Après deux premiers opus salués par la critique, le duo parisien No Money Kids, est de retour avec l’audacieux Trouble, un troisième album qui sent bon le savant mélange de blues et de rock.

J’étais passé complètement à côté de la sortie, le 16 novembre 2018, du troisième album du duo parisien No Money Kids, mais j’ai eu les vacances de noël pour me rattraper, grâce aux conseils avisés d’un confrère. J’étais resté scotché par les riffs de Old Man, le titre d’ouverture de l’album I Don’t Trust You et sans doute l’un des meilleurs morceaux de ce dernier.

Pour la petite histoire, No Money Kids, c’est la bande formée depuis 2014 par Félix Kazablanca au chant et à la guitare et JM Paletan, à la basse et à la composition. Né d’une rencontre en studio, le duo enregistre ses premiers morceaux et ne tarde pas à se faire remarquer lors des premiers concerts parisiens. Le tandem attire rapidement l’attention des médias et écume les salles et les festivals jusqu’à la sortie de leur premier album I Don’t Trust You en Octobre 2015, une production DIY qui surprend d’emblée. Après Hear The Silence en 2017, le duo revient avec Trouble un album qui s’éloigne de l’électro blues, pour explorer de nouvelles sensualités.

Un nouvel opus qui nous conduit en eaux troubles, c’est simple, le groupe a décidé d’explorer de nouveaux horizons musicaux et cela est perceptible dès le premier extrait. Chains, qui ouvre l’album en featuring avec le rappeur américain Charles X, qui vient contrebalancer l’énergie rageuse du duo. On se retrouve dans une ambiance Garage Band, teintée de blues rock, la vidéo live du clip, démontre l’intensité de ce qu’est cet album.

Ils ont osé reprendre à leur sauce, l’incroyable tube planétaire Crazy du duo mythique Américain Gnarls Barkley, un pari osé qui trahi l’énorme influence que peut avoir le groupe sur le duo parisien. Une jolie réussite. Pour ce qui est du reste de l’album, Wake Me Up réveille l’auditoire avec son groovy entrainant, les plus courageux se risqueront à pousser la chanson, moi je n’ose pas. My Loneliness est plus pop, tandis que Nowhere Land est plus acoustique, nous replongeant dans nos souvenirs d’été. L’electro blues rock du titre Hush Hush est à lui seul un hymne à la liberté. The Street est presque d’actualité, puisqu’il parle de la défiance envers les classes dirigeantes et Radio Sound se moque allègrement de l’industrie musicale.

Des titres plus ou moins engagés dans un mélange Blues Rock, cher au groupe depuis ses débuts. Il est donc question d’ouverture dans Trouble, pour un groupe qui ne veut pas rester figé, on sent du vécu et des influences glanées au gré de leurs rencontres.

No Money Kids

Tantôt très Rock, tantôt très doux, Trouble est un album aux titres très variés, électriques et poignants. Le savant mélange qu’a opéré le duo entre le Rock Blues et l’électro, donne un peu de douceur à nos soirées d’hiver, en attendant de se trémousser dessus l’été prochain.
Pour les impatients comme moi, pas de panique, le groupe sera en concert à la Maroquinerie le 10 janvier 2019.

Plus d’infos

10.01.19 | Release Party  | La Maroquinerie | Paris (75) 
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