Luke Anger dévoile ce vendredi 15 mai son premier album éponyme. Prélude à cette sortie, le jeune artiste a répondu à nos questions autour de cet opus un brin intimiste.

Son premier album éponyme était prévu pour le 20 mars dernier, mais la crise sanitaire et les mesures de confinement en ont décidé autrement. Ce sera finalement ce 15 mai que sortira le premier projet teinté de pop mélancolique signé Luke Anger. Un opus très pop mélancolique, dans lequel cet ancien membre du groupe rock Birdy Hunt, dépeint le temps qui passe et sur lequel nous n’avons aucune emprise.

Luke a bien voulu sortir de son mode confinement pour répondre à nos questions à distance, grâce aux techniques des nouvelles technologies. Entretien

Hello Luke, on espère que tu te portes bien à quelques jours de la sortie de ton premier album éponyme, un peu de pression ?

Luke Anger : Forcément un peu de pression mais surtout très hâte !

Cet album était initialement prévu pour le 20 mars dernier avant d’être reporté au 15 mai prochain, quelques jours après le deconfinement. N’était il pas préférable de le sortir en mars et de profiter de l’effet confinement afin de le promouvoir ?

Luke Anger : Le confinement raisonnait plus avec création que promotion pour moi. J’ai donc préféré décaler la sortie pour le sortir dans une période de reprise d’activité.

Le premier single Elea et son côté mélancolique nous donnait déjà un petit aperçu de ce que serait l’album. Comment s’est passé le choix de ce premier teaser ?

Luke Anger : Eléa n’était pas le 1er Single.

« Communication », n’était pas en mesure de remplir ce rôle ? Pour une fois qu’un titre porte bien son nom.

Luke Anger : Le 1er Single était Réel Virtuel. J’ai choisi ce titre car il représentait pour moi quelque chose d’assez fort identitairement parlant avec peu de chant et une structure assez atypique. Il me semblait bien pour poser un premier mood.

On a l’impression que tu laisses assez de marge à l’auditeur sur ce disque afin qu’il puisse s’approprier tes textes, tu ne vas jamais au fond des choses.

Luke Anger : Oui j’aime beaucoup la connexion à l’imaginaire et la libre interprétation de manière générale dans l’art. L’abstrait peut avoir 1000 interprétations par une même personne à différents moments, alors qu’une musique explicite et concrète n’aurait qu’une seule et même interprétation par 1000 personnes.

Même si tu n’es pas assez explicite dans tes propos, on peut déceler une sorte de deuil sentimental dans l’air. On se trompe ?

Luke Anger : Non vous avez raison, j’ai composé cet album suite à une rupture sentimentale importante. Le genre de moment où on doit reconstruire ses repères et où on les remet donc en question. D’où l’approche abstraite laissant libre cours au questionnement intérieur.

Quand tu composais cet album, qu’as-tu surtout voulu ne pas reproduire ? Est-ce qu’il t’es arrivé de dire « déjà vu » ?

Luke Anger : Je ne crois pas avoir cherché à ne pas reproduire quoi que ce soit. Mais ça parle d’un climat sentimental et lorsqu’on se dit « déjà vu » c’est le moment de césure où on bascule dans l’après et que ce climat devient passé. Dire « déjà vu » pourrait donc symboliser la « prise de conscience » du changement de climat. D’où le changement d’ambiance sur la fin du morceau qui est plus un climat de méditation nous guidant vers « une nouvelle ère ».

Un album assez personnel quand on l’analyse. Il était important pour toi d’évoluer en solo pour le réaliser ?

Luke Anger : Je n’ai pas vraiment eu le choix ça s’est un peu présenté comme ça. J’avais des morceaux en cours et besoins d’écrire dans cette période de transition.

La pochette de l’album par contre est assez explicite, faut-il être perché pour vraiment profiter de cet album ?

Luke Anger : Ahaha certainement pas ! la drogue c’est mauvais pour la santé ! 🙂

Est-ce qu’on peut dire à ton sujet « le monde virtuel m’intéresse, c’est la que j’aimerais passer mes 30 prochaines années », pour paraphraser l’autre ?

Luke Anger : Non le monde virtuel m’effraie plus qu’autre chose ! Il y a du positif dans les évolutions technologiques, mais une grosse partie d’inconnue qui fait peur aussi. Et surtout, j’ai peur que le monde virtuel prenne le dessus sur le réel, si ce n’est pas déjà le cas. Nous évoluons déjà socialement (à échelle différente pour chacun) dans un monde bien plus virtuel que réel. Dans mon Clip Réel Virtuel c’est précisément l’inverse de votre citation: je suis dans le futur et me sers du virtuel pour revivre des moments Réel dans le passé à new York en 2020. Mais je ne suis pas, aujourd’hui et ces 30 prochaines années, à espérer vivre dans le virtuel.

Maintenant que nous sommes déconfiné, tu as déjà une idée de quand est-ce qu’on pourra te voir sur scène ?

Luke Anger : J’avais prévu de faire ma release party à La Boule Noire que j’attendais avec impatience le 2 juillet prochain, mais du coup c’est tombé à l’eau. Il y aura des concerts à l’automne si tout se passe bien…

Merci d’avoir pris le temps de répondre à nos questions, au plaisir de découvrir ton univers sur scene.

Luke Anger : Merci à vous 🙂

Plus d’infos

le premier album éponyme de Luke Anger est disponible sur toutes les plateformes depuis ce 15 mai 2020 ici.

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