Résumé

Laurence Graissac grandit aux côtés de son frère, Thierry, qui prend toujours un malin plaisir à la harceler et à l’humilier. Du pavillon sinistre de son enfance à Saint-Flour, elle garde des blessures à vif, comme les signes d’une existence balayée par le destin. Mais Laurence a bien l’intention de devenir la femme qu’elle ne s’est jamais autorisée à être, quel qu’en soit le prix à payer. Le jour où le discret docteur Bashert, en proie à une addiction au jeu, croise sa route, la donne pourrait enfin changer…

Thriller psychologique d’une rare intensité, Cinq cartes brûlées va vous plonger au cœur de la manipulation mentale. De celle dont on en revient jamais indemne.

Critique

Sans titre
“Cinq cartes brulées”, un roman de Sophie Loubière

Le lecteur va suivre le parcours chaotique d’une vie : celui de Laurence de sa naissance à l’âge adulte. Laurence a un frère qui ne l’aime pas du tout, qui va passer son temps à la harceler et à la molester sans que leurs parents  ne s’en rendent compte. Laurence a d’ailleurs des rapports ambigus avec son père ce qui va causer le départ de celui-ci. Elle  commence alors à se réfugier dans la nourriture…

Le parcours vie  de Laurence est très dur, poignant de telle façon que le lecteur s’attache immédiatement à elle. C’est une fillette, une ado, une jeune fille, une femme qui dans sa vie va avoir des bas et des hauts qui lui donneront cette force de caractère. Quand elle tombe de haut, elle arrive à se relever à chaque fois jusqu’au jour ou viendra le point de non retour…
Le lecteur ressentira de l’affect pour ce personnage assez complexe qu’est Laurence, elle est tellement attachante. L’auteur  plonge le lecteur dans un cercle vicieux ou l’histoire va se répéter encore et encore jusqu’au dénouement à la toute fin du roman ou on apprendra le pourquoi du comment de l’histoire.

Sophie Loubière a l’art et la manière de faire chuter son personnage à chaque fois qu’elle remonte la pente. Ce procédé était plutôt ingénieux pour mettre du rythme dans cette histoire où il ne se passe pas grand-chose. Ce roman est lent, répétitif, même la manipulation finale ne convainc pas vu que le lecteur peut aisément deviner ce qui se trame.

L’auteur a fait de très bons choix dans les thèmes de son intrigue qui se trouvent être actuels et intéressants. Les thèmes secondaires comme les addictions à la nourriture et aux jeux ont été extrêmement bien abordés. Ils ont d’ailleurs peut être un peu trop pris de place par rapport au thème principal.

Un roman noir à conseiller aux personnes préférant les thrillers psychologiques, ils passeront un agréable moment de lecture. Quand à ceux qui préfèrent l’action, ce roman n’est pas fait pour vous.