Fini la « Déconne » pour le trio de rock Yvelinois Bebly qui revient sur le devant de la scène avec « Uldo », un nouvel EP cinq titres qui n’est que la suite logique du précédent.

La nouvelle scène rock française grouille de productions avec l’apparition de nouveaux groupes évoluant pour la majorité dans la langue de Shakespeare, au détriment de celle de Molière.

Avec dix ans de carrière au compteur à l’ombre de leurs talentueux ainés : Eiffel, Luke, ou encore Deportivo, les franciliens qui s’étaient réuni à l’origine pour un seul, semble avoir pris gout à la scène et à l’adrénaline qui va avec.

Et après 3 albums (L’autre, il s’égare en 2009, Le Bonhomme en 2012 et l’Intervalle en 2014) et deux EPs (La Passerelle en 2013 et Déconne en 2017), le groupe revient avec un nouvel EP engagé, où il prend position.

Formé en 2008, le trio de rock composé de Benjamin (chant/Guitare), Guillaume (basse) et Fabien (batterie) a pris le parti de chanter uniquement en français, comme bon nombre de groupes avant eux qui ont pu prouver que le rock n’était pas le terrain réservé des productions outre-Atlantique.

Bebly
Bebly © : Davina Muller

Les garçons ont eu le privilège d’enregistrer quelques titres dans le mythique Studio ICP à Bruxelles, le même qui a vu passer des monstres sacrés tel que Bashung, Indochine ou encore Aznavour pour ne citer qu’eux. Un « facteur chance » qu’ils doivent à Christophe Carpentier, leur fidèle producteur, déjà aux manettes de leur précédent EP et sur lequel ils ont décidé de débuter « Uldo ».

Un titre électrique, sans doute le plus nerveux de l’EP avec son refrain entrainant, la batterie se met en place et on se laisse emporter par les premiers riffs. C’est d’ailleurs le titre qui a servi de premier single à l’EP avec son clip à l’esthétique noir et blanc, tourné justement dans le fameux studio à Bruxelles.

A l’évidence qui prend le relais, nous entraine dans la même ambiance bien perché aux sons bien envoyés des guitares.

L’acronyme Uldo (une lumière dans l’ouverture) est plutôt pop, la guitare passe au premier plan ici et prend le pas sur le texte, l’absence de l’autre se fait ressentir dans les battements de cœur qu’on peut entendre entre les lignes.

« Ce que la vie me confisque » sonne comme un mea-culpa avec son ambiance mélancolique, ses instruments et le charme des nuances opérées au niveau des couplets légers et des refrains chargés.

C’est en acoustique guitare/voix qu’on prend congé de « Uldo » dans une ambiance intimiste avec un flashback sur les « Erreurs de jeunesse ». Une belle conclusion qui démontre le potentiel de ce groupe, qui était parti pour ne pas durer et au final, s’installe confortablement sur la scène rock pour notre plus grand plaisir.

Plus d’infos

Uldo, le 3ème EP du trio Bebly disponible le 21 février 2020.

Facebook // Instagram // Twitter