Chaque fin de semaine, la rédaction de Phenixwebtv.com vous propose une sélection des nouveaux clips qui font l’actualité. Entre découvertes, coups de cœur et retours d’artistes confirmés, on vous embarque dans le meilleur de la création musicale en images.

Frànçois & The Atlas MountainsBriller dans la nuit 

Après « L’homme à la rivière », morceau que nous avions découvert en duo avec Yasmine Hamdan, Frànçois & The Atlas Mountains poursuit le dévoilement de son prochain album Halage, attendu le 3 avril. « Briller dans la nuit » prend cette fois la direction des clubs et des longues dérives nocturnes où l’on cherche à tenir debout malgré la fatigue et les doutes. Le morceau mêle synthés flottants, pulsations discrètes et un duo vocal traversé de nostalgie, comme une lumière qui refuse de s’éteindre dans le noir.

Hélio Pu transpose cette envie d’exister autrement, en choisissant pour décor une station-service éclairée par des néons, presque comme une scène à ciel ouvert. On y suit un jeune employé enfermé dans sa routine, filmé par les caméras de surveillance de son patron. La nuit bascule lorsque trois drag queens apparaissent au bord de la route. Elles débarquent dans le magasin, réduisent le patron au silence et offrent à l’employé un moment de pure liberté : maquillage, danse improvisée, éclat inattendu. Avant de partir avec elles, il libère malgré tout son patron, qui les regarde s’éloigner et murmure « briller dans la nuit ». Une petite fable pop sur l’émancipation, racontée comme un clin d’œil à toutes ces vies qui cherchent leur éclat.

PitouPirate

Pitou nous emmène au large avec «Pirate», un morceau qui oscille entre calme et tempête. Sa voix claire raconte des histoires d’errance et de liberté, comme si elle était sur un petit bateau face à l’océan. Les couplets donnent l’impression de respirer l’air marin, et les refrains font sentir la force des vagues qui nous poussent ou nous éloignent.

Le clip réalisé par Sabine Rovers garde cette sensation simple et poétique. On voit Pitou chanter sur la plage, le haut du corps seul souvent visible, parfois assise comme sur un bateau invisible. Les vagues viennent effacer le sable, son ombre avance sur le rivage, et tout se répète en boucles, comme les allers-retours de la mer. C’est un clip qui fait ressentir le vent, le sel et le mouvement, avec des images simples mais qui restent longtemps dans la tête.

Les Agités du BocalSuper Ordinaires

Premier extrait de leur album à venir, « Super Ordinaires » célèbre avec humour tout ce qui fait le quotidien. Fidèles à leur ton décalé, Les Agités du Bocal transforment les gestes les plus simples en petites épreuves épiques, toujours avec cette touche d’autodérision qui les caractérise.

Le clip réalisé par Yannis Cacaux met en scène un drôle de championnat du banal : repassage, tartinage de biscotte, nettoyage de vitre, cuisine improvisée… chacun tente de briller sous l’œil d’un jury impassible. Entre ces épreuves absurdes et quelques plans du groupe en configuration live, on suit une suite de performances tantôt ratées, tantôt étonnamment maîtrisées, jusqu’au final où les quatre musiciens montent ensemble sur un podium prévu pour trois. Simple, ludique et complètement barré : du pur Agités du Bocal.

AprileJournal intime 

Aprile ouvre une porte sur une part plus vulnérable de son univers avec son nouveau single « Journal intime ». Elle parle de ce besoin de vider la tête, d’écrire pour ne pas se laisser submerger, comme on confie un secret à quelqu’un qui ne juge pas. Ce titre évoque ces moments où l’on se sent un peu trop seul, un peu trop fragile, et où mettre des mots devient une manière de respirer à nouveau. Elle le fait avec douceur, sans pathos, en laissant filtrer une émotion très pure.

Céline Ganay accompagne le morceau avec des images qui suivent Aprile dans une sorte de voyage intérieur. On la voit d’abord sur une petite route, son sac à la main comme un poids qu’elle finit par lâcher. Puis elle erre entre un banc, un champ, une maison de briques ou encore une plage, comme si chaque lieu représentait une étape de ce qu’elle essaie de déposer. Le fameux sac revient souvent, rempli d’objets et de vêtements qu’elle finit par abandonner un à un. La scène de peinture, où elle recouvre peu à peu son visage et son tee-shirt, marque un basculement : elle laisse venir ce qui sort d’elle, sans filtre. Et quand elle s’en va, laissant son dessin derrière elle, on comprend que ce lâcher-prise est enfin accompli.

