raconte ce moment suspendu entre le frisson du premier désir et la peur d’être vu. L’artiste y capture les battements d’un cœur adolescent enfermé dans une voiture, entre tendresse maladroite et besoin de liberté. Le titre, traversé de guitares brumeuses et de pulsations électroniques, avance comme un souvenir qui ne veut pas s’effacer. Sa voix fragile et droite évoque cette jeunesse qu’on voudrait revivre sans la honte, quand aimer semblait encore interdit.

Le clip, réalisé par Johan Gayraud, accompagne cette émotion avec pudeur et réalisme. On y retrouve la voiture comme seul abri, refuge intime au milieu d’une banlieue endormie. La lumière froide, les ombres mouvantes, les respirations courtes, tout y traduit cette tension entre désir et danger. La portière qu’on entrevoit s’ouvrir, c’est peut-être celle d’une autre vie, celle où l’on s’assume enfin. Sans jamais tomber dans le pathos, la vidéo transforme un simple parking en théâtre du courage et du secret, où Sébastien Delage redonne au silence de la nuit la beauté d’une liberté retrouvée.

True BlueKnives out 

True Blue dévoile « Knives Out », un morceau à la fois espiègle et percutant, né dans son ancien studio au sous-sol, aux murs de satin rose. Entre beats inspirés de Timbaland, bruits de cuisine et samples venus d’un jeu vidéo apocalyptique, la chanson trouve son équilibre entre chaos et précision. Derrière son apparente légèreté, elle évoque aussi la frustration de se frayer un chemin dans un monde musical saturé. L’artiste s’y montre à la fois joueuse et lucide, transformant ses doutes en un groove étrange et addictif, comme une comptine futuriste frappée à la cuillère sur des casseroles.

Le clip, imaginé avec Luca Venter et Nancy Koté, transforme cette énergie brute en univers féérique. La chanteuse y incarne une sorte de pêcheuse de trésors moderne, entourée de ses amies, dans un décor surréaliste de tri d’objets marins et de bibelots scintillants. Inspirée par l’histoire de son arrière-grand-mère écossaise, la vidéo rend hommage aux femmes qui travaillent, collectent, transforment. Entre humour, nostalgie et glamour old-school, le clip brille comme un petit joyau pop bricolé à la main, précieux, décalé et plein de vie.

Clement visage – Le vide 

Ça faisait un petit moment qu’on n’avait pas eu des nouvelles de Clément Visage, pourtant l’artiste continue de bâtir un univers à part, quelque part entre tension électronique et poésie suspendue. « Le Vide » sonne comme une respiration fragile dans un monde saturé de bruit, une chanson qui oscille entre effondrement et renaissance. Sa voix plane au-dessus d’une production minimaliste et précise, dessinant les contours d’un manque qu’on apprivoise, d’un silence qu’on finit presque par aimer. C’est une pop à la fois glacée et profondément humaine, où chaque mot semble flotter au bord du vertige.

Le clip de Laura Sifi, quant à lui, donne corps à cette sensation d’étrangeté. Dans un hangar transformé en galerie, des personnages figés semblent en apesanteur, observés par un visiteur qui cherche peut-être à comprendre ce qu’ils représentent, ou ce qu’il fuit. L’ascenseur qu’il emprunte devient une métaphore du passage, entre vie et disparition, entre contemplation et chute. La scène finale, sur le toit, suspendue dans l’incertitude, achève le film sur un souffle. Rien n’est montré, tout est suggéré, le vide, ici, n’est pas une absence, mais un espace où tout peut encore exister.

Billieinvisible 

Billie se met à nu sans grands effets sur « Invisible », une chanson fragile où sa voix, posée et intime, porte le poids d’un mal-être, celui de se sentir présente sans jamais être vue. La production reste discrète, laisse des respirations, et crée un écrin pour des paroles qui cherchent à se faire entendre. On entend autant la vulnérabilité que la rage contenue, comme si chaque phrase reprenait un peu de place dans l’air. Simple, direct, touchant.

La lyric-video signée Milena Leblanc et Roman Goldet mise tout sur l’ambiance plutôt que sur la narration. Billie danse dans la pénombre, vêtue d’un maillot minimal et d’un haut rouge moulant, l’eau coule sur elle en éclats brillants et des flashs blancs soulignent ses mouvements, les paroles défilent en surimpression. L’effet est à la fois sensuel et froid, comme une scène captée entre rêve et urgence, et ça colle parfaitement au ton de la chanson, sans fioritures, mais impossible à quitter des yeux.

OrianTu vas et tu viens 

Orian signe avec « Tu vas et tu viens » un titre brûlant où le désir se mêle au vertige. Les mots glissent entre attraction et lassitude, entre plaisir et perte de repères. On y sent le poids d’une passion qui tourne en boucle, à la fois nécessaire et étouffante. La voix, fragile et affirmée, se cale sur un rythme lancinant qui donne au morceau une tension presque physique, comme si chaque battement contenait un souffle, une hésitation, un manque.

Le clip de Guillaume Bouiges joue sur cette dualité entre lumière et obscurité. On suit une femme à la mallette qui traverse un parc verdoyant, avant de plonger dans un tunnel et de ressortir dans la pénombre d’un club. Sur scène, c’est un homme travesti qui chante, dansant entre sensualité et trouble. Les plans s’enchaînent comme des bouffées d’air et de suffocation, entre gestes retenus et abandon total. Une mise en images sobre mais envoûtante, qui capte l’intensité d’un lien impossible à maîtriser.

Lisa ducasse – L’Essor

Lisa Ducasse tisse dans « L’Essor » un récit de courage et de renouveau. La chanson mêle une voix intime à une instrumentation simple, presque flottante, qui laisse chaque mot respirer. C’est une invitation à se relever et à avancer, un souffle qui encourage à se lancer malgré les doutes et le temps qui passe.

Le clip prend cette idée et la transforme en images poétiques. On suit un personnage dans des rues calmes et des espaces ouverts, comme en suspens entre attente et mouvement. Quelques scènes d’un amour naissant se glissent dans ce cadre léger, avec des gestes et des regards qui suggèrent plus qu’ils ne disent. Le tout crée une sensation de fragile espoir, où la musique et l’image semblent pousser doucement vers un envol possible.

Will SwintonFind a way

Wil Swinton raconte dans « Find a Way » la fragilité d’un lien qui vacille. La chanson balance entre mélancolie et espoir, les accords s’accrochent aux hésitations du chanteur, comme si chaque note cherchait un chemin pour réparer ce qui pourrait se briser. La voix hésite entre douceur et tension, et on sent la peur de perdre, mais aussi l’envie d’y croire encore. Ce morceau parle de résilience plus que de rupture, d’un combat silencieux pour rester debout quand tout menace de s’écrouler.

La vidéo, filmée en noir et blanc, installe cette même solitude dans un décor désertique, presque lunaire. On y voit Swinton et son groupe jouer entourés de vent et de poussière, comme si la musique était leur seule échappatoire. Le cadre vide, sans repères, reflète la distance entre les êtres, mais aussi la beauté qui subsiste dans la persévérance. Rien d’artificiel ici, juste des visages, des sons, et cette impression de tenir bon au bord du néant.