En pleine préparation de son premier album annoncé pour la rentrée prochaine, nous sommes allés à la rencontre du chanteur et guitariste Beryce dont nous venons de faire la découverte.
On ne connaissait pas Sylvain Grosjean aka Beryce, le chanteur et guitariste au timbre vocal à faire pâlir plus d’un. C’est désormais chose faite après l’écoute de ses différents titres teintés de folk nord-américaine glanées lors de son séjour de deux ans au Canada. Parmi ses derniers, on retrouve Alright, revisité en version folk/électro par son pote Ben Bridgen qui l’accompagne sur scène au piano.
La version confinée de son titre Won’t give up accompagné du violoncelliste Morvan Prat, est une pure merveille. Tandis que la vidéo live de « Survive », réalisée juste avant le confinement et mis en images par François Guillement au studio Arpège avec Kevin Doublé jouant à l’harmonica, totalise plus de 70k vues depuis sa sortie.
Faire face à la crise et s’en sortir plus fort, tel était le message délivré par son duo avec la chanteuse de Bollywood Shibani Kashyap. Un pays familier à l’artiste, puisqu’il s’y est rendu pour une série de six concerts en une semaine.

Nous sommes allés à la rencontre de cet artiste dont la culture anglo-saxonne, n’occulte en rien ses racines françaises.
On vient juste de découvrir ton univers, peux-tu te présenter à nos lecteurs ? Qui se cache derrière Beryce ?
Beryce : J’ai joint mon press kit. Vous y trouverez ma bio.J’habite aujourd’hui à Nantes après avoir vécu 2 années au Canada (Ottawa/Ontario). J’ai également eu la chance de réaliser de ombreux voyages aux USA et en Inde. Vivant au Canada anglophone, j’ai rapidement rencontré des musiciens et naturellement orienté vers un projet folk en Anglais. Je souhaite garder un esprit de musique populaire, simple. Je m’inspire de mes voyages, de mes rencontres, de passages de vies difficiles qui fait transpirer parfois une certaine mélancolie dans mes morceaux.
Qu’est-ce qui t’a poussé à faire de la musique ?
Beryce : J’ai commencé la guitare lorsque j’avais 10 ans. C’est très rapidement devenu une passion, une addiction, une thérapie. Mon morceau Alright: « You are the only one who can make me feel Alright » parle justement de ma passion pour cet instrument qui m’a toujours accompagné à tout moment, même et surtout les plus compliqués.
On a l’impression de traverser le désert californien à l’écoute du titre « Survive » qui nous a tout de suite accroché. Tes inspirations sont plutôt américaines ?
Beryce : Oui j’écoute depuis le jeune age des chanteurs comme Ben Harper puis John Butler. Les racines de cette musique viennent de là. Le blues, le folk, le rock… Le terme « folk » se traduit en français par « les gens », « le peuple ». C’est à l’origine une musique populaire américaine! Le morceau Survive a été enregistré juste avant le confinement. L’ambience guitare/harmonica donne une sonorité blues/folk voir country au morceau. Je suis très content qu’il donne cet aspect un peu western. Peut être un futur clip réalisé dans le désert californien à venir 😉
La vidéo de cette dernière comptabilise plus de 70k vues, l’alchimie entre ta voix et l’harmonica fait mouche. Tu t’attendais à une telle audience ?
Beryce : Non pas vraiment. J’ai réalisé cette vidéo avec simplicité et sincérité sans vouloir forcément atteindre le maximum de vues. C’était un beau moment de rencontre avec l’harmoniciste Kévin Doublé, avec lequel je jouais pour la première fois, et la découverte du studio Nantais Arpège. Je suis ravis qu’elle ai touché autant les personnes. J’ai reçu énormément de messages suite à la mise en ligne de cette vidéo. J’ai été très touché et je les remercie.
Que ça soit « Alright » ou « Up high« , tu évolues uniquement dans la langue de Shakespeare, tu as une dent contre Molière ?
Beryce : Non j’aimerais beaucoup réaliser un morceau en Français. Peut être un jour un duo avec un chanteur/chanteuse Francophone. Pour le moment les mots me viennent en Anglais et vont de paire avec mes envies de voyages hors des frontières. Comme la tournée en Inde réalisée en Novembre dernier et une tournée au Canada qui se profile pour 2021.
Quel est le secret de ta voix ?
Beryce : Je n’ai pas de secret à dévoiler 😉 J’essaie simplement de ne pas ressembler à quelqu’un d’autre, d’être moi même! Vivre mes morceaux et essayer de faire transparaître mes émotions.
Le printemps de Bourges est réputé offrir une belle tribune aux jeunes artistes en quête d’audience. Le fait d’être passé par la scène découverte de ce festival a-t-il été bénéfique pour toi ?
Beryce : Le festival du printemps de Bourges m’a donné la chance de faire la première grande scène de ce projet, et ça au moment de la sortie de mon premier EP. Que demandé de mieux. C’est une belle étape de franchie qui m’a permis de rencontrer des labels, des tourneurs qui souhaitent rester informés de mon actualité afin de voir la suite du projet. Cela est donc très motivant pour poursuivre les efforts. A suivre!
On a vu que tu as collaboré dernièrement avec la célèbre chanteuse de Bollywood Shibani Kashyap sur une reprise de Heal the world de Michael Jackson. Comment cela s’est-il mis en place en plein confinement ?
Beryce : Lors de ma dernière tournée en Inde en Novembre dernier, j’ai eu l’occasion de rencontrer un producteur de musique pour le cinéma Bollywood à Mumbai. Il était très intéressé par ma musique et m’a proposé, lors du confinement, une collaboration avec la célèbre chanteuse indienne Shibani. Cette vidéo a été partagée par plusieurs acteurs de Bollywood. Une prochaine collaboration devrait voir le jour courant de l’été.
Tu en es où de la composition de ton premier album ?
Beryce : Le confinement n’a pas été un obstacle pour avancer dans les compositions et arrangements. Bien au contraire, l’annulation d’une quinzaine de concerts a permis de me focaliser sur la préparation de cet album. Les morceaux sortiront, au fil de l’eau, dans les plateformes digitales Deezer et Spotify. Comme cela a été le cas récemment pour le remix de mon morceau Alright. Le morceau Survive sortira, quant à lui, sur ces plateformes début Juin. Une sortie d’album est prévu pour fin Novembre.
Doit-on s’attendre à des collaborations sur cet opus ?
Beryce : Aujourd’hui je collabore avec des musiciens professionnels, principalement Nantais, qui viennent d’environnements différents (Jazz, Rock, Blues…). Jouer avec eux est vraiment un honneur. J’ai la chance qu’ils soient intéressés par mon projet. L’album sera donc le fruit de nombreuses collaborations.
Une confidence pour terminer ?
Beryce : J’ai été contacté récemment par un producteur londonien réputé. J’en ai déjà trop dit…