CassilyOublier ton nom 

Quelques semaines seulement après nous avoir envoyé « Les lettres », Cassily continue d’affirmer sa place dans la nouvelle pop-rock francophone avec un titre qui mise sur l’émotion autant que sur l’énergie. « Oublier ton nom » raconte ce moment où l’on essaie de tourner la page sans vraiment savoir comment faire, avec cette voix qui se brise parfois puis repart, comme un cœur qui hésite entre colère et tendresse. Elle garde son côté direct, presque instinctif, ce mélange de sensibilité et de nerf qui fait sa marque.

Le clip la montre dans une salle de boxe, un décor simple mais parlant. Cassily y entre comme on entre dans un endroit où l’on vient se défouler, faire le tri. Elle appuie sur une vieille radio, attrape un micro qui traînait au sol et laisse la chanson prendre toute la place. On la voit naviguer au milieu des sacs de frappe, assise ou face à une glace, parfois avec sa guitare. Le lieu devient une extension de ce qu’elle raconte, un espace où l’on encaisse, où l’on respire fort, puis où l’on se relève. Le clip reste fidèle à l’esprit du morceau, sans artifices, juste elle et ce qu’elle a sur le cœur.

HEADKEYZ – The Keys

Nous avions découvert HEADKEYZ directement sur la scène de L’Étage à Rennes au début du mois d’octobre (Live Report), le contraste présent dans leur musique tout comme dans l’attitude des artistes sur scène nous a motivé à découvrir plus en détails l’univers du groupe. Un univers qui se trouve être un concept complet issu de l’esprit d’Edge qui chante, compose, écrit les paroles et les scripts des clips, dessine les pochettes et assure la direction artistique des vidéos, veillant ainsi à la cohérence des différents aspects du projet, où rien ne semble laissé au hasard.

Les deux premiers albums de HEADKEYZ forment une suite, The Cage & The Crown : Chapter I paru en novembre 2022 sera bientôt complété par son Chapter II à paraître le 16 janvier prochain. Du premier disque est issu une trilogie de clips : Killing GodPassenger et CTRL+Z | Big Bad World. Pour le deuxième album l’idée du triptyque est reprise avec Viking (paru le 12 septembre dernier), The Keys (présenté ci-dessous, paru le 31 octobre dernier) et The Crown qui viendra compléter la série très prochainement. Vous pouvez plonger dans cette série de clips en cliquant ici et vous laisser glisser dans une ambiance sombre et métaphorique où les univers des chapitres I et II semblent être deux mondes parallèles interconnectés laissant une belle part à la libre interprétation.

Kill The Princess – Pieces

Nous connaissions Kill The Princess de nom, principalement leur batteuse Eva Heinrich que nous savions avoir remplacé Anaïs Belmonte du trio MADAM pendant son congé maternité, il était grand temps pour nous d’aller découvrir la musique de ces quatre rockeuses. Créé par Ornella Roccia (guitare, chant) désireuse d’exprimer ses convictions à travers un projet 100 % féminin, le quatuor s’engage en faveur des actions queer, de la déconstruction des stéréotypes de genre et dans la lutte contre les VSS. Pieces est le troisième extrait de l’album A Fire Within à paraître le 21 novembre prochain, son clip est disponible depuis le 24 octobre dernier.

Le morceau commence tout en douceur, le chant de Nell (Ornella) vient nous cueillir avec son timbre androgyne qui soulève immédiatement des émotions en nous. Au fur et à mesure que le morceau gagne en intensité, la voix vogue du grave au plus aigu pour une relief qui agrippe nos tripes. Le clip met en scène les quatre musiciennes en action pour donner un aperçu de leur énergie, ainsi qu’une femme immobile et silencieuse au milieu des débris d’un miroir brisé, les mains sur le cœur. On décèle chez cette personne une lueur qui semble venue de l’intérieur, probablement le fire withinannonciateur de l’album. On apprécie ce contraste, entre fêlure et reconstruction.

Chris LéridaAu-delà des apparences 

Chris Lérida signe avec « Au-delà des apparences », un morceau qui parle d’un sujet très actuel : la pression des réseaux sociaux, l’image qu’on se fabrique, et tout ce qu’on cache derrière. l’artiste y envoie un message clair, celui d’arrêter de jouer un rôle, arrêter de courir après une façade parfaite, et oser être vrai. C’est une chanson directe, sensible, qui encourage à sortir des filtres et à revenir à ce qui compte vraiment, c’est-à-dire les moments simples, la nature, et la vérité de ce qu’on ressent. 

