Nous débarquons au Festival Visions du Réel avec deux jours de retards. Nous n’avons pas pu assister à la cérémonie d’ouverture à cause de la grève à la SNCF qui avait lieu ce vendredi 13, sans superstition.

Fidèle à sa réputation, le festival se déroule aux abord du lac Léman, dans le petit bourg de Nyon.

Dès notre arrivée à la gare de Nyon, nous sommes accueillis par des drapeaux aux couleurs du festival, nous fonçons vers le village du festival, qui se trouve à 5min à pied de la gare. Nous récupérons nos accréditations et nous nous dirigeons vers la Grande Salle ou Salle Communale, pour suivre ce qui sera notre premier film, « Young Solitude » de la réalisatrice française ClaireSimon


Young Solitude ou premières solitudes en français, est un film documentaire sur la parole que s’échangent des jeunes gens qui apprennent à se regarder, à se parler et à vivre avec les aléas de chacun. venant d’horizons divers, de familles parfois déchirées, ils se sont choisis une nouvelle famille pour se tenir au chaud et énoncent leur désir d’affranchissement sous l’oeil de la réalisatrice. La solitude est le fil conducteur de ce film documentaire où les jeunes qui se considèrent comme timides et livrés à eux-mêmes nous plongent dans leur univers et dans ce qui constitue leur quotidien pas du tout fameux.

Juste après la projection, la réalisatrice qui est présente se livre au jeu de questions réponses, elle les a « seulement donné quelques mots clés, puis capté les dialogues qui se sont noués dans ce forum improvisé. ». Tout le groupe était à Berlin pour la première du film. Les parents? étant donné qu’il est beaucoup question d’eux dans le film, ne l’ont pas encore vus, ils avaient la possibilité de le voir, de venir au montage, mais pour l’instant aucun ne l’a vu, ce qui arrange un peu les protagonistes du film puisqu’ils est aussi question de leur rôle dans ce film.
Nous ne voulons pas rater la prochaine séance, alors nous ne bougeons pas de nos sièges, puisqu’elle a lieu dans la même salle. Enfin, c’est ce qu’on croyait, jusqu’a ce qu’on nous apprenne qu’il faut évacuer la salle et refaire la queue afin de contrôler les réservations, ceux qui ont des séances ailleurs s’éclipsent en laissant la place aux nouveaux arrivants.

My Father Is My Mother’s Brother est le second film que nous nous apprêtons à regarder.
En compétition pour le prix du Long Métrage International, My Father Is My Mother’s Brother est un film documentaire du réalisateur Russe Vadym IIkov, qui réalise un bouleversant portrait de famille simple et délicat du trio à l’affiche: Tolik, artiste de la scène ukrainienne, sa soeur Anya qui est au coeur du film, tout en étant à la marge et sa nièce Katya qui a pris l’habitude de l’appeler PAPA.
le documentaire nous plonge dans un quotidien pas du tout facile, à la fois biaisé et inhabituel où les rôles ne correspondent pas aux usages. Tolik est à la fois le père, la mère et l’oncle de sa nièce qui ne fait rien pour lui rendre la tâche facile.

le réalisateur prend la parole et nous livre les secrets du tournage qu’il a mené tout seul en Ukraine auprès de cette famille.
Nous achevons notre soirée par la « Magic Hour » une sorte d’apéro quotidien offert par un industriel de cinéma qui rassemble tous les accrédités du festival autour d’un verre pour échanger de leurs expériences et projets.


Aujourd’hui c’est l’entreprise « Pitch the doc » qui reçoit à l’occasion de son premier anniversaire et nous parle de sa plateforme en ligne qui permet de soumettre des projets de films et recevoir de potentiels financements.

Nous n’assistons pas à la « party » qui a lieu tous les soirs au bar du réel, il faut songer à rentrer sur Genève qui se trouve à 15 minutes en train de Nyon, car nous n’avons pas pu trouver d’hôtel sur place et surtout, nous sommes épuisés après le voyage depuis paris et la longue journée.
Mais demain est un autre jour et toutes les possibilités restent ouvertes.
Premier jour de festival réussi.

Festival International De Cinéma « Visions du réel »
13 au 21 avril 2018
Ville de Nyon (Suisse)