C’était la deuxième édition de Nuits Sonores à Bruxelles, le festival lyonnais de musiques électroniques qui s’est tenu durant quatre jours et trois nuits à Bozar avec deux soirées : la night 1 baptisée « The Loop » qui s’est déroulée en sept étapes à travers les clubs et salles de concert de la ville, et la night 2, la dernière baptisée « Bozar Takeover ». Contrairement au reste de la programmation, ces deux soirées étaient payantes.
La nuit étant le cœur de la représentation artistique de Nuits Sonores et Bozar Music, c’est bien évidemment la dernière nuit que nous avons choisi de couvrir.
Le palais des beaux-arts de Bruxelles se prêtait bien à l’événement, puisqu’il accueillait l’événement dans pas moins de 6 salles où ont défilé une vingtaine d’artistes adepte d’électro, jazz ou musique du monde. Nous avons assisté à la prestation colorée des Amazones d’Afrique, au Kuduru endiablé de Thealmostperfectdj, aux sets de Dj Kampire et au final électo-pop de la talentueuse Jennifer Cardini
Les amazones d’Afrique

On arrive au bon moment, vers 22h après avoir fait un tour dans la grande salle du rez-de-chaussé, nous sommes directement descendus dans l’une des salles du sous-sol, la Terarken Rooms, attirés par une musique colorée aux accents Africains. Quel ne fut pas notre surprise de tomber sur une bande de trois dames ou plutôt trois mamans originaires d’Afrique de l’Ouest avec des voix puissantes devant un public amoureux.
C’est la première fois que nous les voyons sur scène, on avait prévu de voir leur prestation, mais on ne s’attendait pas à ce résultat. La chaleur de l’identité africaine est palpable dans l’atmosphère, on se retrouve vite dans l’ambiance des soirées chaudes maliennes. Ce n’est pas « le dimanche à Bamako » mais ça y ressemble presque, ce soir c’est un « Bamako à Bruxelles ». Kandia, Mariam et Keita, accompagnées d’un pianiste, un bassiste et d’un remarque guitariste nous offre une heure de bonheur dans la pure tradition mandingue et par cette même occasion, cassent les clichés de la femme Africaine soumise.
Après cette petite escapade en Afrique sans bouger de Bruxelles, nous rejoignons le hall du niveau – 1 où se presse déjà du monde entre le bar, food truck à Pasta et le theâtre Henry Le Bœuf qui a été transformé pour l’occasion en un immense dancefloor où les Djs jouent depuis les gradins. Le spectacle est saisissant, on se retrouve dansant sous un magnifique plafond déchiré par les rayons lumineux qui font partie du spectacle.
Un petit tour au bar où il faut se servir des tickets préalablement achetés auprès des guichets qui se trouvent à tous les niveaux du bâtiment. Ici pour avoir une bière de 25cl, il faut débourser deux tickets, ce qui représente 3€, une coupe de champagne à 6 tickets, un soft à 2 tickets…
Nos consos en main, direction le coin fumeur qui se trouve dans la cour extérieure et protégée à l’arrière du bâtiment. De là on peut apercevoir des gens qui passent sur le pont qui surplombe la cour, plusieurs nationalités se côtoient dans cet espace de détente pour ceux qui ne peuvent pas se passer de clope en soirée.
Dj Kampire aux platines
Nous retournons dans la Terarken Rooms qui nous a séduit au début avec les Amazones, cette fois c’est une jeune Dj qui est sur scène derrière son ordi en train de mixer ses sons avec son casque autour du cou. Arrive le passage de l’hymne de la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, le fameux « waka waka » du groupe Camerounais Zangalewa repris par Shakira.
Un petit problème technique vient mettre un terme à nos pas de danse sur la piste, une fois ce problème réglé, la Dj termine son show sur la piste sous les applaudissements du public qui lui réserve un accueil chaleureux en formant une haie d’honneur.

Un détour par la scène extérieure Outdoor, installée en plein air devant l’entrée des Bozar, nous persuade qu’il ne fait pas si froid que ça ce soir malgré les six degrés au comptoir, peut-être parce que nous revenons d’une ambiance ardente. Ici on peut fumer et siroter son cocktail tout en se trémoussant sur la piste, l’air frais nous fait du bien, tellement de bien qu’on en vient à oublier ce qui se passe à l’intérieur.
The almost Perfect Dj et son afro-house teinté de kuduru

Nous arrivons une fois de plus en retard après avoir traîné à l’extérieur, derrière les platines c’est un mannequin qui fait semblant de mixer tandis que le véritable Dj est sur la scène en train de danser un Kuduru envoûtant avec une fille du public. Lui c’est Pedro Coquenāo, alias Batida, TheAlmostPerfectDj comme l’indique les bandes déroulantes sur l’écran géant. Il disparaît ensuite derrière la scène pour revenir cinq minutes plus tard pour un show endiablé d’Afro-house teinté de Kuduru, le tout perché sur sa table de mix.
le public est admiratif devant ce jeu de corps et de jambes parfaitement exécuté. S’éclipsant une seconde fois derrière la scène, il revient avec un plateau rempli de parts de quiche qu’il distribue dans la salle. On demande ce que c’est et on nous explique que c’est une spécialité du Portugal, pays dont il est originaire. Son show s’achève avec du changement aux platines, cette fois-ci c’est un mannequin féminin qui prend les commandes, on se rendra compte bien après qu’il s’agit d’une véritable personne quand elle commencera à exécuter des pas de danse tel un robot téléguidé.
On ressort de cette prestation, moins fatigué que la précédente, car c’était un show qu’on prenait du plaisir à admirer et à commenter avec les autres spectateurs qu’à danser.
Game Over avec Jennifer Cardini

C’est le dernier show de cette soirée aux Bozar, il faut remonter au rez-de-chaussée pour profiter des mix de Jennifer Cardini, accompagné aux platines par Dj Tennis b2b fondateur et directeur du label Life and Dead. On termine cette soirée sur les sets archi cool du duo derrière les platines, il est déjà presque 3h du matin.
Nous ne prenons pas part à l’afterparty organisé avec C12 jusqu’au petit matin, pour nous ça sera la route vers paris avec de l’électro plein la tête.
Chrislin NR
Crédits photos : Brice Robert
Je ne sais pas si le commentaire a été posté. Je le reposte mais s’il y a doublon merci de le supprimer.
Merci vraiment PhenixWebZine pour l’art de la narration. Vivante, dynamique et enrichie d’un foultitude de petits détails qui nous permettent de sentir l’atmosphère, l’ambiance qui règne, c’est quasi du direct et sans lissage avec les impressions, les sentiments, les déceptions, les coups de gueule, les coups de cœur, tout y est! Et à propos de coup de cœur, j’ai beaucoup aimé les trois femmes maliennes, c’est le parfum épicé d’Afrique qu’on aime, chaleureuses, naturelles, spontanées, superbes! Dommage qu’elle s’arrête à mi-chemin. En tout cas Merci encore pour toutes les belles manifestations artistiques que vous nous présentez si généreusement, et bonne continuation!
C’est touchant de trouver ce retour de votre part. Merci bien
C’est un plaisir! Merci à vous!
Je me corrige: d’une foultitude! et c’est la vidéo qui s’arrête à mi-chemin. Et il n’y a pas doublon, le premier n’était pas passé. Désolée Phenixwebzine.