Le clip suit cette idée en montrant l’artiste en pleine errance, comme s’il cherchait un endroit où être lui-même. Il s’ouvre sur une silhouette qui danse de dos sous un tunnel, avant de retrouver Chris assis sur des marches, téléphone à la main et l’air pensif. Il marche entre les gratte-ciels de La Défense, lève les yeux vers ces tours immenses, chante, puis on le voit revenir danser sous le pont, comme un retour à l’essentiel. La vidéo alterne ensuite des scènes dans un jardin, dans un parc, assis au sol en position de yoga, ou marchant au milieu des arbres qu’il effleure du bout des doigts, comme pour rappeler que la vraie vie est là, dans ces gestes simples, loin de l’agitation numérique.

VerloBleu Mirage

Cinq ans après Lumière Noire, la délicate voix de Louise Verneuil revient caresser nos oreilles, mais cette fois, sous une nouvelle identité : Verlo. Pour marquer son retour, l’artiste nous offre « Bleu Mirage », un single onirique et doux-amer qui annonce le ton de son prochain album Générique, prévu le 28 novembre. Dès les premières notes, le titre nous transporte dans un rêve emprunt de douceur, de poésie, et surtout de mélancolie : celle d’un amour autrefois solaire, désormais éteint malgré les efforts. Porté par de sublimes arrangements et une mélodie aux accents des 80’s, ce morceau dégage une nostalgie presque envoûtante, sublimée par la finesse des paroles en français. Difficile de ne pas tomber sous le charme ! Cette chanson s’achève sur un magnifique final planant et éthéré, résonnant comme l’écho d’une passion essoufflée. 

Filmé avec une caméra vintage, le clip capture à merveille l’esprit rétro et rêveur de « Bleu Mirage ». Les plans dépeignent un retour à la réalité post-rupture dans un paysage parisien où le sentiment de solitude colore le quotidien. Chaque image traduit la fragilité introspective et romantique de Verlo, qu’on a hâte de (re)découvrir dans son prochain projet à venir.

Through The Void – Break Away

Le groupe belge Through The Void réunit Chakib Zanouny (chant), Anthony Destruhaut (guitare / chœurs), David Annenkoff (batterie) et Remi Liekens (basse) pour défendre des compositions qui voguent entre le métal alternatif et le hardcore moderne. Le quatuor présente Break Away, un troisième extrait de leur prochain EP All The Wordsà paraître le 5 décembre de cette année. 

Ce morceau distille une émotion particulière puisque la mélodie, apparue à Chakib dans un rêve, fût rapidement rattrapée par un drame familial qui a conduit l’artiste à aborder le sujet de la perte d’un être cher. Particulièrement marqués par l’influence hip hop, la mélodie comme le chant oscillent entre la recherche de l’apaisement et les regrets qui montent. Alors qu’un mixture gluante noire tente d’imprégner les musiciens, Break Away se termine par un cri déterminé qui affirme « Angels and humans are doing their best » pour ne pas se laisser engloutir par les ténèbres. Break Away est disponible sur toutes les plateformes depuis le 7 novembre dernier. Retrouvez Through The Void en concert au Witloof Bar (Le Botanique) à Bruxelles le 24 janvier 2026.

OldelafAllemand en LV1

Sorti vendredi, Délires Chroniques réunit douze chansons issues de ses chroniques, mêlant humour, tendresse et absurdité. Pour fêter cette sortie, Oldelaf dévoile le clip de « Allemand en LV1 », un titre aussi doux musicalement que mordant dans le texte. Il y raconte avec son humour habituel ceux qui se retrouvent en allemand « par accident », leurs regrets, leurs profs un peu spéciaux et cette langue qui semble toujours arriver au mauvais moment. Une chanson légère en apparence, mais remplie de clins d’œil malicieux à la vie scolaire.

La vidéo, mise en ligne pour accompagner l’album, transforme le morceau en petite comédie visuelle. Romain Perno met en scène une classe de « première » interprétée par des adultes, ce qui accentue encore le décalage. Le clip s’ouvre sur la tentative désespérée du photographe (Oldelaf) qui veut une photo de classe sérieuse, mais personne ne sourit. S’ensuivent des prises de vue individuelles complètement loufoques, un chahut permanent, un prof dépassé qui essaye de ramener l’ordre, et un photographe qui finit par se joindre aux élèves pour la photo finale, comme s’il renonçait à toute logique.