Après un premier EP Les Orgues dévoilé en 2019, Galo DC signe son retour avec Images du réel Vol.1 son nouveau projet cinq titres autour duquel il nous a reçu en entretien
Après avoir entretenu une correspondance épistolaire avec son public tous les deux mois depuis la première lettre « À La Plage » envoyée en octobre 2020 depuis les toits du 19ème arrondissement parisien, suivi d’un passage sur le « Strapontin » du métro parisien, d’une danse « A la vitesse » d’une course poursuite et profiter d’un « Si beau » jour pour nous offrir un tour sur son BMX, Galo DC a enfin déposer sa plume pour nous offrir l’ensemble de son oeuvre qu’il a rassemblé dans un recueil intitulé Images du réel Vol.1.
Un nouveau projet cinq titres dévoilé le 17 juin dernier à travers lequel l’ex finaliste du Prix Ricard Live 2019 nous fait part de ses humeurs et envies, lui qui peut se targuer d’avoir respecté les termes de sa promesse jusqu’au bout. Une sortie qui s’accompagne d’un inédit « Honnêtement », un titre qui a lui seul résume assez bien cet EP qui se veut sans langue de bois. « Le fait de sortir un EP avec un seul titre inédit permet à la fois pour ceux qui me suivent de voir le projet sous une nouvelle forme plus unifiée disons, et pour ceux qui me rejoignent de découvrir ma musique. »
En attendant de retrouver Benoit en réel sur scène lui qui vient du live et adore ça, il a accepté de répondre à nos questions autour de ce premier volume de ses Images du réel qu’il a produit en indépendant.
Hello Benoît, comment est né le projet Galo DC ?
Galo DC c’est mon nom de scène, mon nom de groupe, le nom que je prend quand j’écris de la musique et que je chante en français.

Du coup on doit t’appeler comment quand on te croise ? Galo DC ou benoît ?
Les deux me vont! Mais vous avez le droit de quitter le DC, 4 syllabes c’est trop long pour arrêter quelqu’un dans la rue.
En 2019, tu es arrivé en demi-finale du Prix Ricard, un an avant la sortie de ton premier EP Les Orgues. Quel a été l’apport de cette exposition médiatique à ton projet ?
Ça a été globalement le vrai acte de naissance du projet. L’exposition ainsi que les opportunités de faire des dates au Café de la danse ou la Maroquinerie à Paris ont permis de réellement lancer le projet.
Dans quel but as-tu décidé de sortir tous les deux mois les titres qui font aujourd’hui l’ossature de ton nouveau projet
Principalement dans un but de rester créatif en permanence! En indépendant, un rythme qui impose une sortie tous les un ou deux ans n’a pas de sens. Là je m’impose un rythme différent, dans lequel je crée le visuel d’un titre, tout en préparant le clip d’un autre, tout en mixant un troisième et en enregistrant un quatrième. Alors bien sûr j’ai une équipe avec laquelle je bosse que ce soit dans l’artistique ou la production, et ce rythme permet de garder tout le monde dans une dynamique ultra vertueuse.
En agissant de cette façon, tu ne penses pas que tu prives ton public de l’effet de surprise qui accompagne souvent la sortie d’un nouveau projet ?
Non, car encore une fois en indépendant je trouve ça bien plus excitant de créer un rendez vous tous les deux mois avec mon public et de le voir grossir que d’essayer de le surprendre tous les deux ans.
Comment le public a-t-il accueilli cette façon de procéder ? As-tu eu des retours ? Si oui, sont-ils plutôt bons dans l’ensemble ?
Oui, les retours sont excellents ! Chaque titre a été beaucoup écouté, chaque clip a été beaucoup vu (environ 20 000 fois pour les derniers). Je pense que c’est à la fois ce rendez-vous mais aussi le fait que je pousse beaucoup la création sur chaque single (la prod bien sûr avec Julien Briffaz, mais aussi les visuels, clips…) me permet vraiment de montrer qui je suis. Le fait de sortir un EP avec un seul titre inédit permet à la fois pour ceux qui me suivent de voir le projet sous une nouvelle forme plus unifiée disons, et pour ceux qui me rejoignent de découvrir ma musique. Et la scène qui reprend sera le dernier élément clé.
Est-ce que tu procéderas de cette façon à l’avenir pour tes prochains prochains ? Dévoiler un single au fur et à mesure jusqu’à la sortie du projet ?
Je ne sais pas encore mais maintenir un rythme de sorties régulier me semble aujourd’hui primordial. L’intérêt c’est aussi de me surprendre moi même. Là l’EP vient de sortir, mais je suis déjà en studio pour bosser sur de nouveaux titres (avec pour l’un d’entre eux des musiciens additionnels, c’est super excitant), des remixs sont en création, je fais des résidences pour le live, des dates vont arriver… Alors ces images du réel auront surement un “volume 2” mais je ne sais pas la forme que cela va prendre.
Toi qui viens du live et qui a été privé de concerts durant toute la période de confinement, comment tu l’as vécu ?
Alors j’étais pour le premier confinement en phase de création en studio et d’organisation pour la suite disons, donc je l’ai plutôt vécu de façon sereine. En revanche depuis les 6 derniers mois, j’enchaine les résidences de création (en groupe, en solo) et je suis un peu dans les starting blocks en ce qui concerne le live. J’attends avec impatience de remonter sur scène!
Pour revenir à ton premier single « À la plage », on l’a qualifié d’estival, mais en lisant certains de tes entretiens, il apparaît qu’on s’est trompé. Que fallait-il y voir ?
Haha il fallait y voir ce que vous vouliez y voir! Moi je pars d’inducteurs et je prends parfois l’exemple d’A LA PLAGE pour l’expliquer: pour moi ce morceau partait de l’idée d’une personne ensablée qui voit la mer monter de façon inéluctable, et en plein hiver. Mais que les auditeurs y voient un morceau ensoleillé pour son titre me réjoui. Mais je suis sur qu’inconsciemment l’auditeur sens qu’il y a quelque chose d’autre derrière et ça me suffit. La musique exprime également beaucoup sans les mots.

Pourquoi ce besoin soudain d’accompagner la sortie de chaque nouveau single d’un clip sur ce nouveau projet ?
Pour faire davantage voyager la musique jusqu’aux auditeurs, mais aussi donner davantage de force aux propos, et donner un autre éclairage aux morceaux en fonction des réalisateurs.
Est-ce que c’est un terme péjoratif si on qualifie ton projet d’Urbain ?
Pas du tout. Pour moi la géographie a son importance. Je crée de la musique en ville et ma musique reflète le lieu où je crée. Ses tours, sa verticalité, sa vie intense, sa violence parfois. Pour moi la musique c’est aussi permettre à l’auditeur de se projeter dans un lieu où il se sent important. Et je pense que j’emmène les gens en ville!
Si on se fie au titre de cet EP, on doit s’attendre à un Vol.2, tu y travailles ou c’est déjà prêt ?
Comme je te le disais, c’est une grande probabilité mais il est possible que ça se passe différemment. Ça me plait. En tout cas oui je suis déjà sur la suite.
Comment vois-tu les prochains mois ? Tu penses que tu auras la chance de défendre ton projet sur scène cet été ?
Des soirées, des fêtes de sorties d’EP (venez vendredi 25 à l’international à Paris pour la sortie du clip!) des djs set, et même si je pense reprendre réellement les concerts à la rentrée, on n’est pas à l’abri de m’y voir plus tôt!
Plus d’infos
Images du Réel Vol.1, le nouveau projet de Galo DC est disponible sur toutes les plateformes.