Retour sur la 6e édition du Pointu festival qui s’est achevée le 3 juillet dernier, après trois jours de fête dans le cadre idyllique de l’île du Gaou à Six-Fours-Les-Plages, avec The Hives, Sandcastle, Madmadmad ou encore The Spitters
Pour cette sixième édition, le Pointu Festival a vu les choses en grand. Après deux ans d’absence pour cause de pandémie, la ville de Six-fours a concocté à son public un programme à la hauteur de ses espérances. Cette année, plus de 15 artistes de la scène indépendante internationale ont répondus présent.

Installé sur l’île du Gaou, le festival propose deux scènes aux festivaliers et aux artistes. Une grande scène accessible à tous et une plus petite, plus intimiste cachée dans un espace « chill-out » pour une immersion totale entre nature et musique, mêlant chaises longues et bar privé.
Des Artistes très pointu(e)s
C’est au groupe toulonnais Sandcastle menés par Jérôme au chant,Thomas et Didier à la guitare, Marion à la basse et Kévin à la batterie d’ouvrir les hostilités sur cette petite scène le vendredi. A la croisée des chemins entre la rage d’Idles, l’onirisme de Slowdive et le spleen de The Cure, le groupe développe une musique brute et sans concession profondément marquée par son époque. Sur scène, elle prend la forme d’une cathédrale sonore en perpétuel mouvement dans laquelle chacun des cinq membres se libère, poussant son public à entrer dans son exutoire.

Un peu plus tard, c’est à MADMADMAD d’entrer en scène. Ces trois musiciens français, qui se sont rencontrés dans un studio de Tottemham à Londres, dévoilent un panel de genres musical tels que le funk, le punk, l’électro ou encore le disco. Ils proposent un voyage sensoriel rythmé et psychédélique. Ce son représente en beauté le groove mutant hérité du New-york de la fin des années 70. Le public eu le bonheur de les retrouver le lendemain sur la scène principale.
Un spectacle en noir et blanc
Samedi soir sur la grande scène, le groupe suédois The Hives a offert un concert survolté aux quelques 5.000 festivaliers réunis pour l’occasion. Malgré quelques problèmes techniques, le chanteur, Pelle Almqvist a joué avec son auditoire avec une impressionnante ressemblance à un certain Mick Jagger. Durant 1h30 le groupe de garage punk, apprêté de leur mythique complet noir et blanc, a interprété les célèbres titres comme « Hate to say i told you so » ou « Tick tick boom » ; c’est d’ailleurs sur cette chanson que le groupe a finit le show et de surcroît, la journée de samedi.

Plus tôt dans la journée, le quatuor varois The Spitters installé dans l’air Toulonnaise a enflammé la scène. Sous un soleil de plomb, le groupe qui retrouve ses influences dans les The Hives, The Undertones, The Briefs ou encore The Beatles, a été plus énervé que jamais. En effet les quatre copains jouaient à domicile et juste avant leurs idoles de toujours, The Hives. Leur public était au rendez-vous et avait hâte de les retrouver depuis leur dernier concert au festival des Nuits Carrées à Antibes.
La 6e édition s’est achevée dimanche 3 juillet sans tête d’affiche suite à l’annulation de dernière minute du groupe américain Cigarette After Sex, qui a du renoncer à sa présence à cause des grèves dans les aéroports européens. Une absence qui s’est ressentie sur la fréquentation du dernier jour, loin des 5.000 festivaliers de la veille, malgré le closing explosif assuré par les anglais de Shame. Mais le festival, qui a du gérer quatre annulations en tout durant cette nouvelle édition, a réussi son grand retour après deux ans d’absence, et peut espérer le meilleur pour la suite.