Gildaa revient avec « Utopiste », un single sensible qui questionne le temps qui passe et les idéaux qui s’effritent. Entre lucidité et douceur, elle continue de tracer sa voie singulière avant son concert à La Cigale le 28 mai 2026.
Il y a chez Gildaa quelque chose de rare, une façon d’être là, sans jamais vraiment appartenir à ce monde. Sur scène, son mélange de mystère et de douceur marque les esprits, comme en première partie de Zaz à l’Olympia le 3 décembre dernier, où quelques minutes ont suffi pour capter l’attention de toute la salle. Révélée par les iNOUïS du Printemps de Bourges et remarquée à Rock en Seine, elle trace sa route en dehors des codes, avec des singles sensibles comme « Pas assez », « Pensées diluviennes » ou « Tout pour plaire » (qui ironiquement, ne cherchait pas à « tout pour plaire »).
L’utopie comme résistance
Le 27 novembre dernier, elle a dévoilé « Utopiste », un morceau qui met en scène un dialogue entre deux femmes, il y a 3000 ans, aujourd’hui, ou dans 3000 ans. Les mêmes discussions, les mêmes réflexions, les mêmes combats qui traversent les siècles. Entre celle qui baisse les bras et celle qui garde l’espoir, Gildaa pose une question simple et vertigineuse : « Est-ce que les temps changent ? » Sa voix, douce mais inquiète, avance entre lucidité et tendresse, rappelant qu’on peut encore préserver une étincelle même quand tout semble s’user.
Coréalisé avec Pierre Nativel, le clip fonctionne comme un petit théâtre intérieur où chaque personnage incarne une facette d’elle-même, ou de nous. On y découvre l’enfant téméraire, la mère dépassée, la femme à bout. Sur la pochette, ce visage marqué d’un maquillage violacé dit déjà cette vulnérabilité mise à nu, cette fatigue mêlée de douceur. Le clip juxtapose ces figures pour raconter les rôles qu’on joue, ceux qu’on cache, et ceux qui finissent par nous peser. Un miroir de nos contradictions, et un rappel précieux que la fragilité n’est pas une honte.
Plus d’infos
Gildaa sera en concert à La Cigale le 28 mai 2026, billetterie ici
