Dix ans après son premier passage à rock en Seine, la chanteuse Lana Del Rey était de retour en exclusivité au Domaine National de Saint-Cloud ce mercredi 21 août, où elle était le clou de l’affiche 100% féminine de la première journée de cette 20e édition. Retour sur un concert à la fois intimiste et mélancolique devant 40.000 spectateurs.
Après l’américaine Billie Eilish en ouverture de Rock en Seine l’année dernière, une autre megastar américaine était au programme du premier jour de la 20e édition du festival et en exclusivité. Avant la sortie de son prochain album Lasso, attendu à la rentrée et une tournée Européenne, la star américaine Lana Del Rey a donné le top départ de l’édition 2024 du festival ce mercredi 21 août au soir, lors d’un concert exceptionnel devant 40.000 personnes. Une première soirée du festival 100% féminine qui affichait complet depuis fin décembre 2023, avec pour seule annonce le nom de new-yorkaise. Précédée sur scène par Pomme, Towa Bird, Rori, Nell Mescal, Rachel Chinouriri et Yoa, celle qui avait créé la surprise en se produisant devant 2,800 personnes sur la scène de l’Olympia à paris en juillet 2023, était de retour dans la capitale pour une date unique à Rock en Seine, dix ans après sa première venue.
Comme toute diva qui se fait désirer, c’est avec 27 minutes de retard sur l’horaire indiquée (21h45) qu’elle fera son apparition, précédée par ses musiciens et sous les vivats du public. Mais ce retard sera très vite oublié par ses admirateurs inconditionnels venus du monde entier, qui attendaient de vivre de ce rendez-vous depuis fin décembre 2023, et dont certains patientaient devant l’entrée depuis Validation de la commande36h pour être aux premières loges. La vedette de 39 ans au neuf disques vendus à plus de 20 millions d’exemplaires, est arrivée sur scène dans une petite robe décolletée noire qui épousait ses formes, avec une ceinture Chanel, des cuissardes noires et une pince à cheveux noir en forme de voile sur la tête.
Le glamour hollywoodien
Sans perdre de temps, la star planétaire a ouvert la soirée dans un décor de cathédrale avec « Body Electric », chantés en chœur par les fans, suivi de « Without You » et de « West coast« , qu’elle sublima de sa voix éthérée. Les anciens classiques n’étaient pas en reste avec notamment « Summertime Sadness » qui réveille l’auditoire ou encore le tube planétaire qui l’a rendu célèbre « Video Games », extrait de son premier album Born to die, sorti en 2011. La retenue de la chanteuse ou encore sa nonchalance quelque fois surjouée, tranchait avec l’enthousiasme de ses musiciens et de ses trois choristes, qui donnaient de la voix à ses côté, à capella. Interrompue un moment pour répondre à une urgence dans la foule, elle s’assurera auprès des équipes du festival, qu’on intervienne.
Plusieurs tableaux jalonneront sa prestation, à l’image de celui filmé en plongé et projeté sur écran géant, où apparaissaient la star allongée sur scène au milieu de sa dizaine de danseuses qui l’entouraient durant « Pretty When You Cry ». Ou encore, de cette balancelle végétale en forme de cercle, sur laquelle elle prendra place pour interpréter « Ride« . Sans oublier « Hope is a Dangerous Thing » à travers un hologramme et « Norman Fucking Rockwell » à genou sur un piano noir. Des visuels très travaillés qui confirment son fantasme pour le glamour hollywoodien des années 1950.
De son dernier album très personnel Did you know there is a tunnel under the Ocean Blvd sorti en 2023 et qui donne le sentiment d’un esprit toujours tourmenté, Lana interprétera le titre éponyme qu’elle dira aimer tellement, ou encore « A & W« , le titre teinté d’une rythmique hip-hop et long de 7 minutes, qui a été raccourci pour l’occasion. Ses chansons envoûtantes teintées d’un romantisme sombre à travers lesquelles, cette amoureuse obsessionnelle raconte sa vie, ses travers et ses obsessions, donne lieu à un concert en forme de montagnes russes émotionnelles.
« Young and Beautiful« , sa ballade sombre et plaintive dans laquelle elle chante sa peur de vieillir et de ne plus plaire, sera l’un des derniers moments intenses de cette soirée, avec un public jouant à fond les chœurs dans un ambiance très nostalgique. Alors que beaucoup s’attendaient à un rappel, la « Queens of disaster » ne reviendra pas sur scène après ses adieux à 23h40, « Merci à la ville la plus romantique du monde ».

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