Chaque fin de semaine, la rédaction de Phenixwebtv.com vous propose une sélection des nouveaux clips qui font l’actualité. Entre découvertes, coups de cœur et retours d’artistes confirmés, on vous embarque dans le meilleur de la création musicale en images.

Yael NaimMulticolor 

Après « Let It Transform You » et « Dream », qui signaient en septembre et en octobre la fin d’un long silence depuis Night Tales (2020), Yael Naim revient avec « Multicolor », un morceau qui respire la vie. On y retrouve des pulsations indiennes, des cordes qui virevoltent et un refrain scandé comme un mantra. Derrière cette explosion de couleurs, il y a aussi l’histoire de la découverte, il y a vingt ans, de Lata Mangeshkar, un voyage en Inde, et des sessions enregistrées avec Laxmikant-Pyarelal dont certains éléments réapparaissent aujourd’hui. Ce nouveau single ouvre la voie à Solaire, un disque de métamorphose, de lumière et d’affirmation, attendu début 2026.

Réalisé par Yael elle-même, le clip plonge dans un univers pop et totalement coloré. On la suit autour d’une table de ping-pong rose et bleue, en duel avec un adversaire tout aussi multicolore, bientôt entourés d’une vraie foule. Puis l’image glisse vers d’autres scènes où on suit l’artiste, dédoublée, ailes dans le dos, préparant une une sorte de potion avec un groupe qui répète ses gestes comme une chorégraphie. Le clip alterne entre jeu, rituel et explosion de couleurs, jusqu’à la dernière image.

DevelourLe lever du soleil 

Pour ouvrir son nouveau chapitre, Develour a choisi « Le Lever du Soleil », titre éponyme de son deuxième EP. Un morceau où il parle du monde qui s’assombrit, mais aussi de cette lueur qu’on trouve parfois dans le regard de quelqu’un, celle qui donne envie d’avancer malgré tout. Plus direct, plus sincère, l’artiste délaisse définitivement son ancien personnage pour quelque chose de plus proche, plus humain.

Le clip de Monxy Films ressemble à une exploration intérieure. Il met en scène l’artiste affalé dans un fauteuil en ouverture, avant de rejoindre un micro posé dans un coin du studio. À partir de là, tout se fragmente, l’écran se divise en trois, puis en cinq, montrant plusieurs versions de lui-même qui chantent, marchent devant un soleil gigantesque ou prennent la pose dans une lumière rouge ou disco. Les paroles défilent en sous-titres tout du long, accompagnant les plans qui se superposent et se répondent. Le clip avance ainsi, en couches, comme si on feuilletait la tête de l’artiste, jusqu’à revenir à ses trois cadres initiaux.

Grand CaminoThe Water (feat. Magon)

Souvenez-vous en avril dernier, on vous présentait Wildflowers, le tout premier album dix titres du duo Grand Camino. Parmi ces morceaux, on retrouve « The Water », leur collaboration avec Magon. Le titre repose sur un mélange très instinctif dans lequel Magon ouvre avec sa voix grave et parlée sur des percussions électroniques, puis la guitare arrive et laisse entrer la voix chaleureuse d’Esther. À eux deux, ils construisent un duo slam-rock qui avance comme un flux continu fluide, entraînant, presque hypnotique.

Le clip, pensé comme une vidéo lyrics, avance au rythme de l’eau et des mots. Tout commence par un courant qui en rejoint un autre, les paroles s’inscrivant en blanc au fil des images. Le décor change doucement, d’abord un ruisseau, puis Esther sur un pont en bois, filmée de haut, chantant pendant que le texte continue d’apparaître. Le ciel défile, les lignes se superposent, et la musique s’ouvre sur un solo de guitare joué sur un petit pont posé au-dessus de la rivière. Le clip glisse ainsi entre eau, texte et musique, jusqu’aux derniers mots qui s’effacent avec le flot.

Sierra Veins – Ain’t No Woman

Au mois de mai dernier Sierra annonçait faire évoluer son projet sous le nouveau nom de Sierra Veins. Cette nouvelle identité met en valeur les battements, pulsations et rythmes de sa musique inspirée de l’EBM et de la darkwave, qui empruntent les chemins de ses veines pour nourrir son cœur. Ceci colle parfaitement aux sensations qui nous traversent lorsque nous nous laissons transporter par son univers. In The Name Of Bloodle deuxième album de l’artiste, paru le 7 novembre dernier, aborde le sujet de l’évolution, de laisser derrière nous ce que nous avons a été pour affirmer ouvertement ce nous somme au plus profond de nous.

Ain’t No Woman, le premier clip en illustration de ce nouvel album, reprend les codes noirs et verts de la pochette de In The Name of Blood et présente l’artiste de manière simple et brute. A travers le mot FREAKSierra Veins affirme son identité en dépit du décalage de celle-ci avec les attentes de la société et retourne à son avantage cette singularité qui devient une force. Ce clip peut résonner comme une cri de reconnaissance pour tous les personnes féminines qui m’arrivent pas à se reconnaitre dans le mot « femme » tel qu’il est représenté dans le monde actuel.

Les Hommes Crabes – I Try

Les Hommes Crabes, un trio de musiciens issu d’univers musicaux différents, tient son nom du contexte de naissance du groupe, à savoir une réunion autour d’un bol de crevettes et sa mayonnaise maison. Leurs morceaux, principalement inspirés du rock des 90’s, prennent vie à l’occasion de jams nocturnes placées sous le signe du plaisir partagé, le principal mot d’ordre du projet. I Try est le troisième clip issu de GALAK 51 leur premier album (paru le 31 octobre dernier), après Just a Pawn et Spine qui mettaient l’accent sur l’univers aquatique lié au concept d’homme crabe.

Pour ce nouveau clip, les trois amis ont souhaité partager avec leur public l’aventure humaine qui se trouve au cœur de leur motivation et mettre en avant la complicité et le lâcher prise qui les animent lorsqu’ils jouent ensemble. Les images sont issues des enregistrements en studio au cours desquelles le chant, la guitare, la basse et la batterie ont été enregistrés simultanément.

Fiona Sanjabi – Respire moi

Fiona Sanjabi nous propose une rencontre à la fois sensuelle et virtuelle, entre un corps réel et un avatar, dans son nouveau single « Respire-Moi » (« Mano nafas bekesh » en persan), entre un corps réel et un avatar. Chanté en persan et en français, le titre joue sur l’ambiguïté : la chair, fantasmée ou tangible, se mêle à un univers dark-disco-électro où l’on perd peu à peu ses repères. Une atmosphère trouble, presque magnétique, qui fait de cette chanson une dérive entre désir, projection et illusions numériques.

Réalisé par l’artiste, le clip adopte une esthétique remplie de silhouettes, de doubles et d’apparitions. On entre dans un sous-sol rouge : une ombre descend les marches et croise une femme au rouge à lèvres éclatant. Dans les couloirs, des personnes attendent, et un panneau « on air » s’allume pendant que les paroles défilent en sous-titres. Une bouche maquillée apparaît ensuite en gros plan, puis des mains caressent une perruque blonde. Une femme à la chevelure claire entre dans un bar, retire ses lunettes, avance lentement. Les visages féminins défilent alors, posés face caméra comme sur une application de rencontre, tandis qu’un bandeau jaune laisse apparaître des messages. Le clip oscille ainsi entre réel et fantasme, entre rencontre imaginaire et désir incarné, jusqu’à la dernière seconde.