Grand Corps Malade dénonce le maintien de la fermeture des lieux culturels dans son nouveau single « Pas Essentiel ».

« PAS ESSENTIEL », le titre avait été annoncé avant la parution de la chanson, et nous renvoyait aux lettres rouges formant les deux mots précités, depuis quelques jours, sur la façade de l’Olympia : une image qui avait récemment fait le tour des réseaux sociaux. Un titre d’actualité, tellement sujet à débats, qu’il est délicat de s’en emparer sans heurter. Les fans de Grand Corps Malade (dont je suis) attendaient de lui un texte percutant, mais emprunt de respect.

L’artiste aborde le sujet sous un angle qui met en valeur tous ces petits cadeaux de la vie qui, hier encore, nous paraissaient un droit inaliénable, et dont nous nous sommes trouvés privés du jour au lendemain. Embrasser les autres, se faire des câlins, danser à des concerts, trinquer, partager un repas à la table d’un restaurant, ou simplement se promener des heures en forêt, peut-être est-il indispensable de nous en passer en ce moment, mais cela justifie-t-il, pour autant, une appellation aussi abrupte que « PAS ESSENTIEL » ?

Pas essentiel, sur la façade de l’Olympia à Paris.

Cette période, justement, nous fait prendre conscience de l’importance de ces petites choses, qui sont l’essence même de notre humanité. Dès la fin de ces temps troublés, nous serons nombreux à faire le choix de remplir nos journées exclusivement de ces activités qui furent, en cette année 2020, officiellement décrétées comme futiles. Nous crierons haut et fort que « Oui, tout cela est essentiel ». Comme il sera jouissif de chanter ces paroles, au milieu d’une foule immense en se prenant dans les bras, lors d’un prochain concert de Grand Corps Malade : « Après quelques mois sans beaucoup de couleurs, confinement noir et blanc, délivrance arc en ciel, je vais offrir des chansons, des sourires et des fleurs, j’en aurai plein les mains, vu qu’c’est pas essentiel ».

Le clip, produit par Jean-Rachid et réalisé par Mehdi Idir dit Minos, met en scène plusieurs artisans contraints, encore aujourd’hui, de garder fermées les portes de leurs commerces. Un jeune homme masqué, déambule dans les rues de Paris, et s’arrête devant les principaux lieux de spectacle, bars, restaurants, comme s’il gardait espoir que l’un d’eux se trouve miraculeusement ouvert. Son errance s’achève en dansant sur la scène d’un Olympia complètement vide, après être passé sous le rideau de fer mal fermé. Cette image finale nous laisse présager du sentiment de libération qui nous gagnera avec force, le jour où nous retrouverons enfin le spectacle vivant, au milieu d’une foule animée par ce besoin essentiel de contact humain.

Découvrez PAS ESSENTIEL, le nouveau clip de Grand Corps Malade

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Pas essentiel, le nouveau single de Grand Corps Malade est disponible sur toutes les plateformes.

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